Charles
Aznavour était immensément populaire en Argentine. Il s'était
plusieurs fois produit à Buenos Aires et ses disques sont bien
représentés dans les bacs, chez les disquaires.
La
réaction de la presse argentine est à la mesure de cette admiration
et de cet attachement à notre grand chanteur, surtout si l'on
considère l'actualité (nouvelle règle des changes monétaires
entre dollar et peso en Argentine et verdict de La Haye sur la
frontière entre le Chili et la Bolivie et cet accès à la mer perdu
par celle-ci à la fin du dix-neuvième siècle, pour ne rien dire du
scandale qui secoue depuis quelques jours le plus prestigieux lycée
portègne).
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A
Montevideo, l'émotion semble moindre. Aznavour est absent de la une
de plusieurs quotidiens tout autant que de leur site Internet. Seul
El País lui rend hommage avec ce titre en manchette : "A 94 ans,
Charles Aznavour, la voix de la France, est mort".
Página/12
est le plus prolixe de tous les journaux sur le sujet : il
consacre à Charles Aznavour trois articles, une nécrologie
classique et deux billets, intitulés Nous avons appris le français
avec lui et Référent culturel (un court témoignage de la chanteuse
Rita Cortese, qui chante elle-même en français).
Curieusement,
l'article de La Nación n'analyse que la carrière cinématographique
de l'artiste. Etrange impression pour le lecteur francophone
d'Europe !
Quant
à La Prensa, sur son site Internet comme sur sa une, elle est muette
sur le sujet.
Pour
aller plus loin :
lire
le billet de Cecilia Rosetto sur l'apprentissage du français grâce
aux chansons d'Aznavour dans Página/12
lire
le billet de Rita Cortese dans Página/12
lire
l'article de Clarín
lire
l'article de El País