Une phrase de Mauricio Macri pendant sa campagne électorale en 2015 A l'aune de cette phrase, il est un exécrable président. |
Après
l’étude annuelle socio-économique de la UCA, voici les
statistiques factuelles de l’INDEC, l’institut national des
statistiques. Et ces observations sont encore pires que ce
qu’annonçait l’université pontificale : le taux de
pauvreté en Argentine atteint désormais 32 % (la UCA avait
calculé 31,3%) et ce ne sont pas 1,9 million de personnes qui ont
basculé dans la pauvreté en 2018 mais 2,7 millions. Quant aux
enfants, 46,8 % des moins de quatorze vivent dans la pauvreté
et 10,9 % souffrent de sous-alimentation. Chez les seniors (plus
de 64 ans), le taux de pauvreté s’élève à 27,6 et celui de
l’indigence à 5,4.
Le visage plus triste, titre La Prensa Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Comme
nous sommes à six mois du premier tour du scrutin présidentiel,
Página/12 rappelle l’affirmation du président Mauricio Macri
pendant sa campagne électorale : “Quiero ser evaluado como
presidente por si fui capaz, o no, de reducir la pobreza” : Je
veux que ma présidence soit jugée à partir de ma capacité et de
mon incapacité à réduire la pauvreté (Traduction ©
Denise Anne Clavilier). Et il en fait sa une !
Deux
ministres ont commenté ces chiffres en affirmant une fois encore que
tous les ministères s’impliquaient dans la lutte contre la
pauvreté.
Tous
les quotidiens nationaux reprennent ces chiffres. La Prensa, journal
de droite, reprend aussi les préoccupations de l’épiscopat qui
constate que le gouvernement continue à promettre des lendemains qui
chantent pendant que dans le présent, les classes défavorisées
souffrent. Clarín publie quant à lui une étude sur le prix des
aliments traditionnels de Pâques, le chocolat et le poisson, dont
les prix flambent avec le dollar.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article de La Prensa sur l’analyse des évêques
lire
l’article de Clarín
lire
l’article de Clarín sur le panier de Pâques
lire cet article que Página/12 consacre, en une de ce jour, aux prix exorbitants des produits de première nécessité.
A l'avant-veille de la date anniversaire de la mise en route de la première politique ultra-libérale, sous la dernière dictature militaire et sous l'influence des Etats-Unis qui plongeaient dans le reaganisme, Página/12 fait le bilan catastrophique des trois aventures néolibérales en Argentine, qui ont toutes les trois abouti aux mêmes désastres socio-économiques. Dans six mois, ce sont les élections législatives et exécutives, au niveau national et provincial.