vendredi 3 octobre 2025

Los Hermanos Rivas du Palacio Carlos Gardel au CAFF la semaine prochaine [à l’affiche]

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Les Rivas sont une dynastie de guitaristes-chanteurs dont l’actuel représentant le plus actif est Hugo Rivas qui a constitué un quatuor auquel il a donné son nom. La famille s’est fait connaître dans les années 1960 dans le domaine du folklore puis du tango.

Lundi prochain, le 6 octobre 2025, les deux patriarches auront les honneurs de la Academia Nacional del Tango. Ils seront au centre du Plenario présidé par Gabriel Soria pour la remise d’un Gobbi de Oro, qui récompense les trajectoires des artistes blanchis sous le harnais.

Entrée libre et gratuite à 18h, Avenida de Mayo 833, au premier étage.

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Le dimanche suivant, le 12 octobre 2025, à 20h, c’est l’ensemble de la famille qui se retrouvera sur la scène du CAFF, dans le quartier populaire dit El Abasto, pour une soirée placée sous le signe de Tangos inútiles, un cycle mis en place par les musiciens de Guitarras del Once (el Once est un sous quartier juste à côté).

Prix des places : 15 000 pesos, avec une possibilité de réserver à l’avance.

Página/12 profite de l’occasion et ouvre ses colonnes au groupe pour un article très amical.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12
lire la présentation du spectacle sur le site Internet du CAFF

Mileí échec et mat sur le Garrahan et l’université ou l’opposition s'oppose, Acte III, scène 2 [Actu]

L'info est traitée en haut à droite sous le titre :
"Encore deux penalties contre Mileí"
En-dessous : le scandale Espert
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Hier, après la Chambre il y a quelques jours, le Sénat a rejeté à son tour le veto du président Javier Mileí sur deux lois votées par le Congrès concernant l’une le fonctionnement économique de l’hôpital pour les enfants, le Garrahan, et l’autre le budget des universités nationales.

Le veto sur le Garrahan a été rejeté par 59 voix contre 7 pour son maintien et 3 abstentions.

Celui sur le financement des universités a été rejeté par 58 voix contre 7 pour le maintien et 4 abstentions.

L'info est traitée dans la colonne de droite sous le titre
"Encore un rejet retentissant du veto contre
les universités et le Garrahan au Sénat"
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Mileí n’a plus d’autre choix constitutionnel que de promulguer les deux lois. Va-t-il le faire ? Il ne semble pas pour le moment en prendre le chemin.

Les élections de mi-mandat à l’échelle nationale auront lieu dans trois semaines et, un malheur n’arrivant jamais seul, voilà que l’un des principaux alliés de Mileí, l’ultra-libéral José Luis Espert, qui sévit depuis des années au Congrès (il est bien plus ancien que le président dans le paysage politique argentin), se voit confondu dans le scandale qui l’associe à un narco-trafiquant notoire. Les preuves éclatantes de leur collusion sont publiées.

L'info est là encore traitée dans la colonne de droite
"Garrahan et universités : les vetos du président sont tombés"
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Espert s’agite depuis plusieurs jours comme un beau diable. Il a d’abord tenté de nier les faits (avoir pris l’avion privé du trafiquant à 36 reprises au sens propre du nombre et avoir touché des virements à hauteur de 200 000 dollars de sa part), il a même évoqué un invraisemblable complot de l’opposition kirchneriste contre lui. Maintenant, il tente de justifier les faits en prétendant notamment que l’homme en question était l’un de ses clients et que la somme correspond à un travail qu’il a effectué pour lui. Tout cela, selon lui, ne relève que d’affaires privées, on ne peut plus légales. Ces explications désespérées aggravent encore son cas. Comment un honorable membre du Congrès, qui, de surcroît, dénonce à longueur de temps la corruption kirchneriste, peut-il frayer avec une telle engeance ? Sarko fait des émules, on dirait !

Malgré cela, Mileí lui maintient coûte que coûte son soutien d’une manière qui semble passablement suicidaire (à moins qu’elle ne soit poutino-trumpienne) tandis que plusieurs membres du gouvernement estiment plus prudent de lâcher la brebis galeuse.

"Chute libre", commente Miguel Rep, l'un des dessinateurs de presse
de Página/12, avec ce petit Mileí grimaçant et ceint de son écharpe présidentielle bicolore
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Quant à l’Administration Trump, avec le shutdown en cours et le scandale que l’argent promis à l’Argentine a déclenché aux États-Unis pendant la tenue de l’Assemblée Générale de l’ONU, elle est devenu beaucoup moins allante pour aider Mileí et compagnie. Le FMI aussi par la même occasion qui conditionne désormais son aide financière à un fort soutien à la politique de Mileí par les électeurs argentins. Tiens donc !

Bref, quand ça veut pas, ça veut pas !

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12, qui préfère faire sa Une sur le scandale Espert
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación

mercredi 1 octobre 2025

Encore raté : l’opération de sauvetage par Trump fait plouf – Article n° 7700 [Actu]

Página/12 a préféré mettre un dessin en Une
pour être parfaitement compris des Argentins
Le dessin fait référence à une déclaration triomphaliste
du ministre de l'Economie (assis) lorsqu'il espérait
convertir l'économie argentine au dollar US
Le triomphalisme d'il y a quelques semaines
se transforme en une défaite cinglante et
que tout le monde peut constater...
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Et c’est la deuxième fois, en plus ! Déjà au cours de son premier mandat, Trump avait essayé de sauver la peau de son copain Mauricio Macri qui venait de noyer l’Argentine sous une dette démentielle auprès du FMI, sans accord du Congrès, lequel doit pourtant s’exprimer sur le sujet. Trump avait volé à son secours en essayant de lui assurer sa réélection. Et c’était Alberto Fernández qui était passé et largement encore !

"Avec la Bourse qui flambe, Mileí ira à la Maison Blanche"
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Le même schéma se répète aujourd’hui avec Javier Mileí qui implante une politique ultra-libérale + + (encore pire que Macri), se plante dans les grandes largeurs avec un effondrement de la production et de la consommation partout dans le pays, endette à nouveau l’Argentine auprès du FMI qui reprend ses bonnes vieilles stratégies de mise en difficulté des pays au secours desquels il prétend venir et Trump, qui n’apprend jamais ou presque jamais rien, tente de sauver la mise à son copain. Et patatras ! Le peso s’effondre, l’indice boursier, le Merval, aussi, le risque pays grimpe en flèche, les industriels font la grimace ou boivent la tasse et même le patronat agraire y perd des plumes puisque Trump ou son administration ont exigé de Mileí qu’il remette en vigueur les mesures fiscales sur les produits agricoles exportés qu’il venait tout juste de lever complètement (les produits argentins font en effet de l’ombre aux produits états-uniens sur le marché mondial, leur imposer des taxes au départ, c’est bon pour le paysan du Middle West qui a perdu le marché chinois à cause des droits de douane imposés par Trump à la va-comme-je-te-pousse).

Rien en va donc plus en Argentine pendant que, pour faire encore et encore la cour à Trump, Mileí permet à la marine US de s’entraîner sur la base argentine de Ushuaía, à l’extrême pointe du continent, le tout sans consulter le Congrès qui doit pourtant se prononcer sur cette entorse à la souveraineté de l’Argentine et à l’inviolabilité de son territoire !

"Avec le dollar et le risque pays à la hausse,
Trump reçoit à nouveau Mileí à 12 jours du vote",
dit le gros titre
qui laisse la photo vedette à l'arrestation au Pérou
d'un chef de gang soupçonné d'avoir commandité
l'assassinat en direct sur les réseaux sociaux
de trois jeunes femmes qui l'auraient trahi.
Il y avait 45 spectateurs au cours de ce live criminel
L'affaire tient en haleine tout le pays !
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En tournée électorale dans le grand sud, Mileí a reçu, en début de semaine, un accueil plus que frais de la part de la population locale. Il essaye aujourd’hui de faire diversion en annonçant qu’il se rendra pour la Neme fois aux États-Unis où il va aller lécher les bottes de son protecteur et ami… JDT ou Taco pour ses féroces critiques (Trump Always Chickens Out : cette poule mouillé de Trump ou Trump se dégonfle toujours). Le 14 octobre, il se peut que Trump soit prodigue en gestes amicaux envers Mileí. Ce sera pour la galerie et cela ne voudra pas dire grand-chose dans la réalité de l’appui politique et diplomatique qu’il peut et entend lui apporter. Trump n’agit jamais que dans l’intérêt de Trump et de sa famille. Le chef de l’État argentin, il s’en contrefiche ! Le scrutin national des élections de mi-mandat doit se tenir 12 jours plus tard dans toute l’Argentine. Il est peu probable que cela cause un renversement en faveur du président, s’il est bien en chute libre dans les intentions de vote.

"25 jours avant les élections, Mileí reconnaît
que l'économie "freine" beaucoup", dit le gros titre
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Et pendant ce temps, l’un des alliés ultra-libéraux de Mileí, José Luis Espert, se voit mouillé jusqu’au cou et au-delà dans un scandale de trafic de drogue puisqu’il aurait été financé et aidé depuis des années par un homme connu pour ses activités criminelles dans ce domaine.

Quelle engeance !

L’Argentine va mettre des décennies à se remettre de ce saccage.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

jeudi 25 septembre 2025

Le festival Guitarras del Mundo a commencé hier à Buenos Aires [à l’affiche]

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Le Festival Guitarras del Mundo fait intervenir sur l’ensemble du territoire argentin des guitaristes du monde entier pour jouer tous les genres. Hier, à Buenos Aires, la 31e édition a été lancée sous la conduite du fondateur, le guitariste et compositeur de folklore argentin, Juan Falú.

C’est une prouesse dans les circonstances présentes de continuer l’entreprise qui ne bénéficie plus des subventions auxquelles il avait droit avant Mileí.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12 d’hier
lire l’article de La Prensa d’hier
visiter lesite du festival qui donne le programme jour par jour.


NB : depuis une dizaine de jours, je dois m’atteler à régler quelques affaires familiales urgentes. Ce qui ralentit le rythme de mes publications, au-delà de la perte de dynamisme dans la vie culturelle et artistique que je constate sous ce président qui détruit toute l’économie argentine, ce dont la culture et les artistes sont parmi les premiers à pâtir.

jeudi 18 septembre 2025

L’opposition s’oppose, acte III, scène 1 [Actu]

"L'Argentine est en vie", proclame le gros titre
sur cette photo de la foule impressionnante
qui occupait hier la place et le quartier du Congrès,
le bâtiment solennel que l'on devine au-dessus du nom Argentina
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Il faudra encore qu’il y ait un acte III, scène 2 au Sénat, pour que le tableau soit complet mais hier, à la Chambre des Députés, deux veto de Javier Mileí ont été rejetés, ouvrant la voie à l’entrée en vigueur des lois de financement et d’organisation des universités nationales et de l’hôpital pour enfants Garrahan, dont le fonctionnement était largement entravé par les réductions budgétaires draconiennes imposées par Mileí et son fanatisme économique.

"Rejet massif des députés au veto de Mileí
concernant le Garrahan et les universités", dit le gros titre
sur la même foule photographiée d'au-dessus du Congrès
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Partout en Argentine, les gens sont sortis dans la rue pour réclamer à leurs élus nationaux qu’ils sanctionnent le comportement peu démocratique d’un président qui sacrifie à l’orthodoxie budgétaire ultra-libérale l’avenir du pays et le droit à la vie des enfants malades. Or une fois n’est pas coutume, toute la presse s’accorde ce matin sur le succès et l’ampleur de la mobilisation ainsi que la gravité du coup politique porté au président.

"Une lutte émouvante" dit le gros titre
de l'édition de Rosario de Página/12
(Rosario est une importante ville universitaire.
C'est la deuxième ville culturelle d'Argentine)
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Le rejet de son veto sur le budget universitaire voté par le Congrès est passé par 174 voix pour et 67 contre (avec deux abstentions). Quant à celui portant sur l’hôpital Garrahan, il a été rejeté par 181 voix. 60 députés ont voté pour le maintien du veto et il y a eu une abstention. Il faut plus de deux tiers des voix pour qu’un veto soit annulé. A présent, il faut donc que les sénateurs confirment avec les mêmes seuils.

"Dur revers pour Mileí :
ses veto rejetés sur les universités et le Garrahan"
La Nación a fait le choix d'une iconographie
plus discrète mais on en constate pas moins la densité
de la foule sur Plaza de Congreso à Buenos Aires
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Le Sénat devrait examiner ces deux veto la semaine prochaine.

"La vague ne s'arrête pasé, dit le gros titre
sur cette photo de la tête de manifestation,
avec Axel Kiciloff, gouverneur de la province
de Buenos Aires dont la capitale, La Plata,
est aussi une importante ville universitaire
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Les élections nationales de mi-mandat sont fixées au dernier dimanche d’octobre et depuis quelques mois, l’opposition, longtemps effacée, a repris de belles couleurs. D’autant que l’étau des scandales de corruption se resserre autour du couple fraternel présidentiel : Karina Mileí (la sœur et Première dame) risque en effet d’être prochainement inculpée pour prévarication (elle aurait organisé contre rémunération des audiences présidentielles pour des particuliers voulant proposer des affaires juteuses à son horrible frangin), et elle est impliquée dans la surfacturation des médicaments achetés à un grossiste marron par l’agence nationale du handicap (« les 3 % de Karina » est en train de devenir une expression proverbiale en Argentine. Un peu comme « les diamants de Giscard » en France).

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article principal de Página/12
lire l’article de Página/12 sur les propos tenus par divers manifestants devant le Congrès (très émouvants témoignages de parents d’enfants sauvés du cancer au Garrahan et de plusieurs médecins et autres professionnels de cet hôpital de pointe)

A l’ex-CCK, 3e édition du Festival de Bandoneón Osvaldo Ruggiero [à l’affiche]


L’association La Fábrica Argentina de Tango, F.A.T, organise à partir de ce soir, 18 septembre 2025, et jusqu’au 27 septembre la troisième édition du Festival de Bandoneón Osvaldo Ruggiero, du nom d’un célèbre premier bandonéon de l’orchestre de Osvaldo Pugliese. Ruggiero était instrumentiste, compositeur et arrangeur. Ses trois fils lui rendent depuis trois ans cet hommage musical de printemps en rassemblant le ban et l’arrière-ban du tango contemporain, classique et underground.

Le concert de ce soir, donné par l’ensemble Violentango, se tiendra dans l’ex-Centro Cultural Kirchner, rebaptisé par un caprice odieux du gouvernement Mileí Palacio Libertad. L’entrée est libre et gratuite et les places peuvent être réservées à concurrence de deux par personne. Violentango, du nom d’un morceau composé par Piazzolla, est un quintette instrumental fondé et dirigé par Adrián Ruggiero.

Le festival se poursuivra dans différents lieux et s’achèvera dans le cadre d’un autre festival, le FACAFF, au Club Atlético Fernández Fierro, dans le quartier de Carlos Gardel et de Pichuco, El Abasto.



La communication de la manifestation est minimaliste mais plusieurs médias s’en font tout de même l’écho. Ce matin, Página/12 a interviewé les frères Ruggiero et Fractura Expuesta a consacré au festival l’un des articles de son site Internet. Fábrica Argentina de Tango dispose d’une chaîne You Tube où, pour le moment, vous pouvez voir et écouter une courte vidéo promotionnelle du festival ainsi que les enregistrements de deux séances de répétition.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

mardi 16 septembre 2025

Le Café Vinilo fait son festival [à l’affiche]


A partir de ce soir, le Café Vinilo, situé dans le quartier très mixte socialement de San Cristobal, propose jusqu’au 27 septembre son festival de culture latino-américaine, à base de musique dans tous les genres, d’ateliers ouverts à tous et de théâtre.

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Riche programme puisqu’il comprend même des propositions pour les tout-petits, les moins de trois ans !

Pour les enfants
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Pour commencer ce soir, un atelier consacré à l’improvisation sous la conduite de Hernán Ríos.

Les ateliers du festival
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Autre grand rendez-vous parmi tant d’autres : un hommage sera rendu au bandonéoniste nonagénaire Dino Saluzzi par son fils, guitariste, José María Saluzzi.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

« Persiste et signe » ou « a mis de l’eau dans son vin », au choix [Actu]

En français dans le texte
L'expression "déjà vu" en espagnol existe.
Elle évoque de vagues réminiscences.
Ici, il s'agit de l'expression : "le pire est déjà passé",
que Mileí a employée, alors qu'elle a été usée
jusqu'à l'os par Mauricio Macri lui aussi confronté
à l'effondrement économique de son pays
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Hier, à travers un discours lu, le président Javier Mileí, qui, pour une fois, n’est pas sorti de son texte, a annoncé aux Argentins sa politique économique pour l’année prochaine et a décrit le projet de budget qu’il vient d’envoyer au Congrès.

"Virage de Mileí : il modère sa politique de rigueur
et promet plus d'argent pour la santé, l'éducation et les retraites"
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Les analystes sont divisés sur son contenu. Página/12 y voit un entêtement du président dans sa politique anti-sociale et anti-culturelle qui coupe tout soutien aux secteurs non marchands du pays. Les journaux de droite, La Pensa, Clarín et La Nación, y ont vu quant à eux une inflexion plus ou moins prononcée vers plus de redistribution au profit des retraités et des secteurs de la santé et de l’éducation.

"Virage de Mileí : il propose du consensus
et promet des hausses dans des secteurs critiques"
En dessous, les embarcations vénézuéliennes
attaquées militairement par Trump
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© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

Nouvelle édition de la Feria Francesa ce week-end [à l’affiche]

Notre ambassade a pris la place des croissants
sur l'affiche !
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A l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, l’Ambassade de France à Buenos Aires ouvre ses portes au grand public sur réservation préalable et propose à tous la Feria Francesa de printemps devant le siège de la représentation diplomatique.

Au programme : des stands de gastronomie tous azimuts (pâtisserie, plats cuisinés, charcuteries, fromages, vins...) et un stand de l’Alliance française pour inviter les visiteurs à découvrir note langue et la culture de notre pays.

Entrée libre et gratuite, à l’intérieur comme à l’extérieur.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lundi 15 septembre 2025

La dernière en date des enfants volés à avoir été identifiée s’exprime : de l’importance de découvrir la vérité [Actu]

"Savoir la vérité, c'est toujours mieux", dit le gros titre
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Alors que les procédures de recherche et d’identification des enfants volés sous la dictature militaire de 1976 à 1983 sont dans le collimateur du présent gouvernement et menacées d’être paralysées, Página/12 a pu interviewée la dernière personne retrouvée par les efforts de Abuelas de Plaza de Mayo et la CONADI, la commission nationale chargée d’effectuer les recherches d'identité et dont Javier Mileí voudrait l’impuissance ou la disparition pure et simple.

Il s’agit de Paula Inama Macedo, de son nom de naissance. Elle a 46 ans, elle a deux enfants et elle ignorait qu’elle avait quelque part un frère et une sœur aînés qui la cherchaient pratiquement depuis sa naissance. Leurs parents étaient des militants marxistes léninistes qui ont été arrêtés en novembre 1977 et qui ont disparu depuis lors. Ses grands-parents n'ont pas survécu assez longtemps pour la rencontrer mais elle a fait la connaissance de ses neveux et nièces.

En janvier dernier, Paula Imana, alors en vacances au Brésil, avait reçu un message de la CONADI lui annonçant que les tests ADN qu’elle lui avait demandé d’effectuer en octobre 2024 avaient livré le secret de sa naissance. Elle qui n’avait jamais soupçonné qu’elle était l’une de ses enfants volés nourrissait pourtant de graves questions sur son identité et son histoire.

Elle raconte aujourd’hui dans les colonnes de Página/12 à quel point il est important de connaître cette vérité, quelque atroce, quelque douloureuse qu’elle soit. La vérité est préférable aux doutes. C’est pourquoi les entreprises du gouvernement et singulièrement du président et de sa vice-présidente pour couvrir les mensonges de la dictature sont par définition criminelles.

En Ukraine, on a sous les yeux la répétition d’une tragédie similaire à une échelle largement supérieure pour une population totale à peine plus nombreuse (44 millions en Ukraine contre 30 à l'époque en Argentine).

 En Argentine, il y a eu environ 500 enfants volés. En Ukraine, il y a a presque 20 000.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

jeudi 11 septembre 2025

Mileí se prend une claque et en redemande : nouveaux veto présidentiels [Actu]

Même pas la peine de traduire le calembour de Une
Cela se comprend tout seul dès lors que l'on sait
que la photo représente Mileí entouré de ses deux
principaux ministres
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Malgré la sévère défaite électorale qu’il a essuyée dimanche dans la Province de Buenos Aires et qui semble augurer assez mal des élections générales de mi-mandat pour son parti, LLA (La Libertad Avanza), Javier Mileí vient, sur un coin de table et en compagnie de sa sœur, de poser, devant l’objectif, son veto à la loi du financement des universités nationales (en hausse sur l’année précédente pour tenir compte de l’inflation) et à celle qui accorde un surplus de budget à l’hôpital pour enfants de Buenos Aires, el Hospital Garrahan. Dans les deux cas, Mileí considère que ce versement d’argent public constitue une dépense [par définition évitable] et non pas un investissement dans le futur, le développement et la santé du pays !

En haut : "Le président met son veto à l'augmentation
du budget universitaire", dit le gros titre
En bas : "la désinflation ne flanche pas",
à cette réserve près que la consommation est elle
en chute libre, ceci expliquant cela
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Pourtant c’est la semaine dernière, juste avant le scrutin de dimanche, que ces deux lois ont été votées par les deux chambres l’une après l’autre et dans des proportions confortables, afin de rendre nuls et non avenus deux décrets présidentiels qui prétendaient réduire en peau de chagrin le soutien de l’État à ces institutions.

Toujours fidèle à son caractère de tabloïd,
Clarín n'a pas résisté à l'envie de montrer des
photos de l'assassinat hier dans l'Utah
d'un militant MAGA proche de Trump.
En haut : le gros titre porte sur le renouvellement
de la dette à un taux réduit
Il faut aller dans la colonne de droite, au milieu,
pour découvrir un titre portant sur les veto
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Au Congrès, les élus qui ont voté ces deux lois ont aussitôt fait savoir qu’ils s’organisaient pour voter l’annulation de ce double déni de démocratie dès la semaine prochaine. Et c’est ainsi, au milieu du scandale de corruption qui touche sa détestable frangine, des enquêtes qui reprennent de plus belle sur la crypto-monnaie crapuleuse, promue par lui-même, sur ses réseaux sociaux, au détriment d’épargnants désormais ruinés, et des chiffres officiels qui rendent compte d’une baisse continue de la consommation sur plusieurs mois, que le président argentin fait campagne pour les élections qui se tiendront en octobre.

En haut : "Mileí met son veto aux fonds
pour les universités et pour l'hôpital Garrahan"
En bas : la photo d'une adolescente qui a tiré
sur une de ses professeures dans un lycée à Mendoza
Le gouvernement argentin a libéralisé le commerce
et la détention des armes. L'Argentine, ça va bientôt
être le Far-West comme aux Etats-Unis !
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De leur côté, les universitaires ont aussi annoncé la tenue de leur troisième marche fédérale ainsi qu’un mouvement de grève générale et le personnel du Garrahan organise lui aussi sa manifestation en soutien à cet hôpital de pointe qui fait l’envie de tous les pays voisins !

Le cynisme de ce type ne connaît pas de limite ! Et il annonce encore d’autres veto à venir...

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lundi 8 septembre 2025

Historia social de la Canción, une collection présentée ce soir à la Biblioteca Raúl González Tuñón [Disques & Livres]

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Ce soir, lundi 8 septembre 2025, à 18h30, la maison d’édition Mil Campanas (mille cloches) présentera sa nouvelle collection intitulée Historia social de la Canción, une série de monographies chacune consacrée à une chanson particulière et à son histoire sociale et politique.

La présentation aura lieu à la Biblioteca Raúl Gónzalez Tuñón, Entre Ríos 1039, dans le quartier de Balvanera, au centre de Buenos Aires.

Entrée libre et gratuite.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

Une baffe de première pour Javier [Actu]

"La marée", proclame le gros titre ce matin
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Comme, au vu de la dégradation spectaculaire de la situation socio-économique d’une majorité d’Argentins, on pouvait l’imaginer et d’aucuns l’espérait fermement, les élections locales dans la Province de Buenos Aires ont marqué un échec indéniable de LLA, le parti libertarien du président Javier Mileí, et une victoire retentissante de Fuerza patria, l’alliance électorale des péronistes de gauche, tous courants confondus, rassemblés sous l’autorité du gouverneur de la province, Axel Kiciloff, qui fut ministre sous la présidence de Cristina Kirchner.

"Et le grand vainqueur est..." titre La Prensa
comme si ce résultat était celui d'un jeu télévisé
La Prensa est très hostile à Kiciloff.
Visiblement, elle lui préfère la vulgarité et la cruauté
systématiques de Mileí. Or ce quotidien est celui
de la droite catholique réactionnaire et passablement chauvine

Fuerza Patria (Force patrie, Courage Patrie ou Vas-y Patrie) a obtenu près de 50 % des voix tandis que LLA n’en a recueilli qu’un tout petit peu plus que 30 %. L’extrême-gauche arrache elle aussi 5 %, ce qui fait basculer la province majoritairement à gauche, pour une politique sociale de redistribution des richesses entre les habitants du pays.

"Le péronisme a écrasé Mileí, qui doit redéfinir
sa stratégie pour octobre", dit le gros titre
au-dessus d'une photo de Kiciloff après la victoire
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L’écart est si fort que Mileí a été obligé de reconnaître sa défaite, une concession exceptionnelle chez lui, ce qui ne l’a pas empêché de déclarer, tout gonflé de sa suffisance, qu’il continuerait la même politique en en accentuant encore le caractère dérégulateur, anti-social et anti-étatique qui a poussé les électeurs à voter pour les représentants de l’opposition. Entre ces promesses outrecuidantes et les soupçons solidement constitués de corruption qui touchent depuis environ un mois sa sœur, tout à la fois Première dame et principale collaboratrice politique du chef de l’État, il est probable que le président argentin se prépare une nouvelle déroute lors des élections générales de mi-mandat qui se tiendront dans un mois.

"Cruelle défaite du gouvernement face au PJ [les péronistes] :
Mileí confirme son plan économique", dit le gros titre
au-dessus de la photo des deux QG politiques
à gauche : autour de Kiciloff,
à droite : autour de Mileí
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Pourtant, cette fois-ci, les Bonaerenses se sont très peu mobilisés. C’est même la participation la plus faible depuis le retour à la démocratie en 1983 : 60,9 % du corps électoral. Malgré la sévérité de la crise dans laquelle Mileí a plongé le pays, il y a donc sans doute d’une part un peuple de droite qui n’y croit plus et qui sans doute n’apprécie pas l’auto-dissolution de la droite libérale dans le bougli-bougla libertaire d’un Mileí et d’autre part un peuple de gauche qui n’a pas complètement perdu l’espoir de reconquérir la démocratie et de reconstruire un État social qui constitue le rêve de la gauche argentine depuis 1916, date de l’élection du premier président de gauche, Hipólito Yrigoyen, lors de la première élection du président au suffrage universel, établi en 1912.


"Ecrasant", dit le gros titre de l'édition locale
de Página/12
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Mileí s’était efforcé ces trois dernières semaines à transformer ce scrutin en un plébiscite sur sa petite personne, en multipliant les provocations à la violence dans ses prétendus meetings électoraux. Il a perdu. L’épouse de Kiciloff a bien résumé le personnage : « Le président n’a que haine pour mon mari parce qu’il est tout ce qu’il aimerait être sans y parvenir ».

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article principal de Página/12 (édition nationale)

Attention : les articles et les Unes ont été publiés très tôt ce matin alors que le dépouillement était encore en cours et les chiffres définitifs toujours inconnus.