Demain, lundi 27 août 2012, la radio publique argentine, Radio Nacional, fêtera ses 75 ans, c'est-à-dire l'anniversaire de la première retransmission en direct d'un opéra depuis le Teatro Coliseo, Persifal de Wagner, bidouillée par quatre étudiants en médecine et radio-amateurs à leurs heures perdues...
Une grande fête réunira un bon nombre de représentants du personnel, producteurs, animateurs et artistes des quatre radios qui émettent vers le pays (AM 870, FM Clásica, FM Rock et FM Folklórica, en oubliant donc RAE qui émet plutôt vers l'extérieur de l'Argentine).
Le Premier Ministre (Jefe de Gabinete, comme on dit en Argentine) et le Secrétaire d'Etat de Communication publique ont annoncé leur présence. Le Président de l'audiovisuel public argentin, qui chapeaute la radio et la télévision, sera là lui aussi ainsi que la Directrice Exécutive de Radio Nacional, qui m'a fait l'immense honneur de me faire parvenir un carton d'invitation à la manifestation du soir, à l'Auditorium où hier le chanteur Cucuza Castiello, que mes lecteurs connaissent bien, donnait un récital, abandonnant pour une fois son cher Café el Faro, aux mains (expertes) de Lucio Arce et une brochette d'autres artistes, parmi lesquels Néstor Basurto.
Cette journée, qui marquera aussi le 92ème anniversaire de la toute première retransmission radiophonique en Argentine, verra la mise en route de nouvelles transmetteurs qui offriront une meilleure couverture du territoire, une faiblesse de la radio qui fait beaucoup râler les habitants du pays, qui ne peuvent pas toujours écouter correctement les émissions qui les intéressent. Il faut dire aussi que le Cône Bleu, puisque tel est son surnom, présente une certaine étendue géographique qui en fait un vrai défi pour toutes les technologies actuelles (Wi Fi, téléphonie mobile, radio, télévision...). Et pour toujours plus d'intégration régionale, on présentera aussi demain soir le portail Internet Voces del Sur, qui rassemble toutes les radios publiques d'Amérique Latine, Caraïbes comprises.
Ce sera aussi l'occasion de remettre les prix Radio Nacional qui iront cette année, entre autres, au journaliste de Página/12 Horacio Verbitsky, qui s'est acquis une très grande aura parmi ses pairs d'Amérique du Sud, et à l'historien Norberto Galasso (1), deux personnalités dont je vous cite de temps en temps les noms ou les travaux dans les colonnes de ce blog.
Pour aller plus loin :
visiter le site de Radio Nacional (en lien permanent dans la Colonne de droite, à la rubrique Actu)
lire l'article sur l'anniversaire paru aujourd'hui sur le site de Radio Nacional.
(1) Je suis actuellement plongée dans une volumineuse biographie qu'il a consacrée à San Martín avec une passion et une combativité, d'une partialité amplement assumée, qui caractérisent l'ensemble de ses écrits. Il y a des gens que ça agace prodigieusement. Je préfère pour ma part saluer l'enthousiasme et la conviction profonde de l'homme qui revendique cette forme de subjectivité politique. Après tout, de la sorte, il n'y a pas tromperie sur la marchandise.