Un panneau d'accueil très célèbre en Argentine avec cet Union Jack flottant au vent comme un défi aux Argentins |
Comme l’avait vu venir, juste après le référendum britannique, l’ambassadeur d’Argentine en France Jorge Faurie, devenu quelques mois plus tard ministre des affaires étrangères de Mauricio Macri, l’Union européenne se désolidarise de la Grande-Bretagne sur le dossier des Malouines : l’archipel, occupé par les Britanniques depuis leur prise par un coup de main militaire de la Royal Navy en janvier 1833, est exclu de l’accord commercial qui relie le Royaume Uni à l’Union européenne qu’il a quittée dans les conditions que l’on sait. Les importations européennes s’y feront selon les règles de l’OMC.
Tous les journaux argentins s’en félicitent ce matin. Cette exclusion, qui passe inaperçue par chez nous, pourrait bien être le début de la fin de la reconnaissance par l’Europe de la souveraineté britannique sur les îles qui appartiennent au territoire national argentin depuis 1767 (par la cession qu’en a faite Louis XV à Carlos III) et que la constitution argentine (1853) déclare telles. C’était également vrai en 1833 selon les règles diplomatiques alors en usage : pas plus au 19e siècle qu’aujourd’hui, on ne s’emparait par les armes de territoires d’un pays souverain sans lui avoir auparavant déclaré la guerre en bonne et due forme.
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