"76.000 pesos pur ne pas être pauvre", proclame le titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le rapport sur les deux paniers, le panier général qui permet d’évaluer le seuil de pauvreté et le panier strictement alimentaire, qui détermine le seuil d’indigence, rend compte aujourd’hui de l’ensemble de l’évolution sur l’année 2021 : comme on pouvait s’y attendre, les deux seuils ont grimpé moins vite que l’inflation.
10 points en moins en ce qui concerne la pauvreté et 5 pour l’indigence.
L’information est diversement commentée selon que les journaux s’inscrivent à droite ou à gauche. Décembre a en effet connu un saut important, comme l’inflation mensuelle en général. Il est donc facile de tomber à bras raccourcis sur ceux qui sont aux affaires.
En décembre, il fallait en effet disposer de 10 668 pesos par mois pour être au-dessus du seuil d’indigence, un chiffre bien entendu théorique, puisque le panier lui-même est établi à partir de moyennes de prix et de besoins alimentaires supposés pour des types de consommateurs eux-mêmes théoriques.
Il fallait plus du double pour
sortir de la pauvreté.
Synthèse générale du rapport de l'INDEC Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Il va sans dire que ces chiffres révèlent l’ampleur de la crise que traverse l’Argentine pour la énième fois depuis le début du 20e siècle et que la dynamique qui s’est dessinée tout au long du dernier quadrimestre ne permet guère d’être optimiste à court terme.
Pendant ce temps-là, le gouvernement négocie ferme à Washington pour rééchelonner la dette démesurée contractée, sans débat au Congrès (donc inconstitutionnellement), par son prédécesseur, auprès du FMI.
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación
lire le rapport de l’INDEC (l’institut national argentin de la statistique)