lundi 25 avril 2022

Macron à la une [ici]

"Macron. Compteurs à zéro"
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"La réélection de Macron a permis de freiner l'extrême-droite
et l'Europe se sent soulagée"
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Le scrutin d’hier en France a été suivi un peu partout dans le monde et en particulier en Amérique du Sud. Emmanuel Macron a été un soutien de l’Argentine dans ses négociations financières avec le FMI. Il était naturel que la presse de ce pays s’intéresse à son sort électoral. Tous les quotidiens traitent l’information en une ce matin.

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Même pas besoin de traduire !
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Tous les articles témoignent d’un soulagement de voir la France demeurer dans l’État de droit et dans des pratiques démocratiques libérales. La plupart des journalistes, parfois correspondants à Paris, comme c’est le cas dans Página/12 (Eduardo Febbro) et dans La Nación (Luisa Corradini), relève aussi que cette élection correspond davantage un rejet de l’extrême-droite qu’à un blanc-seing donné au président réélu.
Remarquez toutefois que le choix d'un meeting de victoire au pied de la Tour Eiffel n'a pas eu de prise sur nos amis sud-américains. Le monument n'apparaît sur aucune de ces premières pages !

En haut : la réélection de Macron
En dessous, à gauche : "Condamnation
du geste du ministre des Affaires étrangères turc"
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Du côté uruguayen, l’affaire passionne nettement moins, même si l’enjeu démocratique était majeur dans le choix que les Français s’étaient donné au second tour. En Uruguay, en effet, un véritable scandale diplomatique occupe le premier rang de l’actualité : en voyage officiel à Montevideo, le ministre des Affaires étrangères turc a fait l’équivalent du salut nazi pour répondre à des manifestants pacifiques uruguayens qui réclamaient la reconnaissance du génocide arménien. Il les a salué en passant la main par la fenêtre de sa voiture pour faire le signe des Loups Gris, signe de reconnaissance d’un mouvement ultranationaliste, d’idéologique nettement fasciste, qui revendique la grandeur de l’empire ottoman et se livre à des discours négationnistes sur les funestes événements de 1915 (entre autres discours haineux). Comme l’Argentine, l’Uruguay a accueilli dès le début du 20e siècle un grand nombre d’Arméniens. De nombreux descendants des rescapés du génocide vivent aujourd’hui dans ces deux pays. Le geste abject du ministre est donc durement condamné des deux côtés du Río de la Plata. L’ambassadeur turc a été convoqué au ministère des Affaires étrangères à Montevideo.

Tout en haut : "Les Français ont donné un second
mandat à Macron"
En bas, l'affaire du ministre turc avec une réaction
de la consule honoraire d'Arménie
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En Uruguay, par conséquent, l’élection de Macron est assez peu mise en valeur sur les unes des quotidiens montévidéens. La plus discrète sur le sujet est celle du Diario La R (autrefois La República), journal de gauche comme Página/12 mais clairement plus pro-Poutine dans un pays gouverné par la droite ultra-libérale (le quotidien a offert aujourd’hui l’une de ses pages à un diplomate russe en poste sur place, pour une tribune dénonçant de prétendues « provocations ukrainiennes » auxquelles il conviendrait de mettre fin).


Je vous laisse chercher : il faut de bons yeux !
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© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

en Argentine
lire l’article principal de La Nación (qui consacre à notre actualité ses trois premières pages en plus de la une ci-dessus)
en Uruguay