L'affaire de l'INCAA
remonte à quelques mois lorsque le ministre de la Culture a limogé,
du jour au lendemain, le directeur de cet institut du cinéma et des
arts audiovisuels, en invoquant le refus du dirigeant de participer à
la lutte anti-corruption dans la maison (voir mon article du 18 avril 2017).
Cette révocation avait
scandalisé le secteur qui s'était mobilisé contre la mesure
ministérielle, qui avait aussitôt été interprétée comme le
signe avant-coureur d'une diminution draconienne des budgets d'aide à
la création cinématographique et télévisuelle.
Hier, le ministre, Pablo
Avelluto, a été auditionné par la commission culturelle du Sénat.
Deux journaux rapportent le fait ce matin, Página/12 qui met
l'accent sur les mensonges et autres travestissements de la vérité
dont les déclarations du ministre seraient constitutives et La
Nación, qui relate les accusations portées par les sénateurs de
l'opposition dans un entrefilet beaucoup plus succincts. Ces
accusations portaient surtout sur les retards de versement des
subventions aux projets retenus, ce qui met certains de ces projets
en danger.
Le nouveau directeur de l'INCAA a reconnu que l'organisme
rencontre en effet des retards, dus non pas à une intention
politique ou à des agissements frauduleux mais à une bureaucratie
hypertrophiée qu'il s'attache à moderniser et à rendre plus
efficace. Ce qui ne doit pas être facile, eu égard aux traditions
très anciennes (l'Etat argentin, à tous les niveaux de décision,
est très bureaucratique) et aux résistances de toute sorte, y
compris syndicales.
Pour aller plus loin :
Pour connaître l'INCAA
consulter son site Internet
consulter sa page Facebook
Ajout du 3 juin 2017 :
lire cet article de Página/12 sur un regroupement professionnel du secteur qui ne lâche rien dans sa lutte contre le ministre...
Ajout du 3 juin 2017 :
lire cet article de Página/12 sur un regroupement professionnel du secteur qui ne lâche rien dans sa lutte contre le ministre...