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jeudi 28 août 2025

Le chamamé est en deuil : Raúl Barboza s’en est allé [Actu]

Raúl Barboza, il y a de nombreuses années


Né à Buenos Aires d’un couple guaraní originaire de Curuzu Cuatiá, petite ville fondée en 1812, à l’époque de l’indépendance, par le général Manuel Belgrano dans la province de Corrientes, Raúl Barboza aura été l’un des grands représentants du chamamé, la musique traditionnelle du berceau familial, avec son accordéon, qui est l’instrument emblématique de ce genre musical auquel son père avait contribué et qu’il lui avait transmis.

Página/12 a préféré une photo emblématique
du scandale en cours : ces chaises roulantes sur Plaza de Mayo
En gros titre : "Les plus cruels des dessous-de-table"
En haut, à droite, la fuite honteuse du député en moto
En bas, à gauche, un petit titre : "L'accordéon en pleurs"
pour Barboza (c'est maigre, non ?)
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Le musicien, compositeur et interprète, était âgé de 87 ans. Installé à Paris depuis près de quarante ans, il s’est éteint hier dans son appartement de la Montagne Sainte-Geneviève, à deux pas du Panthéon. Cet exil explique sans doute le peu de place que lui laisse la presse argentine d’aujourd’hui, qui préfère titrer sur le caillassage en règle qu’ont subi hier Javier Mileí, son odieuse sœur et leur complice, José Luis Espert, dans les rues de Lomas de Zamora, dans la province de Buenos Aires, alors qu’ils prétendaient s’y faire acclamer (1).


Concert de Raúl Barboza à Buenos Aires en 2017
au Centro Cultural Kirchner

Pourtant Raúl Barboza n’avait pas trahi l’Argentine. a chaque été austral, il y retournait et ne manquait pas d’y faire une tournée et de participer à des festivals locaux, jusqu’à ce que le covid vienne chambouler la vie des artistes (et des autres).

Choix éditorial similaire à Clarín :
Le gros titre porte sur le scandale et sur les réfutations
pas très crédibles de Mileí, qui se défend d'être impliqué
En-dessous : la photo du caillassage à Lomas de Zamora
En haut, à droite du titre, Raúl Barboza a droit à sa photo
(en tout petit)
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Il nous laisse sa musique et ses disques, qui ne sont pas très difficiles à trouver en France. Il a d’ailleurs reçu chez nous de nombreuses récompenses du métier. Il a même été décoré, ce dont les journalistes ne semblent pas peu fiers aujourd’hui dans leurs nécrologies.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12 qui n’a pas daigné lui consacrer la Une de son supplément culturel quotidien (à ma plus grande surprise, je l’avoue)
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación




(1) Ils ont osé ce déplacement de campagne électorale en terre d’opposition en plein milieu d’un gigantesque scandale de dessous-de-table dont il est prouvé que le président en avait parfaitement connaissance, qu’il a laissé faire et que sa sœur en a largement bénéficié, le tout au détriment des handicapés dont ce petit clan mafieux est en train de détruire tous les droits et toutes les aides sociales. Cela fait peut-être un peu beaucoup, non ?
La colère des habitants qui les ont vu se pavaner dans leur rue a été telle que le couple présidentiel (puisque c’est bien ce que sont le frère et la sœur) et leur sycophante préféré ont dû fuir sans gloire, le couple en rentrant de manière précipitée dans l’habitable de sa voiture pour retourner dare-dare à la résidence de fonction et le député chauve en enfourchant, toute honte bue et sans casque, une moto qui a filé à toute allure pour semer les mécontents !

vendredi 13 septembre 2024

Nouvelle dédicace à la Fête de l’Huma dimanche [ici]

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Dimanche prochain, 15 septembre 2024, je serai toute la journée sur le stand des Editions du Jasmin au Village du Livre de la Fête de l’Huma qui se tient cette année exceptionnellement à Brétigny (pendant toute la durée de Paris 2024, le domaine de La Courneuve a en effet accueilli un parc temporaire d’activités pour les enfants autour du sport et de l’olympisme et l’heure est au démontage).

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Pour cette journée dominicale qui marque ma rentrée d’autrice, je disposerai de l’ensemble de mes bouquins parus au Jasmin, ceux sur le tango (la culture populaire urbaine), celui qui s’appuie sur le folklore (culture populaire rurale) et ceux qui présentent deux personnages fondateurs dans l’histoire du pays, les révolutionnaires qui ont voulu établir sur le continent les principes de la souveraineté nationale et l’État de droit que sont José de San Martín (1778-1850) et Manuel Belgrano (1770-1820).

© Denise Anne Clavilier


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mercredi 29 mai 2024

Canción Nuestra : une série de récitals dominicaux de folklore à Palermo [à l’affiche]

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Canción nuestra, que l’on pourrait traduire par « notre bonne vieille chanson » pour rendre le caractère sentimental de l’expression, est une série de concerts qui se donneront tous les dimanches soir du mois de juin au Centro Cultural Nueva Uriarte, Uriarte 1289, dans le quartier de Palermo.

Le cycle sera inauguré par Juan Falú, auteur-compositeur interprète, qui est l’un des artistes iconiques de la musique du nord-ouest argentin avec une carrière de plus de trente ans derrière lui. Il est aussi l’un des porte-voix de la profession et c’est bien en cette qualité officieuse mais reconnue par tous qu’il s’exprime ce matin dans les colonnes de Página/12 en ces temps où le gouvernement argentin mène la vie dure aux artistes et au monde de la culture en général.

Entrée : 8 000 $ ARG

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12
se reporter à la présentation sur le site de vente en ligne des places de spectacle Livepass.

mardi 19 décembre 2023

Raúl Barboza de retour à Buenos Aires [à l’affiche]

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Raúl Barboza, le maître du chamamé, auteur-compositeur et interprète à l’accordéon, originaire de la province de Corrientes mais établi à Paris depuis de nombreuses années, est, comme à son habitude et en dépit de ses 85 printemps, de retour au pays natal pour une tournée d’été.

Il sera ce soir, mardi 19 décembre 2023, à 20h30, au Café Berlín, avenida San Martín 6656, dans le quartier très excentré de Villa Devoto, pour un tour de chant qui s’annonce « sans frontières », le chamamé étant un patrimoine commun à l’Argentine, au sud du Brésil, au nord de l’Uruguay et au Paraguay.

Entrée : 8 000 $ ARG.

Página/12, toujours le même quotidien, en a profité pour l’interviewer.


© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

vendredi 15 décembre 2023

Teresa Parodi présente un Portrait de famille [Disques & Livres]

"Routine de rencontres", titre le journal
sur cette belle photo de l'artiste, aujourd'hui, à 75 ans
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L’autrice-compositrice interprète de Corrientes, Teresa Parodi, sort un nouveau disque de sa musique litoreña (du littoral des fleuves Paraná et Uruguay) : Retrato de familia. En ces temps désastreux pour la gauche, dont elle est l’une des figures culturelles emblématiques, cela lui vaut la une du supplément Cultura & Espectáculos de Página/12, qui n’oublie pas qu’elle a été la première ministre de la Culture de la Nation, sous la seconde présidence de Cristina Kirchner.

Un ministère qui a été menacé de disparition pure et simple et qui vient d’être rétrogradé au rang de simple secrétariat d’État dans le fourre-tout du ministère du Capital humain.

Ce portrait de famille se compose de douze chansons de son crû qu’elle interprète dans cet album avec ses enfants et petits-enfants.

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La campagne de promotion sera courte. L’artiste a en effet été élue au parlement du Mercosur, le Parlosur, et elle doit prêter serment dimanche à Montevideo.

Le disque est disponible sur plusieurs plateformes spécialisées.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

mercredi 13 décembre 2023

La Chicana sort un nouveau disque – Article n° 7400 [Disques & Livres]

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Cette fois-ci, le groupe, connu pour son travail dans le tango underground, sort un disque d’essence principalement folklorique. Avec sa touche toujours aussi doucement délirante !

Ce sont quinze chansons dont quatorze inédites et plusieurs signées Dolores Solá, la chanteuse du groupe, ex-compagne à la ville du compositeur et arrangeur Acho Estol. La séparation personnelle du couple avait mis le groupe en jachère, tant était important leur lien dans le travail artistique.


"Les loups du souvenir"

Parmi les quinze titres, ils ont repris avec leur orchestration si caractéristique un classique de mon ami, qui fut aussi le leur bien sûr, Alorsa : Para verte gambetear (pour pouvoir te voir dribler), une chanson en hommage au Maradona de la grande époque, le Maradona mythique et éternel… (1)

Le disque est disponible sur toutes les plateformes. Il fait la une du supplément culturel de Página/12 avec une interview des deux artistes leaders de la formation.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :



(1) En 2010, j’avais intégré Para verte gambetear à mon recueil bilingue paru aux Éditions du Jasmin, Barrio de Tango. Alorsa est mort d’une crise cardiaque, chez lui, à La Plata, dans l’année qui a suivi. C’est émouvant d’entre ce morceau chanté par Dolores Solá !

samedi 9 décembre 2023

L’Argentine dit adieu à Ramón Ayala [Actu]

Página/12 a choisi cette photo datée
pour rendre hommage à l'artiste disparu
"Le rythme d'un peuple"
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Ramón Ayala était un artiste aux multiples talents : musique et peinture… Il a succombé à une pneumonie avant-hier à la clinique Güemes de Buenos Aires, à l’âge de 96 ans. Veillé dans la journée d’hier dans une chapelle funéraire de Almagro, il sera incinéré aujourd’hui au cimetière de la Chacarita.

La Nación a mis l'info en titre secondaire
avec la même photo ancienne
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Natif du village de Garupá dans la province de Misiones, à l’extrême nord-est de l’Argentine, il a mis en valeur la musique du Litoral dans sa version nordique à un moment où le chamamé était dominé (il l’est toujours) par la province limitrophe de Corrientes, plus au sud.

Compositeur, parolier, guitariste, chanteur, arrangeur, il s’était formé, seul, à Buenos Aires où sa mère s’était installée après la mort de son père. De là, il a noué différents partenariats avec d’autres musiciens, à commencer par un chanteur de l’autre bout du pays.

Le faire-part et l'invitation aux obsèques
ont été publiés sur Instagram
et toujours la même photo !

Vivant presque toute sa vie loin de son berceau, il a toutefois enrichi la tradition de sa région natale avec un riche patrimoine de chansons que tous les Argentins connaissent.

La même préoccupation qu'à la une de La Nación :
le prix du carburant qui promet un avenir incontrôlable...
La Nación a préféré montrer les files d'attente à une station-service
En haut à droite : "Le poids de la mémoire et de la lutte"
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Son décès à quelques jours d’un changement de gouvernement plutôt chaotique n’est pas salué par la presse à la hauteur de son talent et de sa contribution à la culture populaire du pays. Clarín n’a rien fait figurer en une sur le sujet.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

mercredi 8 novembre 2023

Conférence à Paris sur les contes traditionnels argentins [ici]


Dimanche prochain, le 12 novembre 2023, à 16h, je donnerai une conférence sur la relation entre les contes de la tradition orale en Argentine et la mémoire populaire qui a été écrasée par l’histoire officielle du pays, écrite par l’élite libérale qui avait gagné la longue guerre civile commencée en 1820 et achevée soixante ans plus tard.

Extrait du recueil
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Cela se passera au Salon de l’Autre Livre qui se tient de vendredi à 14h jusqu’au dimanche soir, à 18h, à l’Espace des Blancs-Manteaux, dans le Marais (M° Saint-Paul ou Hôtel de Ville, pour donner les deux stations les plus connues mais le tissu des transports urbains est assez dense dans ce centre historique de la capitale).

Je serai également présente sur le stand des Éditions du Jasmin le vendredi après-midi pour dédicacer mes ouvrages sur la culture et l’histoire argentine.

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Le Salon de l’Autre Livre est organisé par une associations de petits éditeurs indépendants deux fois dans l’année, en automne dans le 4e arrondissement et au printemps au Palais de la Femme dans le 11e.

Entrée libre et gratuite tout public.

© Denise Anne Clavilier

lundi 4 septembre 2023

Prochain hommage à la compagne de Atahualpa Yupanqui, compositrice de plusieurs de ses chansons [à l’affiche]

 

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Cette semaine, du 7 au 9 septembre 2023, dans la ville de Córdoba, où il était né, se tiendra un congrès académique autour de l’œuvre de Atahualpa Yupanqui, le grand poète, le grand maître de ce qu’on appelle en Argentine l’Intérieur au 20e siècle (l’Intérieur c’est tout le pays sauf Buenos Aires).

Cette première édition de cette manifestation culturelle de haut niveau rendra un hommage à la compagne de l’artiste, une artiste elle-même, puisqu’elle a composé, sous un pseudonyme masculin, Pablo del Cerro, un bon nombre de ses chansons.

Nennette Pepín Fitzpatrick a travaillé et vécu incognito, dans l’ombre du grand homme, alors qu’elle est en partie responsable de son succès et de sa renommée.

Entrée libre et gratuite dans les deux lieux où se tiendront les rencontres, à Córdoba intra-muros et en dehors de la ville, au Cerro Colorado, l’un des meilleurs atouts naturels de la région.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12
lire la communication officielle de la fondation Atahualpa Yupanqui qui co-organise l’événement
lire le communiqué de présentation sur le site Internet du ministère de la Culture provincial

samedi 19 août 2023

L’Argentine fait ses adieux à Chico Novarro [Actu]

Une du supplément culturel quotidien de Página/12
"Des chansons qui appartiennent à tout le monde"
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Chanteur, pianiste, percussionniste, compositeur, parolier et même acteur, Chico Novarro était tout cela à la fois. Il est décédé hier matin à près de 89 ans après plusieurs alertes de santé. Le moins que l’on puisse dire est qu’il aura marqué la musique populaire en Argentine, puisqu’il a touché à presque tous les genres : le tango, le pop, le jazz, un peu de folklore sans oublier le boléro et la cumbia entre autres rythmes empruntés à la diversité latino-américaine, bref il ne s’est laissé impressionner par aucune limite conventionnelle.

Le choc politique que subit le pays depuis le début de cette semaine restreint sans aucun doute le traitement de la nouvelle dans la presse. Sans cela, sa photo ferait la une de presque tous les quotidiens. Il n’a droit qu’à des manchettes.

La une est consacrée à l'interdiction judiciaire du vote
électronique à Buenos Aires : son usage dimanche dernier
s'est révélé catastrophique (ça ne marchait pas)
En bas, la police empêche des sans-abri de s'installer
dans des immeubles vides dans un quartier de Buenos Aires
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Chico Novarro était le fils d’un cordonnier juif venu d’Ukraine. Sa mère venait de Roumanie. Il était né à Santa Fe, dans le nord de l’Argentine, sur les rives du fleuve Paraná. Bref, une situation plutôt classique pour un artiste populaire argentin.

La une est consacrée aux échanges entre
le candidat arrivé en tête (Mileí) et le FMI
En-dessous, : les inondations à La Plata le 17 août
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Il nous laisse plus de 700 chansons et une discographie impressionnante, mais aussi des souvenirs de scène, de théâtre et de télévision à la pelle. De ses quatre enfants, deux ont suivi ses traces et font carrière comme acteurs, Pablo Novak, qui s’est chargé de rendre publique la triste nouvelle, et Julieta Novarro.

Chico Novarro était Ciudadano Ilustre de la Ville de Buenos Aires depuis 2014.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

vendredi 26 mai 2023

Zamba pour se souvenir toujours de Daniel Toro [Actu]

Hommage du quotidien El Tribuno sur son compte Facebook
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A 82 ans et à l'issue d’une pneumonie, Daniel Toro nous a quittés hier, 25 mai, le jour de la fête nationale.


En haut à droite, avec photo
En vedette, la manifestation cristiniste, ultra-partisane
sur Plaza de Mayo hier, sans le président en place
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A la SADAIC, la société des auteurs-compositeurs argentins, ses dépôts témoignent d’une œuvre gigantesque : plus de mille chansons qui illustrent et nourrissent le patrimoine national du folklore du nord-ouest argentin. Plusieurs de ces titres sont devenus de véritables classiques, repris par la plupart des grands interprètes dans leurs disques et leurs récitals, dont la grande Mercedes Sosa, elle-même originaire d’une province voisine de la sienne, Tucumán.


En haut au centre
Dessous : la manifestation cristiniste
(gros succès d'affluence malgré la pluie comme il y a 213 ans)
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Sa chanson la plus connue, Zamba para olvidarte (Zamba pour t’oublier) compte plus de 8 millions d’interprétations diverses et variées sur la plateforme Spotify, nous dit Página/12, qui rend surtout hommage au caractère engagé de l’artiste.

En effet, Daniel Toro a connu la censure sous la dernière dictature, celle dont on célèbre cette année les 40 ans de la fin. Pour conserver la vie et continuer à travailler, il avait dû adopter un pseudonyme.

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Il y a deux ans, un documentaire de longue durée (84 mn) lui avait été consacré par la cinéaste Silvia Majul. Sur l’affiche (ci-dessus), le jeune Daniel faisait face au vieux Toro.

Son décès est traité à la une d’à peu près tous les journaux nationaux, à l’exception notable de La Nación, et ce malgré une actualité politique chargée, puisque Cristina Kirchner a été hier l’unique oratrice sur la Plaza de Mayo, où elle avait convoqué ses partisans, malgré le fait qu’elle refuse de se présenter aux élections… Elle a même chassé le président en place de la traditionnelle célébration publique, ordinairement ouverte à tous, sur la place historique de la capitale, là même où s’est produite la révolution qui a mis fin au régime vice-royal.


En bas à droite, avec photo
En vedette, les acrobaties réalisées par Tango 01,
le nouvel avion présidentiel,
sous la pluie, sur l'aéroport domestique de Buenos Aires
alors que le président devait se rendre en Patagonie
pour le long week-end férié
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A Salta, où l’artiste était né et où il est décédé, dans un hôpital de la capitale provinciale, l’un des quotidiens locaux, El Nuevo Diario de Salta, en fait le sujet principal de sa une.

La une locale
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De nombreuses vidéos sont incrustées sur la plupart des articles en ligne.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

dans la province de Salta :
lire l’article de El Tribuno (édition de Salta)

dimanche 7 mai 2023

Moment de gloire pour León Gieco au Vatican [ici]

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Vendredi, l’auteur-compositeur argentin León Gieco (photo ci-dessus), l’un des grands de la musique folklorique du pays, a participé à une rencontre interreligieuse à Vatican aux côtés du pape François.

Armé de sa guitare, il a entonné l’une de ses chansons les plus mystiques, Solo le pido a Dios (c’est ce que je demande à Dieu), ce qui a beaucoup ému les deux compatriotes… et la presse du lendemain à Buenos Aires qui s’est jetée sur les photos publiées par le service de presse du Vatican.

Elles ont atterri sur quelques unes.

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Un beau souvenir pour le musicien et également sans aucun doute pour le Saint Père.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación

mercredi 26 avril 2023

Hommage à Eduardo Falú pour son centenaire cette semaine [à l’affiche]

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Le guitariste et compositeur Eduardo Falú, un des grands artistes du folklore argentin qui n’a pas eu la célébrité internationale d’un Atahualpa Yupanqui ou d’une Mercedes Sosa mais qui n’avait rien à leur envier en ce qui concerne le talent, aurait eu cent ans cette semaine.

Il sera donc doublement honoré, à travers deux concerts au Centro Cultural Borges, dont la gestion vient d’être reprise par le ministère national de la Culture, et qui se trouve dans les Galerías Pacífico entre les rues Florida et Viamonte, dans le quartier de Retiro. A quoi s’ajoutera un hommage organisé dans le cadre de la Feria del Libro qui ouvre ses portes demain dans le centre des expositions de la Rural à Palermo.

Les places sont déjà épuisées au CC Borges. Pas trop étonnant !

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

vendredi 3 mars 2023

Fusion Tango, folklore et jazz ce soir à Hasta Trilce [à l’affiche]


Ce soir, vendredi 3 mars 2023, à 21h, à Hasta Trilce, Maza 177, dans le quartier d’Almagro, le batteur Luis Ceravolo et son groupe (Cristián Zárate au piano et Juan Pablo Navarro à la contrebasse) donne un dernier concert à Buenos Aires avant de s’envoler pour une tournée en Europe.

Pour présenter leur disque, de musique argentine précise le compositeur à Página/12, Odisea Invisible, sorti en 2021 chez Acqua Records, ils ont invité la bandonéoniste belge mais adoptée par l’Argentine depuis longtemps Eva Wolff et la chanteuse Alejandra Marin Martin.

La soirée n’est pas donnée mais c’est l’inflation qui veut cela : 2 000 pesos argentins pour une place achetée au guichet ce soir, ou 1 800 si vous réservez auprès de la salle avec un peu d’avance. Ce à quoi il convient d’ajouter les consommations (c’est un bar-restaurant, comme presque toutes les salles où se produisent les artistes de musique populaire en Argentine).

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

Oberá lance son propre festival ce week-end [à l’affiche]


La bourgade de Oberá située à l’extrême-nord de l’Argentine, dans la province de Misiones, à la frontière avec le Paraguay et le Brésil, se dote ce week-end d’un festival des Cultures du Grand-Nord.

Il s’agit d’une intervention locale du MICA, un organisme du ministère de la Culture national consacré au marché du disque, du livre et de l’audiovisuel qui se fait le partenaire des autorités locales pour lancer cette manifestation.

Trois jours densément programmés avec une centaine de propositions artistiques de toutes sortes, le tout au Parque de la Gastronomía d’un village connu entre autres pour une coopérative qui produit une yerba mate artisanale en suivant la vieille recette coloniale héritée des jésuites, ce qui donne une feuille au goût puissant et fumée à souhait… l’une de mes préférées à titre personnel).

Entrée libre et gratuite.

Une belle place est accordée à la musique locale, le chamamé, bien entendu.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :


"Creuset d'identités", dit le gros titre
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Ajout du 7 mars 2023 :
lire
ce compte-rendu sur cette première édition dans Página/12, qui en a fait la une de son supplément culturel quotidien (ci-dessus)

lundi 30 janvier 2023

Carnaval à Corrientes [à l’affiche]

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Le carnaval de Corrientes a commencé ce week-end. On est parti pour un petit mois festif à toute vapeur…

La ville de Corrientes porte le titre estimable et estimé de Capital del Carneval. Voilà qui en dit long sur la fête qui s’y déroule en ce moment.

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Comme toujours avec le carnaval, il y a des défilés dans tous les quartiers et cela c’est gratuit et de grandes manifestations avec costumes et musique mais cette fois-ci, c’est payant. Le calendrier est disponible dans la presse locale, sur le portail de la municipalité et sur le site des Carnavals d’Argentine.

Ceci dit, le carnaval ne se limite pas à la capitale provinciale. Toutes les villes de la province en ont un.

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Au programme : défilés, costumes démentiels, chars géants, chamamé, murga, bals et concerts un peu partout, le tout largement arrosé à la bière Brahma, qui sponsorise l’événement, et bien sûr au tereré, la version glacée et fruitée du maté typique de l’été !

C’est le retour de la tradition après les années de pandémie.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de La Prensa (quotidien national)