Synthèse générale de l'Indice des prix à la consommation (IPC) en novembre 2020 Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Hier, l’INDEC a publié en même temps à la fois son baromètre des prix à la consommation (IPC) et son panier de base à partir duquel l’institut définit le seuil de pauvreté et celui de l’indigence.
Résultat :
l’inflation a été en novembre de 3,2 % en moyenne, ce qui
donne une inflation 2020 de 30,9 %
depuis le 1er
janvier, ce qui montre une relative maîtrise du phénomène, eu
égard au fait qu’en 2019, cette inflation annuelle avait crevé le
plafond symbolique des 50 %. Pour une année aussi sinistrée
par la pandémie, ce n’est pas si mal…
Synthèse IPC paramètre par paramètre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
De décembre 2019 à novembre 2020, l’inflation s’est élevée à 35,8 %. Le progrès est donc très net. Cela rend la critique du gouvernement assez difficile pour l’opposition qui ces jours-ci s’est pourtant déchaînée, pour le premier anniversaire de la prise de fonction du président Alberto Fernández (10 décembre).
Les loisirs et la culture ainsi
que l’équipement domestique sont les catégories qui enregistrent
les deux plus forts augmentations, tandis que l’éducation et la
téléphonie-Internet sont ceux qui ont le moins participé à
l’inflation, avec respectivement 0,4 % et -0,6 %.
Synthèse comparative des deux paniers (alimentaire et général) Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
L’autre rapport, construit sur des prix relevés dans le Gran Buenos Aires, la région où vit un quart de la population globale du pays, montre quant à lui qu’il faut toucher 51.775 $ ARG par mois pour qu’un foyer de quatre personnes se situe au-dessus de la ligne de flottaison. C’est beaucoup d’argent. Le phénomène avait déjà été dénoncé par l’Observatoire de la Dette sociale de la UCA il y a quelques jours lorsqu’il avait publié ses chiffres effroyables : aujourd’hui, 44 % des Argentins sont pauvres, à cause d’une combinaison de crise économique héritée de l’hyper-endettement national contracté par le gouvernement précédent et de crise sanitaire qui a atteint l’Argentine en mars, au moment de la rentrée sociale, à la fin de l’été dernier (voir mon article du 5 décembre 2020).
Le panier alimentaire s’élève donc à près de 7.000 $ ARG, soit une augmentation mensuelle de 4,2 %. Comme d’habitude, l’inflation touche davantage les pauvres que les plus aisés. Le panier général, qui comprend aussi les services, accuse une hausse de 3,7 %, là-encore au-dessus de l’inflation moyenne.
A quelques jours d’un Noël qui fait peur et pour lequel le gouvernement national demande aux Argentins des efforts de sobriété et de retenue afin d’éviter que les fêtes ne relancent l’épidémie, ces chiffres apparaissent sur la une des quotidiens parmi les titres secondaires.
Pour en savoir plus :
lire l’article de Página/12
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación
accéder au rapport de l’INDEC
sur les paniers
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación
accéder au rapport de l’INDEC