"La fournaise", titre sobrement le journal sans jeu de mot Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Depuis plus d’une semaine, toute l’Argentine, du nord au sud, souffre de fortes chaleurs et des maux qu’elles entraînent : incendies de forêts, de steppe et de champs, y compris dans des provinces plutôt humides comme celles du nord-est, mais aussi de magasins et de restaurants en pleine ville, sécheresse qui détruit les récoltes, notamment celle du maïs précoce, et coupures d’électricité en pagaille, avec des difficultés manifestes des fournisseurs pour rétablir le courant dans des délais raisonnables puisqu’en même temps que la canicule règne, les variants Delta et Omicron continuent à infecter les gens, provoquant des arrêts de travail (en plein été) et des hospitalisations.
De mémoire d’Argentin, c’est la première fois que tout le pays
souffre en même temps de la même vague caniculaire. Seules les deux
provinces les plus australes ont vu le thermomètre arrêter sa
grimpette en-dessous des 30°. Hier, Buenos Aires a vécu l’une de
ses pires journées avec un ressenti de 46°, selon les calculs des
météorologues. La ville reste noyée dans une fumée âcre et une
odeur de brûlé persistante plane dans plusieurs quartiers.
Sur la photo, le ciel de Buenos Aires ressort orange, à cause des fumées d'incendie Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Hier, reléguant pour une fois le scandale des affaires judiciaires montées contre les syndicats par le gouvernement de Macri, Página/12 centrait sa une sur l’interview d’une météorologue qui n’a jamais rien vu de tel dans le pays. Il est vrai que les effets du réchauffement climatique sont moins spectaculaires et fréquents dans l’hémisphère sud pour la bonne et simple raison que cette partie du globe abrite moins d’habitants et que les terres émergées y sont beaucoup moins étendues.
Et pendant ce temps, le gouvernement, qui s’était pourtant engagé
fermement sur la lutte contre le réchauffement planétaire, donne
son autorisation à des recherches de champs pétrolifères le long
de la côte atlantique, à la hauteur de Mar del Plata, parce que le
besoin en énergie croît. C’est exact mais de là à étendre
l’industrie pétrolière, surtout à cet endroit (Mar del Plata est
la première station balnéaire du pays et son premier port de
pêche)…
Inutile de dire que cette initiative est vertement combattue par de nombreux tenants d’une économie alternative.
Pour aller plus loin :