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"Sauvagerie", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Hier, il y avait une
manifestation désormais traditionnelle devant le Congrès en faveur
des retraités qui payent très cher la politique menée par Mileí.
Les personnes âgées qui occupent la place du Congrès sont
soutenues dans leurs revendications par des clubs de foot qui, en
Argentine, constituent un véritable tissu social, un lieu où
s’exerce la solidarité entre habitants d’un même quartier,
d’une même ville, d’un même coin de campagne.... Il y avait
donc aussi beaucoup de gens d’âge actif parmi les manifestants. Et
hier, comme souvent mais d’une manière bien plus grave que lors
des manifestations précédentes, la police a fait preuve d’une
violence difficilement imaginables : coups de matraque, usage de
gaz lacrymogènes dans les visages et canons à eau contre la foule.
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"Le coup d'Etat version 21e siècle", dit le gros titre En bas, la situation à Bahía Blanca alors que les eaux viennent de se retirer Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
La presse se sépare aujourd’hui en deux camps : à gauche, Página/12 dénonce la violence policière. A droite, La Prensa, Clarín et La Nación mettent l’accent sur la violence supposée de la foule rassemblée sur la place.
Que
des casseurs se soient glissés parmi les manifestants, c’est fort
possible mais qui a commencé à pratiquer la violence contre les
citoyens ? Le gouvernement et ce Congrès indigne où
l’opposition (qui est pourtant largement majoritaire) a renoncé à
jouer son rôle de régulateur de la vie politique puisque de
nombreux parlementaires, de gauche comme de droite, se sont laissés
acheter pour un plat de lentilles par Mileí et consorts et votent
désormais sans aucun scrupule selon les consignes données par le
président ou ses affidés. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce
que certains citoyens autrefois pacifiques montrent des signes
d’exaspération…
Là
où la violence de la police apparaît difficilement contestable,
c’est partout où l’on a pu voir, photographier ou filmer des
personnes âgées jetées à terre et parfois blessées. Vu leur
gabarit, on imagine mal que ce soit elles qui aient lancé les
hostilités contre une police solidement équipée.
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"Des bandes de supporters et des militants ont affronté la police sur la place du Congrès : un blessé grave et 130 détenus", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Toujours est-il qu’hier, la place du Congrès s’est transformée à nouveau en scène d’émeute urbaine et que la démocratie argentine est décidément en grand danger. Sans doute parce que Mileí veut provoquer un ras-le-bol peut-être dans l’espoir d’un recours populaire à une dictature qui remettrait de l’ordre dans tout cela et qui ne fera qu’ajouter au chaos comme l’histoire argentine l’a déjà montré tant de fois.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article
principal de Página/12
lire
l’article
de La Prensa
lire
l’article
de Clarín
lire
l’article
de La Nación