La
Cour de Cassation criminelle et correctionnelle vient de ratifier le chef d'inculpation choisi par
le juge d'instruction contre le policier de la Bonaerense Luis
Chocobar qui a tué, dans le dos, un jeune délinquant de 17 ans à
La Boca, quartier de Buenos Aires intra-muros qui n'est donc pas dans
sa juridiction (puisque la Bonaerense est la police de la Province de
Buenos Aires, qui n'inclut pas la Ville Autonome qu'est la capitale
fédérale).
La
défense du policier a voulu faire croire qu'il avait fait acte de
légitime défense. Et le gouvernement fédéral, à commencer par le
président lui-même, lui avait emboîté le pas, avec une audience
privée très médiatisée. Puis dans les jours qui ont suivi, Patricia Bullrich, la
ministre de la Sécurité, a annoncé un changement hallucinant de législation
qui devrait faire bénéficier du doute systématique à tout policier qui
fera usage de son arme. Il y a eu tout au long de l'été et jusqu'à il y a quelques jours une véritable série de meurtres par des policiers, le dernier contre un gamin de 12 ans (12 ANS !) dans le nord-ouest du pays... Il y a eu également plusieurs policiers, en moindre nombre, qui ont été abattus par des criminels en fuite.
La
justice vient une nouvelle fois de donner tort aux dangereuses dérives sécuritaires du gouvernement en confirmant que Chocobar devait bien être poursuivi pour homicide aggravé et non
pas pour un simple abus de la légitime défense, la première qualification retenue par le juge d'instruction.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de Clarín
Ajout du 23 mars 2018 :
lire l'article de La Nación avec vidéo et analyse de ce qui se serait passé si Chocobar avait appartenu à la police métropolitaine (la police de la Ville Autonome de Buenos Aires)
Ajout du 23 mars 2018 :
lire l'article de La Nación avec vidéo et analyse de ce qui se serait passé si Chocobar avait appartenu à la police métropolitaine (la police de la Ville Autonome de Buenos Aires)