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Ce sont deux grands de la musique de
l'Intérieur, pour l'un, né à Tucumán, celle des hauts plateaux
andins, pour l'autre, né dans les Misiones, celle de la forêt
tropicale et des plantations de yerba mate, coincées entre le
Paraguay à l'ouest et le Brésil à l'est.
L'un joue du charango (1), c'est Jaime
Torres, et l'autre chante, c'est Ramón Ayala. Ils sont tous les deux
de la même génération, ils sont nés dans les années 30.
Parmi ses titres de gloire, le premier s'honore d'avoir compté parmi les créateurs de la Misa Criolla de Ariel
Ramírez, en 1964, et il a encore tenu le charango il y a un an
dans la basilique Saint-Pierre pour une messe présidée par le Pape
pour toutes les Amériques (voir mon article du 13 décembre 2014).
Ce soir, les deux musiciens se
retrouvent ensemble en scène pour mélanger le chamamé de l'est à
la chacarera de l'ouest au Centro Cultural Torquato Tasso, ce
vendredi 30 octobre 2015, à 20h30, Defensa 1575.
Entrée : 250 $ (plus les
consommations).
Musique tellurique, à forte influence
amérindienne, en perspective sous ce titre : De los ecos de la
puna a los cantos de la selva (des échos des hauts-plateaux aux
chants de la forêt). Et ce sont leurs débuts tous les deux
ensemble.
Couverture du supplément culturel de Página/12 Ayala au premier plan avec ses moustaches Torres est au second plan |
Pour l'occasion, Página/12 les a
interviewés tous les deux cette semaine (interview parue hier, en
une des pages culturelles). Ce fut aussi le cas du journal télévisé
de la chaîne publique, Visión 7.
Le premier concert est pour ce soir. Il sera
renouvelé plusieurs fois tout au long du mois de novembre.
L'événement fait partie des célébrations des vingt ans de cette
salle de concert de quartier.
Pour en savoir plus :
visiter le site Internet du TorquatoTasso, qui dispose aussi d'une page Facebook
Ramón Ayala a une page qui lui est
consacrée sur le site de la Fundación Memoria del Chamamé avec
trois morceaux à écouter parmi ses plus connus.
Jaime Torres quant à lui dispose d'un
site Web complet.
(1) Le charango est un petit instrument à cordes pincées qui croise l'ancienne viole médiévale, la guitare espagnole et des instruments amérindiens, notamment la caisse de résonance, traditionnellement fournie par une carapace de tatou. Il donne l'un des sons les plus typiques de la musique folklorique du nord de l'Argentine.