samedi 5 décembre 2020

Felipe Pigna aborde le mythe et l’histoire de Gardel [Disques & Livres]

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L’historien revisionista (1) Felipe Pigna a sorti, il y a moins d’un mois, une biographie de Carlos Gardel à travers laquelle il entend présenter aussi un tableau du tango qui arrive à l’âge adulte grâce notamment à un artiste comme ce chanteur et compositeur génial.

Página/12 propose ce matin, en tête de son supplément culturel quotidien, une interview de l’auteur qui tient une place importante dans le groupe Octubre dont ce journal fait partie. Felipe Pigna est en effet le directeur général de Caras y Caretas, une revue mensuelle (2) et un centre culturel appartenant au même groupe. Pourtant, ce n’est pas là que Felipe Pigna présentera son nouvel ouvrage samedi mais avec Alejandro Dolina, dans l’émission de radio que l’humoriste anime sur la 750 AM, la radio du groupe, toutes les nuits du mardi au samedi, La venganza será terrible (la vengeance sera terrible). Felipe Pigna sera son invité jeudi 10 décembre 2020 et vous pourrez l’écouter en replay sur le site Internet de la radio.

"Un autre Gardel", titre Página/12
sur une photo du reflet de l'auteur

La maison d’édition, Planeta Argentina, propose le livre en format papier et en Ebook.

Certaines plateformes européennes commercialisent la version digitale.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12
lire la présentation sur le site de la maison d’édition qui propose aussi gratuitement la lecture d’une vingtaine de pages au début de la biographie.

Mise à jour du 12 décembre 2020 :
lire cette interview de Felipe Pigna dans Clarín au sujet de Gardel dont on fêtait hier l'anniversaire de naissance.



(1) Felipe Pigna est l’une des grandes figures de ce courant, une lecture péroniste et de plus en plus kirchneriste de l’histoire argentine. En histoire événementielle, très peu d’acteurs argentins savent séparer en eux le citoyen, qui a des prises de positions idéologiques et partisanes, et le chercheur, qui, en bonne méthodologie, devrait garder ses distances avec cette actualité brûlante. Ce livre comme les autres n’échappe pas à cette règle qui est le propre de tous ces pays neufs qui forment l’Amérique latine. A noter que si aux États-Unis, l’histoire événementielle a su accéder à une méthodologie scientifique rigoureuse, c’est parce que la puissance économique du pays lui a permis de laisser au cinéma et aux arts en général le soin de développer le « roman national » indispensable pour constituer la nation.

(2) Sans rapport historique avec l’hebdomadaire illustré des années 1890-1930 dont le groupe Octubre a récupéré le titre, tombé dans le domaine public faute d’un héritier légal.