jeudi 29 décembre 2022

Père Noël en retard et Rois mages en avance : un nouveau petit-fils sous le sapin [Actu]

"132 fois grands-mères", dit le gros titre
sur cette photo de Estela de Carlotto, la présidente de Abuelas,
tandis que sur l'écran, Juan José écoute
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Juan José del Valle Morales avait une dizaine de mois lorsque sa mère, une jeune femme célibataire de 21 ans, militante d’un mouvement ouvriériste révolutionnaire, a été enlevée par les sbires de la dernière dictature militaire. Le bébé a été laissé sur place avec quelques documents. Dans un second temps, il a été adopté frauduleusement.

Depuis douze ans, cet homme cherchait à connaître sa véritable histoire. Il l’a découverte mardi dans le bureau d’un juge fédéral lorsqu’il lui a été confirmé qu’il n’avait aucun lien génétique avec son père adoptif. Depuis plusieurs années, il savait que sa mère avait été assassinée sous le régime militaire.

Hier, il a bien voulu participer depuis chez lui à Tucumán grâce à une connexion en ligne à la conférence de presse traditionnelle que l’association Abuelas de Plaza de Mayo tient à son siège social lors de ces retrouvailles. Il avait avec lui un grand portrait de sa mère dont on a identifié les restes il y a quelques années dans une tombe anonyme dans un cimetière de Tucumán.

On ne sait pas qui est son père et on espère l’apprendre un jour.

L’information fait la une de Página/12 et de lui seul comme d’habitude. Même La Gaceta de Tucumán, le quotidien provincial, n’en parle pas sur sa première page. En revanche, Juan José del Valle Morales, le nom de sa mère qu’il a récupéré après l’audience au palais de justice, a donné deux interviews, une à Página/12 et l’autre à La Gaceta.

© Denise Anne Clavilier


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