Une d'hier, dimanche 4 mars 2018 |
Depuis
samedi, Página/12 est au centre d'une polémique très sérieuse et
mondiale puisqu'un groupe d'extrême-droite nationaliste polonaise
veut lui faire un procès au titre de la nouvelle loi votée
récemment dans ce pays de l'ancien Pacte de Varsovie pour interdire
de parler de camp de concentration polonais (ce que d'ailleurs peu de
gens faisaient avant cette loi encore plus stupide que liberticide,
c'est peu dire !).
C'est
une véritable absurdité judiciaire puisqu'un journal étranger ne
saurait être soumis à la loi polonaise.
Un
certain nombre de journaux du monde entier se sont manifestés en
faveur du quotidien argentin et la profession, à juste raison,
s'émeut de cette tentative de réduire la liberté de la presse. Il
est dommage que ce ne soit que la profession. La cause mériterait
une levée de boucliers dans le monde entier.
Chose
exceptionnelle : samedi, c'est Clarín qui a publié un article
sur ce scandale, alors que Clarín est en Argentine l'adversaire
idéologique et l'un des concurrents commerciaux les plus acerbes
contre le quotidien de l'opposition qu'est Página/12.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article principal de Página/12 de ce matin
lire
l'article principal de Página/12 d'hier, où la rédaction est
quelque peu agaçante puisqu'elle renoue avec son complotisme en se
disant "cible de la
censure mondialisée"
(comme si les extrême-droites nationalistes, qu'elles soient
polonaises ou autres, étaient capables de s'associer pour faire un
mauvais coup, elles qui, en Europe, ne sont même pas fichues de
constituer un groupe commun au Parlement de Strasbourg !)
lire
l'article de Clarín de samedi.
Ajout du 13 mars 2018 :
lire cet article de Página/12 sur la manifestation appelée par une organisation juive et diverses organismes de militance pour les droits de l'homme devant l'ambassade de Pologne à Buenos Aires
Ajout du 13 mars 2018 :
lire cet article de Página/12 sur la manifestation appelée par une organisation juive et diverses organismes de militance pour les droits de l'homme devant l'ambassade de Pologne à Buenos Aires