En 2013, dans les somptueuses boiseries de la Legislatura (photo Luciano Thieberger) |
José Angel Trelles était né le 28 août 1943 à Buenos Aires même. Un vrai Portègne. Il est mort hier matin et la nouvelle s’est répandue peu à peu à travers les réseaux sociaux.
Chanteur et compositeur, il avait travaillé avec les vraiment très grands, à commencer par Astor Piazzolla, qu’il avait rejoint dans les années 1970 et avec lequel il enregistra d’immenses succès du tandem Piazzolla-Ferrer, dont une mémorable version de María de Buenos Aires.
Avec de tout premier opéra-tango, il était parti en tournée dans le monde.
Après la mort de Piazzolla en 1992, ce
parcours lui avait valu de porter le sceau de l’authenticité.
Sur scène au sommet de sa notoriété artistique |
Il avait pourtant évité de se restreindre à ce répertoire. Il était devenu un représentant de la chanson populaire argentine dans son ensemble, qu’elle soit de tango ou d’autres genres. Lui-même compositeur, il a contribué à enrichir ce large patrimoine.
En 2013, il avait été fait Ciudadano Ilustre de Buenos Aires à la Legislatura (parlement municipal) et ces photos illustrent aujourd’hui différents articles de presse.
Sa mort hier, à la veille du Día Nacional del Tango aujourd’hui, et au milieu de la fièvre footballistique, qui plus est en plein week-end à rallonge (deux jours fériés, le 8 et le 10, permettent de faire le pont), passe relativement inaperçue. Les unes n’intègrent pas la nouvelle et c’est injuste.
Pour aller plus loin :
On peut écouter sa voix sur la page que lui a consacrée l’encyclopédie en ligne Togo Tango.