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| "Lait coupé", dit le gros titre en paraphrasant l'expression café cortado (café noisette) Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Au début du mois de novembre, ARSA, qui produisait des yaourts et des desserts lactés pour San Cor, une coopérative laitière historique en redressement judiciaire depuis le début de cette année avec une dette de 400 millions de dollars, a fermé boutique. Le juge a ordonné l’arrêt de l’activité dans toutes les installations industrielles qui fournissaient pourtant 70 000 points de vente dans toute l’Argentine.
Cette décision du tribunal du
commerce a mis à la rue plus de 400 travailleurs dans les provinces
de Buenos Aires, Córdoba et Santa Fe.
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| Vue d'ensemble sur l'usine de La Suipachense |
ARSA avait été la propriété
d’un géant du secteur agro-alimentaire argentin, Vicentín, lui
aussi fragilisé mais qui reste une proie qui continue de faire
saliver les investisseurs. Vicentin produit de l’huile, du lait en
poudre, de la farine et autres formes de céréales, etc.). Vicentín,
acteur-clé de l’économie de la province de Santa Fe, avait vendu
ses parts de ARSA à deux investisseurs venezueliens qui ont laissé
l’ensemble couler corps et biens.
ARSA avait une participation
majoritaire dans une vieille laiterie de Suipacha, dans la province
de Buenos Aires : La Suipachense. Elle a été mise en
liquidation hier par un autre tribunal de commerce, celui de
Mercedes, car la disparition de l’actionnaire principal a fait
s’écrouler tout l’édifice, fragilisé par les négligences des
deux repreneurs venezueliens. 70 ans d’existence, une présence
locale de ses produits dans les commerces de la province et 140
ex-salariés vivant tous dans cette petite ville dont le tissu
économique ne pourra pas leur redonner du travail à tous. C’est
donc un effondrement du marché local, tant de la consommation que de
l’offre de services, qui menace l’agglomération d’environ
12 000 habitants.
Cette énième faillite doit beaucoup à la chute du pouvoir d’achat de la majorité des Argentins depuis que Javier Mileí a décidé de passer sa maudite tronçonneuse partout et de déguiser les chiffres de l’économie réelle pour que nos soi-disant experts nous chantent ses louanges dans les médias de droite, ici, aux États-Unis, en Argentine même. Et ce n'est pas le nouvel accord international avec l'Oncle Sam qui va arranger les choses.
Tout va donc pour le mieux… Madame la marquise !
Pour aller plus loin :
lire l’article de Infobae, du même jour (site d’information, de droite)
lire l’article de Baenegocios du lendemain (site spécialisé dans l’économie)



