Présentation officielle hier |
Depuis le début du mandat présidentiel courant, les services secrets argentins sont placés sous une nouvelle direction qui veille à les suborner très strictement au gouvernement et qui effectue un travail d’audit sur leur fonctionnement. C’est ainsi qu’a été lancée l’affaire des écoutes illégales au détriment des parties civiles dans l’affaire de la disparition en mission du sous-marin ARA San Juan.
Hier, dans le salon des Femmes de la Casa Rosada, le gouvernement a annoncé la conclusion d’un accord technique au terme duquel les archives de cette institution entre 1976 et 1983 vont être numérisées afin que la justice nationale continue de poursuivre les criminels de la dictature militaire et puisse établir ce qui est arrivé à chacun des 30 000 disparus, dont plusieurs milliers de corps qui n’ont toujours pas été retrouvés.
Il existe plus de 250 000 fiches à étudier sur une population qui, dans ces années-là, comptait environ 30 millions de personnes.
Ce chantier était réclamé depuis de nombreuses années par les associations de victimes, à la tête desquelles on trouve bien entendu les deux Madres de Plaza de Mayo et Abuelas de Plaza de Mayo. Ces associations étaient donc invitées hier à la présentation gouvernementale. Le ministre de la Justice et son Secrétaire d’État aux Droits de l’Homme, un ancien enfant volé qui a retrouvé son identité de naissance il y a quelques années, participaient aux annonces à côté de la directrice des services (AFI) et de celle de l’institution qui réalisera le travail informatique, la Casa de la Moneda.
Dans la presse écrite, l’annonce n’a intéressé que Página/12, pour ne pas changer.
Pour aller plus loin :
lire la communication officielle sur l’accord de numérisation
lire la communication officielle du ministre de la Justice.