mardi 16 juillet 2013

Guillermo Fernández à El Faro ce vendredi [à l'affiche]


C'est une très belle soirée qui s'annonce vendredi 19 juillet 2013 à 21h30 au Bar El Faro, de Constituyentes y La Pampa, que mes lecteurs connaissent presque aussi bien maintenant que le petit village d'irréductibles gaulois entouré de ses camps retranchés romains, les quartiers de Villa Urquiza, Villa Pueyrredón et Parque Chas faisant office de palissades et autres tentes militaires...

C'est en effet le chanteur, guitariste et compositeur Guillermo Fernández qui viendra présenter son nouveau disque, avec le guitariste César Angeleri. Il s'agit de l'album Criollo y Tanguero, qui est sur le point d'arriver dans les bacs de Zivals et autres disquaires portègnes. Voici ce qu'en dit cet artiste de grande renommée, qui a connu la gloire tout petit, dans les années 70, à la télévision, où il a fait les beaux jours de Grandes Valores del Tango. Il a bien évolué depuis...

"Después de 15 discos editados, decidí regresar al pre tango, revivir ese sentimiento asumido por la gente de los años 20, que dejaban sus pueblos natales para internarse en la selva urbana, dando paso a una música criolla con dejos de nostalgia, dramatismo y romance que decidiría la creación de una nueva música: el tango. Elegí canciones de la época, poco interpretadas, y otras que compuse junto a Luis Longhi. Trabajé en los arreglos y las guitarras con César Angeleri, músico de gran reconocimiento en el género, juntos encontramos impresiones melódicas que mantienen el aroma de aquellas canciones, aunándolas a los sonidos armónicos actuales".
Guillermo Fernández

Après 15 disques déjà édités, j'ai décidé de revenir au pré-tango, de revivre cette sensibilité qui était celle des gens des années 20 qui quittaient leur village natal pour s'enfermer dans la jungle urbaine, ouvrant la voie à une musique criolla aux accents de nostalgie, de drame et de romance qui allait décider l'invention d'un musique nouvelle : le tango (1). J'ai choisi des chansons de cette époque, rarement interprétées, et d'autres que j'ai composées avec Luis Longhi. J'ai travaillé sur les arrangements et les guitares avec César Angeleri, musicien très reconnu dans le tango, ensemble nous avons trouvé des impressions mélodiques qui maintiennent le parfum de ces vieilles chansons, en les unissant aux sonorités harmoniques d'aujourd'hui.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Droit au spectacle : 50 $ (hors consommations). C'est à prendre sans l'ombre d'une hésitation.

Guillermo Fernández chantant Farol, accompagné par le groupe Rascacielos

(1) Une des lectures de l'histoire du tango, le faire naître dans les années 1920, c'est-à-dire après l'arrivée de Carlos Gardel dans le paysage musical urbain, après la consécration du bandonéon comme instrument emblématique et après l'acceptation de cette musique dans les beaux salons de l'aristocratie portègne, invitée à l'accueillir par l'imitation de ce qui se passait à Paris juste avant la Grande Guerre et dans les Années Folles. Une autre interprétation, et c'est celle que je défends dans mes conférences, reconnaît que le tango naît dans les années 1880 comme genre identifiable en soi dès cette époque. L'affaire n'est pas tranchée et n'est pas tranchable. On continue à se disputer sur la définition du tango comme genre musical (voir à ce sujet l'interview de Horacio Ferrer traduite par mes soins le 10 juin 2013)