Hier, l'ONG Abuelas de Plaza de Mayo a
inauguré une nouvelle exposition autour du droit à l'identité qui
est au cœur de son combat pour retrouver tous les enfants volés à
leurs parents par la Dictature militaire et confiés à d'autres
familles grâce à des papiers falsifiés.
Dans son pavillon de l'Espace pour la
Mémoire, sur le campus de l'ancienne Ecole supérieure de Mécanique
de la Marine (ESMA), où nombre d'opposants ont été torturés et
assassinés, l'ONG a organisé une exposition qui rassemble des
écrivains et des illustrateurs jeunesse soucieux de sensibiliser les
enfants à cette question douloureuse. Comme je l'ai expliqué sur ma
page Facebook ce matin, en Argentine, de larges secteurs de l'opinion
publique restent réticents, voire hostiles à la démarche de ces
ONG, leur reprochant de rouvrir sans cesse les blessures de
l'histoire. Un peu comme cela s'est passé en Europe pendant un peu
plus d'un demi-siècle autour des crimes commis sous l'Occupation
nazie par les collaborateurs nationaux avec le IIIe Reich
(1). Il faudra sans doute le même temps à la société argentine
pour surmonter ces traumatismes. En attendant, Abuelas ne baisse pas
la garde et continue la lutte en investissant encore et toujours le
monde de la culture, dans des démarches innovantes et parfois assez
surprenantes.
Images extraites de la page Facebook de l'Espacio para la Memoria |
Pour en savoir plus :
consulter le site Internet de Abuelas de Plaza de Mayo et sa page Facebook
consulter le site Internet de Espacio para la Memoria et sa page Facebook.
(1) Et remarquons que si le travail de
réparation a fini par s'accomplir, c'est aussi parce que la plupart
de nos Etats ont mené les procès qui s'imposaient, comme
l'Argentine s'est remis à le faire à partir de 2004, au prix de
polémiques sans fin.