mardi 7 mai 2019

Tactique cousue de fil blanc pour désarmer l’opposition [Actu]

Même pas la  peine de traduire !

A cinq mois des élections où lui-même a bien l’intention de se représenter pour un second mandat, Mauricio Macri cherche (1) à créer un consensus sur une dizaine de points concernant l’avenir du pays. Il veut faire asseoir autour de la même table les 24 gouverneurs, les représentant de l’Église, divers syndicats, le patronat et les leaders de l’opposition. Il a envoyé une lettre à une liste de personnalités choisies, y compris à Cristina Kirchner. Il essuie des refus et reçoit quelques réponses plus que mesurées, voire conditionnées. Peu de candidats envisagent sereinement d’être associés de près ou de loin à la politique économique du gouvernement (dont tout le monde s’accorde désormais à penser que c’est un échec sévère) et à l’énorme dette contractée une nouvelle fois auprès du FMI.

"Macri a invité par courrier Cristina et d'autres présidentiables",
dit le gros titre
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A peu près tout le monde porte le dialogue aux nues mais de là à collaborer en s’asseyant à la même table, il y a plus qu’un fossé, à un moment où les sondages montrent un effondrement de la cote du président et une montée forte de l’image de Cristina Kirchner, malgré l’ouverture prochaine d’un procès pour corruption où elle doit comparaître comme inculpée à partir de la fin du mois.

Clarín traite le sujet dans la colonne de droite, avec ce titre :
"Le gouvernement invite en plus au dialogue
la GCT, l'Eglise et les patrons"
Le gros titre est consacré à la chute des chiffres de l'industrie
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La Casa Rosada a publié le texte de la lettre d’invitation, ce qui fait bien rire la rédaction de Página/12, et il faut bien avouer que la manœuvre n’est pas très habile à ce niveau du mandat, de la part d’un homme politique qui n’a cessé de faire porter ses échecs à la situation héritée du gouvernement précédent, dont il a enveloppé dans des soupçons de corruption et même de crimes de sang (2) les principaux dirigeants.

Pour aller plus loin :



(1) Mieux vaut tard que jamais, dit l’adage. A ceci près qu’une campagne électorale n’est pas une époque propice à la création du consensus. Surtout en Amérique du Sud où le paysage politique et idéologique est beaucoup plus clivé qu’en Europe, où la gauche et la droite ne sont d’accord sur rien.
(2) Mauricio Macri a soutenu la thèse qui incriminait Cristina Kirchner dans la mort du procureur Alberto Nisman dont la famille s’est renoncé à se porter partie civile, devant la difficulté à prouver qu’il y avait eu meurtre et non pas suicide.