jeudi 25 avril 2024

Buenos Aires inaugure aujourd’hui sa Feria del Libro [à l’affiche]

Affiche publiée dans la presse cette semaine
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Dans le quartier de Palermo, au domaine de La Rural (la société agricole des grands propriétaires terriens), près de Plaza Italia, s’ouvre aujourd’hui le Salon international du livre de Buenos Aires, pour sa 48e édition. Une édition marquée par la politique anti-sociale, anti-culturelle et anti-étatique du président Mileí, qui s’invite à la manifestation comme auteur, dans les derniers jours, pour présenter un ouvrage où il expose ses thèses libertaires aussi décousues et délirantes que celles qu’il expose dans ses discours bruyants et brutaux. C’est peu de dire qu’il n’y est pas le bienvenu et qu’il risque de rencontrer une hostilité manifeste des exposants et des auteurs présents sur place.

Une de Clarín ce matin avec cette belle photo centrale !
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Le salon dure dix-neuf jours comme tous les ans. Il propose un vaste programme de rencontres avec les auteurs et illustrateurs, les éditeurs et de nombreux autres artistes : conférences, tables-rondes, dédicaces, concerts, projections, ateliers, animations pour le jeune public.

En haut, à droite : titre secondaire consacré à la Feria
Sujet principal : refus du gouvernement de reconnaître
l'ampleur des manifestations de mardi pour l'université
"Ils ne la voient pas"
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Le salon est ouvert officiellement cette année par une autrice octogénaire qui propose un discours très critique sur la situation de la culture et de la recherche actuellement en Argentine, quelques jours après la manifestation spectaculaire pour le soutien au système des universités publiques (et même privées) qui a eu lieu dans tout le pays mardi dernier.

L’entrée au salon est payante.

Une du supplément culturel de Página/12
sur Liliana Heker : "La vie et la parole"
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La manifestation s’ouvre au moment où une chapelle latérale de l’une des plus vieilles églises de Buenos Aires, l’église Santa Catalina, qui date de 1745 et qui était la chapelle du premier monastère féminin de la capitale argentine, aujourd’hui un centre pastoral et un lieu patrimonial. Un bête court-circuit ! Ce feu, qui a détruit la chapelle et endommagé son mobilier et ses statues, symbolise assez bien l’état d’abandon de la culture dans le pays.

A l’avenir, la manifestation est menacée comme l’est aujourd’hui le Festival international du Cinéma de Mar del Plata (novembre).

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’interview de Liliana Heker, en charge du traditionnel discours inaugural, dans Página/12
lire l’article principal de Clarín
lire l’article principal de La Nación
lire le reportage de La Nación sur Liliana Heker et la position qu’elle défend en qualité d’oratrice à la Feria Internacional del Libro