"Miguel Angel Estrella, pianiste qui sema musique et espérance", dit le très beau gros titre de l'édition de ce jour Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le pianiste et militant des
droits de l’homme Miguel Angel Estrella s’est éteint hier matin
à Paris, à l’âge de 82 ans. Depuis qu’il avait trouvé refuge
en France pendant la dictature militaire argentine, il vivait le plus
clair de son temps dans cette ville, ne retournant que de temps en
temps dans son pays natal, où il faisait des tournées et donnait
des concerts.
Petite photo en haut à droite avec ce titre : "Un Argentin illustre" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Miguel Angel Estrella était le
directeur en titre de la Maison de l’Argentine à la Cité
Internationale Universitaire. Pendant de nombreuses années, il avait
exercé les fonctions d’ambassadeur de l’Argentine auprès de
l’UNESCO, avant d’être remplacé à l’arrivée de Mauricio Macri au
pouvoir en 2015 par Rodolfo Terragno. C’est lui qui en septembre 2009 avait
conduit au succès la candidature du tango au Patrimoine culturel
immatériel de l’Humanité.
Discret, n'est-ce pas ? En revanche, le chanteur lyrique Placido Domingo qui a donné un récital hier au Teatro Colón a droit aux honneurs de la photo de une Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Arrêté sous la dictature militaire, Miguel Angel Estrella avait été torturé. Ses mains en particulier avaient été salement abîmées. Réfugié politique en France, il y avait fondé une association pour apporter la musique dans les prisons françaises, Musique Espérance.
C’est cette œuvre que salue ce
matin le quotidien de sa province natale, La Gaceta de Tucumán, dont
les articles sont réservés aux abonnés.
"Pianiste des humbles", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Seule La Nación n’en dit rien dans sa une de ce jour. Le disparu, qui a beaucoup soutenu Cristina Kirchner, que le journal déteste, a juste droit au tiers de page inférieur de sa première page consacré à l’actualité du spectacle. Clarín a été un tout petit peu plus généreux : une phrase sans photo dans un petit coin de la une et un article un peu plus développé publié dès hier après-midi sur son site Internet. Sans surprise, c’est Página/12 qui en fait le plus avec une double une : une manchette en première page et une page entière en tête du supplément culturel quotidien, Cultura & Espectáculos.
Pour aller plus loin :