Le
syndicat des salariés des Affaires Etrangères a saisi l'occasion de
la fête des diplomates, le 29 septembre, pour exprimer ses
revendications devant la politique de rigueur mise en place par le
gouvernement et qui, d'après le président de l'organisme, mettrait
en danger la représentation extérieure de l'Argentine.
Photo du ministère des Affaires étrangères de la République argentine |
Dans
son discours, il a été question de fermeture d'ambassades et de
mesures d'efficacité établies sur le seul chiffre des exportations
argentines, auquel cas des ambassades auprès du Saint-Siège et de
l'ONU seraient inutiles. L'homme a dénoncé une vue à court-terme
qui fait courir au pays le risque qu'il a déjà expérimenté :
la réouverture d'ambassades après la crise de 2001 a coûté
davantage que ce que leur fermeture avait permis d'économiser.
Il
s'est fait vivement chapitré par le ministre, lui-même ancien
ambassadeur reconnu comme un grand professionnel, qui a rappelé que
le personnel diplomatique était très gâté pour ce qui est du
niveau de salaire et des conditions de travail. Il y a, d'après le
ministre, quelque impudeur à se plaindre quand 27% de la population
nationale vit sous le seuil de pauvreté. Il n'en reste pas moins que
les salaires n'ayant pas évolué, les diplomates argentins en poste
à l'extérieur ont dû ressentir fortement la dévaluation du
peso. Et puis, il reste le problème de la diminution des budgets de fonctionnement, ce qui est préoccupant dans un monde où il faut pouvoir tenir son rang.
La prise de bec entre les deux hommes a été reprise dans la
plupart des journaux. C'est dire si la situation tourne au cauchemar
en Argentine où les chiffres officiels annoncent que l'inflation
pour le mois de septembre a été de 7%.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de Clarín
lire
le communiqué, très factuel et discret, du ministère (qui a accompagné son
bref texte de quatre photos montrant toute le ministre et très peu le personnel du ministère).