L'élection présidentielle semble bien
être déjà pliée : toute la presse nationale, de la majorité
ou de l'opposition, titre sur le vainqueur potentiel de dimanche,
l'actuel Gouverneur de la Province de Buenos Aires et l'ancien
vice-président de Néstor Kirchner (2003-2007), l'ancien sportif
Daniel Scioli, qui arrive en tête de tous les sondages avec plus de
40% des intentions de vote et a déjà publié la composition de son
futur gouvernement.
Il n'y a pas des dirigeants à ma solde ou à celle de Cristina Tous font partie du même projet Une déclaration extraite de l'interview |
A noter le nom de Guido Carlotto, le
fils de Estela de Carlotto, la présidente de l'ONG Abuelas de Plaza de
Mayo. Avec ce qui est arrivé à sa famille et tout d'abord à sa
sœur, Laura, victime de la répression politique sous la dictature
de 1976-1983, Guido Carlotto sera le Secrétaire d'Etat aux Droits de
l'Homme.
Dans tous les journaux, on voit des
unes qui mettent en tête Daniel Scioli puis présentent les deux
autres candidats dont on a pu penser il y a un an ou deux qu'ils
pouvaient peut-être remporter cette élection, Mauricio Macri, qui
arrive en second avec moins une vingtaine de points dans les
sondages, puis Sergio Massa, qui semble, à en croire les intentions
de vote, avoir complètement raté son opération, qui semblait si
bien partie lors des élections de mi-mandat. Mais il est vrai que
ses appuis se trouvaient essentiellement en Province de Buenos Aires,
surtout dans le nord, mais qu'il ne faisait pas le poids au niveau
national, dans un pays fédéral où chaque Province est très
jalouse de ses spécificités.
Dans La Nación aussi, on présente les candidats dans l'ordre où les donnent les sondages Daniel Scioli avec sa femme au Luna Park, puis Macri puis Massa |
Página/12 publie ce matin une dernière
interview de Daniel Scioli. Clarín et La Nación présentent aussi
des interviews des trois candidats de tête, à commencer par Scioli
lui-même.
Clarín a préféré consacré la photo de une aux problèmes de trafic dans le centre de Buenos Aires au printemps |
Bref, la question aujourd'hui, avant la
journée de réflexion de demain, où les commentaires politiques
sont interdits, serait de savoir si le candidat du Frente para la
Victoria ou FpV (front pour la victoire) sera élu dès dimanche soir ou si pour quelques points il y
aura un second tour dans un mois...
Pour en savoir plus :
lire l'interview de Daniel Scioli dans
Página/12 (majorité FpV)
lire l'article de Clarín sur la fin de
campagne de chacun des six candidats en lice (opposition nationale)
lire l'article de La Nación sur la
rencontre des partis en lice avec les juges du Tribunal électoral,
qui veillent sur le bon déroulé du scrutin. Fait notoire pour une
jeune démocratie : les représentants des partis se sont
accordés sur un code de bonne conduite pendant les opérations
électorales (opposition nationale).
Lire l'article de La Prensa, qui titre
sur l'appel de Daniel Scioli à toute la gauche de bonne volonté à
le rejoindre pour une gouvernance pacifique de l'Argentine (opposition nationale). Mais ceci dit, il peut y avoir loin d'un accord formel au comportement effectif le jour dit.