"C'est un moment pour refonder notre pays", cite le gros-titre |
Le président Alberto Fernández a tenu à rencontrer une nouvelle fois les entrepreneurs de la UIA (union industrielle argentine) en allant clore leur vingt-sixième conférence annuelle.
Il est allé leur rappeler que le relèvement économique du pays est en bonne partie entre leurs mains. Il a insisté sur le caractère sanitaire et planétaire de la crise traversée en 2020 en leur faisant remarquer, et il semble qu’il faille le dire à tous les dirigeants économiques partout dans le monde, que pour une fois, elle n’était ni conjoncturelle ni seulement nationale.
Il a rappelé l’état socialement et financièrement catastrophique dans lequel il a trouvé le pays en prenant ses fonctions il y a un an et tenté de les convaincre que l’Argentine a besoin d’un État social, qui soutienne les plus démunis et les chômeurs, et aussi, surtout, d’un entreprenariat patriote et inventif qui investisse et embauche. Ce qui est étonnant, c’est de constater que ce matin, la plupart des journaux titrent en reprenant cette partie du discours au lieu d’aller chercher la bagarre comme le font d’ordinaire les quotidiens mainstream… Pourtant, le président de l’UIA avait au cours de cette dernière soirée dit son refus de l’impôt sur la fortune, en discussion finale au Sénat, dont il prétend qu’il pénalise la production (autrement ce qu’on appelle industria en Argentine) et qui a été effectivement voté le lendemain.
Seul Página/12 a toutefois titré sur la volonté du président de faire surgir de la crise un pays nouveau. Il est aussi le seul à traiter l’information sur sa une, tandis que La Prensa a préféré faire allusion sur sa première page à l’intervention pas vraiment aimable d’Angela Merkel, qui faisait partie des invités de clôture et qui a exigé que l’Argentine envoie un signe politique, usant à nouveau envers ce pays de la violence qu’elle avait su montrer en son temps à l’égard de la Grèce. Quand on voit comme elle a changé son fusil d’épaule en Europe, c’est à n’y pas croire !
Pour
aller plus loin :
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación
voir l’ensemble des interventions sur le site Internet de la UIA