C'est
une très belle soirée qui s'annonce vendredi 19 juillet
2013 à 21h30 au Bar El Faro, de Constituyentes y La Pampa, que
mes lecteurs connaissent presque aussi bien maintenant que le petit
village d'irréductibles gaulois entouré de ses camps
retranchés romains, les quartiers de Villa Urquiza, Villa
Pueyrredón et Parque Chas faisant office de palissades et
autres tentes militaires...
C'est
en effet le chanteur, guitariste et compositeur Guillermo Fernández qui
viendra présenter son nouveau disque, avec le guitariste César
Angeleri. Il s'agit de l'album Criollo y Tanguero, qui est sur le
point d'arriver dans les bacs de Zivals et autres disquaires
portègnes. Voici ce qu'en dit cet artiste de grande renommée,
qui a connu la gloire tout petit, dans les années 70, à
la télévision, où il a fait les beaux jours de
Grandes Valores del Tango. Il a bien évolué depuis...
"Después
de 15 discos editados, decidí regresar al pre tango, revivir
ese sentimiento asumido por la gente de los años 20, que
dejaban sus pueblos natales para internarse en la selva urbana, dando
paso a una música criolla con dejos de nostalgia, dramatismo y
romance que decidiría la creación de una nueva música:
el tango. Elegí canciones de la época, poco
interpretadas, y otras que compuse junto a Luis Longhi. Trabajé
en los arreglos y las guitarras con César Angeleri,
músico de gran reconocimiento en
el género, juntos encontramos impresiones melódicas que
mantienen el aroma de aquellas canciones, aunándolas a los
sonidos armónicos actuales".
Guillermo
Fernández
Après
15 disques déjà édités, j'ai décidé
de revenir au pré-tango, de revivre cette sensibilité
qui était celle des gens des années 20 qui quittaient
leur village natal pour s'enfermer dans la jungle urbaine, ouvrant la
voie à une musique criolla aux accents de nostalgie, de drame
et de romance qui allait décider l'invention d'un musique
nouvelle : le tango (1). J'ai choisi des chansons de cette époque,
rarement interprétées, et d'autres que j'ai composées
avec Luis Longhi. J'ai travaillé sur les arrangements et les
guitares avec César Angeleri, musicien très reconnu
dans le tango, ensemble nous avons trouvé des impressions
mélodiques qui maintiennent le parfum de ces vieilles
chansons, en les unissant aux sonorités harmoniques
d'aujourd'hui.
(Traduction
Denise Anne Clavilier)
Droit
au spectacle : 50 $ (hors consommations). C'est à prendre sans
l'ombre d'une hésitation.
Guillermo Fernández chantant Farol, accompagné par le groupe Rascacielos
(1)
Une des lectures de l'histoire du tango, le faire naître dans
les années 1920, c'est-à-dire après l'arrivée
de Carlos Gardel dans le paysage musical urbain, après la
consécration du bandonéon comme instrument emblématique
et après l'acceptation de cette musique dans les beaux salons
de l'aristocratie portègne, invitée à
l'accueillir par l'imitation de ce qui se passait à Paris
juste avant la Grande Guerre et dans les Années Folles. Une
autre interprétation, et c'est celle que je défends
dans mes conférences, reconnaît que le tango naît
dans les années 1880 comme genre identifiable en soi dès
cette époque. L'affaire n'est pas tranchée et n'est pas
tranchable. On continue à se disputer sur la définition
du tango comme genre musical (voir à ce sujet l'interview de Horacio Ferrer traduite par mes soins le 10 juin 2013)