La
ville de Mendoza a rendu hommage hier à Quino, le dessinateur qui a
créé Mafalda. Quino est né dans la capitale cuyaine (la capital
mundial del vino, disent les mendocins). Le journal provincial Los Andes désigne l'artiste comme un prócer mendocino (un héros de l'histoire mendocine - prócer est le terme que l'on applique à San Martín, rien que ça !)
Une installation consacrée aux personnages de la bande dessinée de Mafalda a été inaugurée devant le siège principal de la Universidad Nacional de Cuyo, la principale institution universitaire de la province.
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Ce
type de monument, visiblement conçu pour satisfaire la mode des
selfies, est d'un moche absolu et c'est, hélas, très à la mode en
Argentine. Il y a le même type de gadget stupide dans le quartier de
San Telmo, à Buenos Aires, (dans la rue Defensa si je ne me trompe
pas), avec une petite Mafalda assise sur un banc (les aventures de
Mafalda se passent à San Telmo).
A
Mendoza, il y a le même genre de scène sur l'avenue Doña Remedios
de Escalada de San Martín (1797-1823), pratiquement à la hauteur de la
bibliothèque publique General José de San Martín (son mari). C'est la
municipalité qui a installé deux statues sur un banc public. Elles
sont censées représenter San Martín, dans une tenue civile, ce qui
est le comble de la stupidité puisque, à Mendoza, il a sans cesse porté l'uniforme, et Mercedes, sa fille. Cette statue-là est celle d'une
fillette de six à sept ans, alors que Mercedes de San Martín
(Mendoza, 1816 – Paris, 1875) a quitté Mendoza à l'âge de trois
ans pour ne plus jamais y revenir. Tout est faux là-dedans et en
plus, c'est hideux !
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de Clarín