Les œuvres en prose éditées par les Editions du CCC |
Miguel
Angel Bustos était anthropologue, journaliste et poète. C'était un
universitaire qui militait dans la section culturelle du PRT (Parti
révolutionnaire des travailleurs). Il fait partie de ces nombreux
intellectuels disparus sous la dernière dictature militaire, dont la
réussite culturelle a permis de dénoncer à l'échelle
internationale les pratiques criminelles de la junte qui venait de
prendre le pouvoir en Argentine. Parce qu'il était un intellectuel
brillant, il est resté jusqu'à aujourd'hui un exemple emblématique
et médiatique de ces persécutions politiques.
Miguel
Angel Bustos a été arrêté lors d'une descente de quelques hommes
de main à son domicile, dans le quartier de Parque Chacabuco, sous
les yeux de son fils alors âgé de quatre ans, qui conserve
aujourd'hui encore le traumatisme de cette irruption violente après
laquelle il n'a plus jamais revu son père. Le coup d'Etat avait eu
lieu le 24 mars 1976 et cette descente a eu lieu le 30 mai de la même
année.
Les
restes de l'anthropologue militant viennent d'être identifiés par
la police scientifique argentine. Ils reposaient dans un cimetière
de Avellaneda, dans la petite ceinture sud de Buenos Aires.
La poésie complète éditée par les Editions Argonauta |
On
sait maintenant que Bustos a trouvé la mort le 20 juin 1976 et qu'il
a été enterré clandestinement le lendemain, dans une tombe qui
n'était pas identifiable. Il sera resté disparu presque trente-huit
ans. Avec lui, ont été enterrés dix autres personnes, chacune dans
une fosse individuelle, non loin des dix-huit fosses communes où ont
été jetées pêle-mêle et dans l'anonymat complet d'innombrables
autres victimes de la répression militaire de ces années de plomb
(1976-1983).
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de Página/12.