Affiche publiée dans la presse cette semaine Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Dans le quartier de Palermo, au domaine de La Rural
(la société agricole des grands propriétaires terriens), près de
Plaza Italia, s’ouvre aujourd’hui le Salon international du livre
de Buenos Aires, pour sa 48e édition. Une édition
marquée par la politique anti-sociale, anti-culturelle et
anti-étatique du président Mileí, qui s’invite à la
manifestation comme auteur, dans les derniers jours, pour présenter
un ouvrage où il expose ses thèses libertaires aussi décousues
et délirantes que celles qu’il expose dans ses discours bruyants
et brutaux. C’est peu de dire qu’il n’y est pas le bienvenu et
qu’il risque de rencontrer une hostilité manifeste des exposants
et des auteurs présents sur place.
Une de Clarín ce matin avec cette belle photo centrale ! Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le salon dure dix-neuf jours
comme tous les ans. Il propose un vaste programme de rencontres avec
les auteurs et illustrateurs, les éditeurs et de nombreux autres
artistes : conférences, tables-rondes, dédicaces, concerts,
projections, ateliers, animations pour le jeune public.
Le salon est ouvert officiellement cette année par une autrice octogénaire qui propose un discours très critique sur la situation de la culture et de la recherche actuellement en Argentine, quelques jours après la manifestation spectaculaire pour le soutien au système des universités publiques (et même privées) qui a eu lieu dans tout le pays mardi dernier.
L’entrée au salon est payante.
Une du supplément culturel de Página/12 sur Liliana Heker : "La vie et la parole" Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
La manifestation s’ouvre au moment où une chapelle latérale de l’une des plus vieilles églises de Buenos Aires, l’église Santa Catalina, qui date de 1745 et qui était la chapelle du premier monastère féminin de la capitale argentine, aujourd’hui un centre pastoral et un lieu patrimonial. Un bête court-circuit ! Ce feu, qui a détruit la chapelle et endommagé son mobilier et ses statues, symbolise assez bien l’état d’abandon de la culture dans le pays.
A l’avenir, la manifestation est menacée comme l’est aujourd’hui le Festival international du Cinéma de Mar del Plata (novembre).
Pour aller plus loin :
lire l’article principal de Clarín
lire l’article principal de La Nación
lire le reportage de La Nación sur Liliana Heker et la position qu’elle défend en qualité d’oratrice à la Feria Internacional del Libro