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L’Argentine a produit auprès d’une commission de l’ONU un rapport entièrement mensonger qui revendique comme propres les résultats des politiques liées aux questions de genre du gouvernement précédent, politiques que Javier Mileí a fait disparaître ou a mis sérieusement à mal en baissant considérablement les budgets qui leur étaient alloués avant lui.
Cette commission est consacrée à la condition juridique et sociale de la femme et commémore cette année le 30e anniversaire du 4e sommet mondial de la Femme qui s’était tenu à Beijing et avait accouché d’un plan d’action que l’Argentine avait adopté.
Les 104 pages de cet épais rapport détaillent entre autres les avancées du plan contre les grossesses adolescentes non désirées (qui a été abandonné par les pouvoirs publics), les résultats de la loi Micaela (qui contraint l’État à lutter contre les violences machistes et qui n’est plus mise en œuvre), les programmes d’enseignement sur la sexualité (qui ont été écartés du paysage scolaire), etc.
Pour faire bon poids, la délégation argentine qui présente ce rapport cynique dans le cadre de l’ONU est présidée par une avocate anti-féministe qui n’en est pas à sa première imposture. Elle a déjà fait semblant de soutenir les positions féministes pour obtenir un poste dans la magistrature en 2023 alors qu’elle est une des artisanes les plus farouches de la politique machiste et climato-sceptique de Mileí.
Les syndicats et de nombreuses associations des droits de l’homme ainsi que plusieurs organisations de santé publique et de sport ont réagi lorsqu’elles ont eu vent du rapport officiel : elles ont rédigé conjointement un document bis pour décrire par le menu la réalité de la vie en Argentine sous Mileí. Ce rapport officieux a été présenté à la presse et à une représentation diplomatique de pays qui s’inquiètent de l’évolution des choses en Argentine. Parmi ces pays, la France, l’Allemagne, le Brésil et l’Inde.
Seul Página/12 s’intéresse à la question ce matin. C’est pourtant assez extravagant de la part d’un gouvernement qui ne fait pas mystère de son sa volonté de revenir en arrière sur tous les droits acquis depuis une trentaine d’années. Qui s’en vante même ! D’un seul coup, voilà ce gouvernement bravache qui n’assume plus rien de ses positions.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article
de Página/12