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"Ouvrez la barrière pour que la porte-valise passe", dit le gros titre de Página/12 hier Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Depuis quelques jours, deux nouveaux scandales de corruption agitent la presse autour du président argentin.
Non content d’avoir créer une catastrophe financière en conseillant une monnaie électronique qui s’est cassé la figure dans les heures qui ont suivi son message, voilà que Javier Mileí promeut une bourse d’étude dans une université privée connue pour son peu de solidité académique (c’est en fait une pépinière pour l’idéologie libertarienne) et fondée par l’un de ses amis et complices politiques. Il y a lui-même étudié (pas très longtemps, il n’a jamais dépassé la licence) et, il y a peu, cette école l’a consacré du titre en l’occurrence creux de docteur honoris causa, ce dont Mileí s’autorise maintenant pour se faire désigner officiellement comme « doctor Javier Mileí ».
La
bourse s’appelle Beca Presidencia de la Nación (ses promoteurs
osent se servir du titre constitutionnel du chef de l’État)
et l’intéressé a prêté une photo où il pose avec les attributs de sa fonction à une campagne de publicité
qui est apparue il y a quelques jours sur les panneaux officiels de la Ville de
Buenos Aires, elle-même gouvernée par la droite libérale.
L’escroquerie dans toute sa splendeur.
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"Là où il y a un ami, on peut faire des affaires", dit le gros titre de Página/12 d'avant-hier Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Pour
corser le tout, on assiste à un nouvel épisode des enquêtes
judiciaires et journalistiques sur le scandale de la monnaie fictive,
$ Libra que le président a osé promouvoir avant qu’elle ne
s’effondre, enquêtes qui se déploient en Argentine, en Espagne et
aux États-Unis. Voilà
qu’elles font apparaître le soupçon d’un nouveau pot-de-vin :
on a en effet découvert qu’il y a quelques semaines, une jeune
femme a atterri en Argentine à bord d’un vol privé et qu’elle
était entrée dans le pays en évitant le contrôle aux frontières
grâce à un passe-droit que rien ne saurait justifier. Cette
passagère, parfaitement identifiable sur une photographie où elle
pose en compagnie de Mileí, aurait été porteuse d’une valise de
billets verts et tout porte à croire qu’elle était destinée au
président ou à l’un de ses proches.
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Le dossier s’épaissit donc dans des proportions sarkoziennes et l’opposition parlementaire, elle-même rongée par la corruption, puisque plusieurs élus ont été achetés au vu et au su de tous par le président, n’est pas vraiment à la hauteur du scandale.
Pour
en savoir plus :
sur
la porteuse de valise :
lire
l’article
de Página/12
lire
l’article
de La Nación
sur
la bourse d’études :
lire
l’article
de Página/12
lire
l’article
de Clarín