lundi 5 mars 2018

Affaire Página/12 : haro sur l'extrême-droite polonaise [Actu]

Une d'hier, dimanche 4 mars 2018

Depuis samedi, Página/12 est au centre d'une polémique très sérieuse et mondiale puisqu'un groupe d'extrême-droite nationaliste polonaise veut lui faire un procès au titre de la nouvelle loi votée récemment dans ce pays de l'ancien Pacte de Varsovie pour interdire de parler de camp de concentration polonais (ce que d'ailleurs peu de gens faisaient avant cette loi encore plus stupide que liberticide, c'est peu dire !).

C'est une véritable absurdité judiciaire puisqu'un journal étranger ne saurait être soumis à la loi polonaise.

Un certain nombre de journaux du monde entier se sont manifestés en faveur du quotidien argentin et la profession, à juste raison, s'émeut de cette tentative de réduire la liberté de la presse. Il est dommage que ce ne soit que la profession. La cause mériterait une levée de boucliers dans le monde entier.

Une de ce matin
"Je veux que la Pologne porte plainte contre moi aussi"
comme le disent divers signataires solidaires de Página/12
Hier comme aujourd'hui, le journal s'est abstenu de son habituel calembour...

Chose exceptionnelle : samedi, c'est Clarín qui a publié un article sur ce scandale, alors que Clarín est en Argentine l'adversaire idéologique et l'un des concurrents commerciaux les plus acerbes contre le quotidien de l'opposition qu'est Página/12.

Pour aller plus loin :
lire l'article principal de Página/12 d'hier, où la rédaction est quelque peu agaçante puisqu'elle renoue avec son complotisme en se disant "cible de la censure mondialisée" (comme si les extrême-droites nationalistes, qu'elles soient polonaises ou autres, étaient capables de s'associer pour faire un mauvais coup, elles qui, en Europe, ne sont même pas fichues de constituer un groupe commun au Parlement de Strasbourg !)
lire l'article de Clarín de samedi.

Ajout du 13 mars 2018 :
lire cet article de Página/12 sur la manifestation appelée par une organisation juive et diverses organismes de militance pour les droits de l'homme devant l'ambassade de Pologne à Buenos Aires