L'une des Mères de la Place de Mai, jeudi dernier En arrière plan, aperçoit la Casa Rosada |
Jeudi dernier, après 75 semaines consécutives où cette manifestation n’a pas pu se tenir à cause des risques de contagion, les Madres de Plaza de Mayo, toutes associations confondues, ont retrouvé, en bus, le chemin de leur ronde traditionnelle qui symbolise depuis 1977 la recherche de leurs enfants adultes disparus sous la dernière dictature militaire (1976-1983) et leur lutte courageuse (sans armes sous le nez de la Junte militaire) pour le retour du pays sur les rails de la démocratie constitutionnelle.
Chaque jeudi à 17 h, ces femmes qui portent
en foulard les couches en tissu de leurs enfants, se rassemblent pour
manifester qu’elles restent sans nouvelle de leurs disparus.
Aujourd’hui, elles se sont scindées en deux associations, l’une
ultra-militante dans l’idéologie péroniste instrumentalise assez
souvent le thème des droits de l’homme contre toute expression
politique de droite, l’autre (Madres de Plaza de Mayo Línea
Fundadora) beaucoup moins partisane est restée davantage centrée
sur les droits de l’homme en tant que tels.
En haut, au milieu, l'information concernant la manifestation à Rosario (Province de Santa Fe) |
Jeudi, ces dames nonagénaires pour la plupart, souvent entourés de jeunes militants et de leurs petits-enfants, ont donc tourné autour de la Pyramide de Mai, qui célèbre la fin du système colonial (25 mai 1810). Il pleuvait, il faisait froid, tous arboraient un masque sanitaire mais le rendez-vous a été honoré. De nombreuses personnalités de gauche, essentiellement des personnes se réclamant du péronisme, hommes et femmes politiques et intellectuels engagés, se sont jointes à la manifestation, comme c’est la tradition, pour marquer ce début de retour à la normale.
En cette période de campagne où les coups volent assez bas, cette nouvelle ne pouvait intéresser que Página/12 qui lui a consacré vendredi deux articles.
Pour aller plus loin :
lire l’article « La ronde des jeudi est de retour »