Après un an et demi de
relative retraite politique, Cristina Kirchner vient de donner une
longue interview à quatre journalistes qui lui étaient acquis sur
l'antenne de C5N, une chaîne kirchneriste (1), depuis son QG, l'Institut
Patria, une sorte de think-tank du Frente para la Victoria.
L'interview a duré une
heure vingt-cinq et fait l'objet de commentaires dans tous les
journaux en ce lendemain de fête nationale. Página/12 a même
décidé d'y consacrer toute sa une, avec une manchette pour fêter
les trente ans de son lancement.
L'ex-présidente a appelé
l'opposition à s'unir pour mettre un frein à la politique de
rigueur de l'actuel gouvernement et a fait mine d'annoncer qu'elle
pourrait se porter candidate aux élections législatives de
mi-mandat si toutefois cela s'avérait indispensable. Autrement dit,
elle attend de se faire prier. Elle se dit prête à se présenter
comme députée ou sénatrice pour la Province de Buenos Aires,
aujourd'hui passée à la majorité nationale (Cambiemos), à moins
qu'un autre candidat ne soit plus assuré qu'elle de remporter le
siège, car, assure-t-elle, elle n'attend pas après. Ce dont on peut
douter car elle est fort combative et l'inaction politique doit lui
peser, même si elle a fort à faire pour se défendre dans plusieurs
procès pour corruption qui ont été entamés contre elle depuis
qu'elle a quitté la présidence.
Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12 (très favorable) – on y trouve l'intégralité de
l'interview en vidéo intégrée
lire l'article de Clarín
(1) Et d'assez médiocre qualité.