dimanche 4 mai 2014

On a retrouvé les restes du poète [Actu]

Les œuvres en prose éditées par les Editions du CCC
Miguel Angel Bustos était anthropologue, journaliste et poète. C'était un universitaire qui militait dans la section culturelle du PRT (Parti révolutionnaire des travailleurs). Il fait partie de ces nombreux intellectuels disparus sous la dernière dictature militaire, dont la réussite culturelle a permis de dénoncer à l'échelle internationale les pratiques criminelles de la junte qui venait de prendre le pouvoir en Argentine. Parce qu'il était un intellectuel brillant, il est resté jusqu'à aujourd'hui un exemple emblématique et médiatique de ces persécutions politiques.

Miguel Angel Bustos a été arrêté lors d'une descente de quelques hommes de main à son domicile, dans le quartier de Parque Chacabuco, sous les yeux de son fils alors âgé de quatre ans, qui conserve aujourd'hui encore le traumatisme de cette irruption violente après laquelle il n'a plus jamais revu son père. Le coup d'Etat avait eu lieu le 24 mars 1976 et cette descente a eu lieu le 30 mai de la même année.

Les restes de l'anthropologue militant viennent d'être identifiés par la police scientifique argentine. Ils reposaient dans un cimetière de Avellaneda, dans la petite ceinture sud de Buenos Aires.

La poésie complète éditée par les Editions Argonauta

On sait maintenant que Bustos a trouvé la mort le 20 juin 1976 et qu'il a été enterré clandestinement le lendemain, dans une tombe qui n'était pas identifiable. Il sera resté disparu presque trente-huit ans. Avec lui, ont été enterrés dix autres personnes, chacune dans une fosse individuelle, non loin des dix-huit fosses communes où ont été jetées pêle-mêle et dans l'anonymat complet d'innombrables autres victimes de la répression militaire de ces années de plomb (1976-1983).

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