Les chiffres sont sans
pitié : pour le quinzième mois consécutif, soit presque sans
discontinuer depuis l'arrivée au pouvoir de Mauricio Macri en
décembre 2015, la consommation des ménages en Argentine ne décolle pas. Pire, elle continue de
reculer, malgré la libéralisation qui devait relancer le marché (d'après ce qu'en disait la nouvelle majorité au moment des élections).
En mars, la consommation a encore perdu cinq points sur le mois précédent. Or mars marque normalement une reprise des achats puisque c'est la rentrée, notamment scolaire.
En mars, la consommation a encore perdu cinq points sur le mois précédent. Or mars marque normalement une reprise des achats puisque c'est la rentrée, notamment scolaire.
Intérieur typique d'un supermercado chino de quartier, au rayon boisson et yerba mate |
Seuls signes d'espoir pour
les optimistes :
- cette baisse du mois de mars est la moins importante depuis juillet dernier (qui était de surcroît un mois particulièrement festif puisqu'il cumulait les vacances scolaires d'hiver et la célébration du bicentenaire de la déclaration d'indépendance, avec plusieurs jours fériés et du tourisme intérieur) ;
- les chiffres de mars semblent marquer une décélération du mouvement baissier général depuis plus d'un an.
Il n'empêche que tous les
produits de consommation courante ont subi cette baisse des achats :
l'alimentaire, les boissons et les produits d'entretien ménager. La
baisse est plus forte dans les hypermarchés et les très grandes
surfaces que dans les magasins de proximité, notamment les très
emblématiques supérettes de quartier, les supermercados chinos,
tenus par des immigrants asiatiques (des boat people des années 70)
ou par leurs enfants, maintenant que la première génération prend
peu à peu sa retraite.
Il me tarde d'être là-bas et d'observer de mes propres yeux ce qui se passe tant dans les chinos que sur les marchés et dans les enseignes de la grande distribution (Coto, Disco ou Carrefour...)
Pour aller plus loin :