Hier,
le journal de gauche Página/12 dénonçait l'introduction des enjeux
du privé dans l'école publique, l'un des totems de la nation
argentine depuis qu'elle a été rendue publique par la loi de 1883,
promue par Domingo Sarmiento (1811-1888), l'un des intellectuels les
plus brillants entre les hommes d'Etat que l'histoire du pays a
suscités.
Ces
intérêts privés sont portés par des fédérations-lobbies qui
rassemblent de grandes entreprises qui tâchent de contrôler l'école
pour faire de l'éducation une marchandise comme les autres ou mettre
l'institution au service de l'économie plutôt que du savoir
émancipateur qui construit des citoyens libres et responsables.
La
rédaction a donc mis en vedette dans son édition d'hier une
interview avec Adriana
Puiggrós, une
universitaire qui a étudié ce phénomène apparu après l'élection
de Mauricio Macri à la présidence et qui vient de publier un livre sur le sujet.
Pour
en savoir plus :
Sur
un sujet connexe, le manque de ressources budgétaires de l'école
publique :
lire
cet article de Página/12 sur la solution trouvée par la province de
Tierra del Fuego pour doter ses établissements scolaires de
mobiliers dans un schéma de développement durable qui donne du
travail aux locaux tout en respectant le milieu naturel (ce sont des
artisans fueginos qui travaillent le bois produit sur place). Or cette province de l'extrême sud est particulièrement frappée par la crise économique nationale.