Selon les observateurs, plus de 4
millions de personnes se sont agglutinées tout au long du parcours
qui devaient mener les champions du monde de football du domaine
fédéral jusqu’au centre de Buenos Aires, au pied de l’Obélisque,
où ils n’ont pas pu arriver.
L’autoroute conduisant à la
capitale argentine était entièrement occupé par des supporters à
pied et passablement excités.
"Rendez au peuple ce qui est au peuple", dit le gros titre de cette une qui reste la moins spectaculaire de la matinée Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
L’itinéraire a été jalonné
d’incidents, certains très graves comme celui de cet homme tombé
d’un des ponts qui traversent l’autoroute alors que le bus
passait en-dessous.
"Une réception historique", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le bilan des dégâts matériels,
surtout à proximité de l’Obélisque, est considérable : le
monument lui-même a été tagué, les panneaux solaires installés
par la Ville sur les toits des abris bus ont été cassés par les
fans montés dessus pour mieux voir les champions… Quant aux
papiers gras jonchant le sol, il est impossible d’en évaluer le
nombre. A la fin de la journée, il y a eu des affrontements entre
des supporters et les forces de l’ordre.
Aucun besoin de traduire ! Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le chaos était tel dans l’après-midi qu’il a fallu exfiltrer les joueurs par les airs. Ils ont terminé la fête dans des hélicoptères.
Quant au fair-play, il n’était
pas à la fête : l’équipe de France a fait les frais des
sarcasmes et des injures racistes d’une foule de supporters
argentins, sans parler des joueurs qui se sont parfois laissé aller
à des gestes qui manquaient pour le moins d’élégance. C’était
d’autant plus étrange que le gardien de but argentin avait fait
preuve de tact dans les minutes qui ont suivi la fin du match.
La Nación a fait ce matin une pré-une pour exploiter pleinement cette photo incroyable Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Quant à l’aspect
institutionnel, la presse, majoritairement de droite, donne raison
aux footballeurs d’avoir snobé le salut des autorités
représentant les pouvoirs publics de la République. Quelle
conception immature de la démocratie! Incapables de distinguer entre
la personne physique et l’institution constitutionnelle et pourtant
tous ces joueurs travaillent dans des clubs dans des pays
démocratiques, la majeure partie d’entre eux en Europe.
Une du quotidien sportif Olé Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Ce matin, la presse ne savait
plus où donner du verbe et de la photo.
Une de l'hebdomadaire people ultra-mondain Hola Argentina du groupe La Nación (édition de ce matin) On y voit la compagne de Messi portant la coupe Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Prensa sur la fête elle-même
lire l’article de La Prensa sur les dégâts dans Buenos Aires
lire l’article principal de La Nación
lire l’article de La Nación sur les dégâts matériels en ville
lire l’article principal de Olé, le quotidien sportif du groupe Clarín
Ajout du 22 décembre 2022 :
Le
président Alberto Fernández est sorti de son silence pour rappeler
le caractère non-partisan d’une réception officielle des
champions du monde au palais présidentiel. Il fallait le dire mais,
au regard des tensions politiques qui écartèlent l’Argentine et
de l’esprit partisan dont font preuve beaucoup d’acteurs du
football en Argentine comme partout ailleurs dans le monde, je doute
fort qu’il ait été entendu.
lire l’article (qui arrondit les angles) de Página/12
lire l’article de Clarín (au ton nettement plus caustique)