Le scénariste et humoriste Rudy et le dessinateur de presse Daniel Paz se sont amusés ce matin, à la une de Página/12 avec les chants de supporters qui huent le président Mauricio Macri, depuis quelques semaines, dans les stades argentins.
Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
L'arbitre, debout : Les groupes de supporters reconnaissent que le chant contre Macri est discriminatoire.
Le dirigeant de club : Et alors ?
L'arbitre : Maintenant ils chantent "Tout le gouvernement, NTM"
Traduction © Denise Anne Clavilier
La question du caractère discriminatoire des chants relève des arguments d'avocat. S'il était avéré, alors les chants tombaient sous le coup de la loi et le gouvernement pouvait (s'il avait le goût du ridicule) les faire interdire. Cela a été évoqué dans la majorité mais pour être aussitôt écarté.
Quant au mystérieux et très vulgaire sigle de la fin, ce sont les initiales de l'insulte la plus commune en Argentine : la puta que te parió, que l'on peut traduire, dans le même registre de langage fleuri, et en conservant le sens premier de la phrase, par "Nique ta mère". A ceci près que l'expression française appartient à une classe sociale donnée, elle n'est pas partagée par toute la société. Alors que l'expression argentine est employée par tout le monde, sans aucune distinction sociale.
Il faudrait donc traduire par "Qu'ils aillent se faire f. !"