dimanche 4 mai 2014

San Martín par lui-même et par ses contemporains : les apports originaux en français [ici]

San Martín vuelve (San Martín revient)
l'affiche du spectacle proposé par la Province de Santa Fe à la Fête de Jujuy
Voir à ce propos mon article du 29 avril 2014

Dans mon prochain ouvrage, San Martín par lui-même et par ses contemporains, qui doit paraître à la mi-mai aux Editions du Jasmin (France), en complément de la biographie San Martín à rebours des conquistadors, parue chez le même éditeur, en décembre 2012, j'ai la chance et la fierté d'apporter quelques nouvelles données sur cette figure historique assez mal connue mais plus que glorifiée en Amérique du Sud qu'est le général José Francisco de San Martín y Matorras, grand héros de l'indépendance et inlassable combattant des droits de l'homme.

Mes fidèles lecteurs le savent bien maintenant :
José de San Martín, consacré en Argentine comme Père de la Patrie et libérateur en outre du Chili et du Pérou, respectivement en 1817 et 1821, était né le 25 février 1778, à Yapeyú, sur la rive occidentale de l'Uruguay, dans ce qui allait devenir l'Argentine. Il est mort en France, le 17 août 1850, dans la ville de Boulogne-sur-Mer où il était allé mettre sa famille à l'abri des troubles révolutionnaires qui agitaient Paris et ses environs depuis février 1848. Avant cela, il avait vécu quelques mois à Londres en 1824, puis quelques années à Bruxelles entre 1825 et 1831, et enfin, en mars 1831, il s'était installé dans la France orléaniste. Dans l'exil, il manifestait au grand jour son refus irrévocable de prendre la moindre part dans les guerres civiles qui ravageaient le continent qu'il avait puissamment contribué à libérer du joug colonial, avec quelques victoires retentissantes (comme Chacabuco, en 1817, et Maipú, en 1818) et surtout par une politique d'envergure que je vous ai déjà présentée dans ce blog, en vous parlant de son gouvernement de la Province de Cuyo (1814-1816) et de son action à la tête du Pérou libéré (1821-1822).

Dans San Martín par lui-même et par ses contemporains, j'ai rassemblé un bon nombre de documents historiques, en français, en espagnol et en anglais (présentés dans ces deux derniers cas en colonnes bilingues, pour faire place à la traduction en français). Ils ont été tirés du corpus que j'avais constitué puis consulté et analysé pour écrire la biographie parue à la fin 2012. Avec ce nouveau livre, je souhaite permettre au public francophone de le découvrir dans toute l'épaisseur de son humanité, tel qu'il était en chair et en os, un homme attachant et d'une rare clairvoyance politique, bien au-delà de la statue de bronze qui sonne toujours creux et à laquelle l'homme d'Etat qu'il fut est trop souvent réduit.

Or il se trouve que San Martín, dont la France s'honore d'avoir elle aussi deux statues, l'une à Paris, au Parc Montsouris, l'autre à Boulogne-sur-Mer, sur le boulevard Sainte-Beuve (1), aimait profondément ce pays qu'il considérait comme sa seconde patrie et sa langue. Il l'avait apprise à l'école, sans doute dès l'âge de six ans, il la parlait et l'écrivait à merveille. J'ai donc cherché, hors des sources argentines qui semblent ne pas les connaître, des textes qu'il eût rédigés lui-même dans la langue de Molière et j'en ai trouvé deux... et demi.

Dès lors, il n'était donc pas concevable pour moi de concevoir un livre sur un tel homme sans y intégrer des textes en français, à côté de document en espagnol et en anglais passablement connus pour leur part (2) et dont je vous ai déjà parlé dans mes articles précédents.

Sur le marché francophone, il existe, il est vrai, depuis 2004, une petite anthologie d'écrits de San Martín. Elle a été publiée par l'Université de Liège sous la direction d'un des plus grands spécialistes de la question, le professeur Philippe Raxhon (3). Les traductions, impressionnantes pour ce que j'ai pu en voir, emploient la langue de la première moitié du XIXème siècle. C'est une merveille sur tous les plans, historique et linguistique mais je suis -vous l'avez deviné si vous lisez ce blog- une partisane plus que convaincue de la VO et du multilinguisme et ces traductions si belles se présentent seules, dans un recueil unilingue que je me suis donc contentée d'acheter et de feuilleter sans plus : je veux pouvoir lire les vrais mots des rédacteurs. Ils en disent beaucoup plus que la meilleure des traductions sur les personnalités et les états d'esprit. Tant et si bien que je n'ai jamais pu lire cet ouvrage (avouez que c'est paradoxal !).

De surcroît, un ouvrage savant qui ne reprend que la voix du seul San Martín peine à le resituer dans le contexte polémique qui fut le sien car s'il a été admiré, San Martín a aussi été combattu et même calomnié et lui-même se montre très pudique sur ce sujet douloureux. Il manquait donc un livre qui explore la rugosité de ce contexte fortement international, avec ses panégyristes, ses observateurs plus objectifs, ses méchants de service et ses trois langues récurrentes : l'espagnol, l'anglais (Londres et, à un moindre titre, les Etats-Unis ont joué un rôle majeur dans cette aventure) et le français, la langue qui était sur les lèvres au moment où il est mort. Je suis donc très reconnaissante aux Editions du Jasmin de m'avoir accompagnée dans ce projet insolite et risqué et d'avoir accepté de publier un ouvrage de 384 pages sur une figure historique capitale mais dont l'immense majorité du public ignore jusqu'à l'existence.

Dans un article précédent, en février, je vous ai présenté l'ensemble des auteurs réunis dans ce recueil de 150 documents, et dans un autre, plus ancien encore, je vous avais présenté la prévente de l'ouvrage en souscription, ouverte le 3 février et qui se prolonge encore jusqu'au 15 mai 2014, date prévisible de la publication effective, qui dépend à présent des délais de fabrication et de livraison de l'imprimerie.

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Pour un dernier article de présentation de ce recueil, je vous parlerai aujourd'hui de ses cinq auteurs francophones et des informations inédites ou encore inexploitées qu'il contient.


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Gabriel Lafond, gravure éditée en 1844

Au Français Gabriel Lafond (1801-1877), nous devons un puissant travail d'analyse des événements d'Amérique du Sud, le premier de ce genre dans notre langue, paru à Paris en 1844, une vingtaine d'années après les faits, en un temps où il pouvait tirer parti de ce dont il avait été partiellement le témoin, notamment au Pérou. C'est à lui que revint l'honneur de faire connaître au monde la teneur de la lettre que San Martín avait envoyée en août 1822 à Bolívar après leur infructueuse entrevue de Guayaquil de juillet 1822, une lettre qui leva le voile sur la teneur de leurs entretiens, inconnue jusqu'alors. Il en fit une traduction d'une étonnante fidélité, ce qui était rare en un temps où le traducteur arrangeait toujours un peu son texte au goût de ses lecteurs. L'année même de la parution de son livre, Lafond montra la lettre au juriste argentin Juan Bautista Alberdi, réfugié alors à Paris, et dont le portrait qu'il fit de San Martín (en 1843) figure naturellement aussi dans mon livre.
C'est à Alberdi qu'on doit de connaître le texte originale de cette missive, tenue ultra-secrète par San Martín, parce qu'elle manifeste leur profond désaccord sur les suites des opérations pour la guerre d'indépendance et jette une ombre sur la gloire de Bolívar.

Lafond dédia son ouvrage à Alphonse de Lamartine et lui en envoya le manuscrit.
Le poète lui répondit et cette lettre figure en bonne place
dans les premières pages du volume de Lafond.

A cet autre Français qu'était Aldolphe Gérard (1804-1878), un avocat de Boulogne-sur-Mer, nous devons un texte déjà familier aux sanmartiniens argentins : la nécrologie du général, qu'il fit paraître au lendemain des obsèques, dans le journal de cette sous-préfecture du Pas-de-Calais, l'ancêtre de La Voix du Nord, qui s'appelait L'Impartial (et qui ne l'était sûrement pas, impartial). Il ne m'a pas été simple de retrouver les dates exactes de cet homme mais avec un peu de persévérance et en choisissant avec soin les critères de recherche sur Internet, on finit par trouver des sources auxquelles on aurait jamais pensé et qui vous fournissent une réponse solide....

Le troisième auteur est un Suisse.
Un notaire révolutionnaire et passablement franc-maçon, qui était aussi écrivain, qui se fit journaliste, comme on ne disait pas encore à cette époque reculée.
Issu d'une famille de juristes fort présente dans la bourgade vaudoise de Grandson, où s'était jouée en 1476 l'autonomie helvétique contre les ducs de Bourgogne, l'homme avait une analyse très tempérée des événements et se trouvait de ce fait et malgré la distance et les océans qui les séparaient très proche des positions politiques qui furent celles de San Martín, tout là-bas dans les antipodes, au Chili et au Pérou.
Il s'agit de Gabriel-Antoine Miéville, né à Grandson en 1766 et décédé à Lausanne en 1852. Comme pour Adolphe Gérard, il ne me fut pas aisé de découvrir ses dates et de reconstituer quelque chose de sa biographie mais, au contraire du Boulonnais, Miéville a laissé dernière lui une importante œuvre imprimée et une longue liste d'interventions politiques diverses et variées, car après avoir été député à l'Assemblée provisoire en 1798, il le fut aussi au Grand Conseil Vaudois à l'époque romantique.
On doit à Miéville des œuvres historico-littéraires publiées avant la Révolution française, puis une gazette qu'une fois élu député, il fonda à Lausanne le 1er février 1798, l'année où, en mai, San Martín découvrait et adoptait, sans doute à Toulon, les idées nouvelles, celles des droits de l'homme et du citoyen. Enfin, entre tout ce qu'il a écrit, il nous reste une impressionnante histoire de la révolution en Suisse, qu'il fit paraître de 1839 à 1842, alors qu'il était déjà devenu aveugle.
Grâce à lui, nous suivrons, dans un français rocailleux, l'épopée de San Martín, de 1817 à 1824, avec un différé de quatre à six mois, beaucoup d'approximations géographiques, beaucoup d'interrogations sur la fiabilité de ses sources... C'est lui qui nous fournira une information capitale sur l'enfance de San Martín, dont on sait si peu de choses. Certains historiens récusent le séjour scolaire qu'on lui prête au Seminario real de los Nobles de Madrid, qui, devenu Ecole Militaire, ne conserve dans ses archives aucune trace de son passage. Et pour cause ! Sous Fernando VII, mieux valait ne pas avoir contribué à former ce général qui taillait des croupières aux troupes royalistes... Mais San Martín a bel et bien fréquenté cette école. Contrairement à ce que pense Norberto Galasso, économiste et historien revisionista (péroniste), ce n'est pas là une invention de Bartolomé Mitre dans le but de doter San Martín d'une légende dorée. Et Miéville nous en apporte une indication difficilement contestable.

Sarmiento en 1845
archive de la Bibliothèque Nationale du Chili
Il a déjà l'expression patibulaire qu'il affiche sur tous les portraits ultérieurs qu'on a de lui...

Le quatrième auteur est encore plus surprenant car il s'agit d'un Argentin. Et quel Argentin !
L'un des plus grands intellectuels du pays : Domingo Faustino Sarmiento (San Juan, 15 février 1811 – Asunción, 11 septembre 1888), futur Président de la Nation (1868-1874), ci-dessus. En tournée en Europe pour le compte du gouvernement chilien, qui lui avait confié une étude des systèmes scolaires des "nations développées", il avait trente-six ans quand il sollicita d'entrer à l'Institut Historique de France, prestigieux cercle savant du Paris louis-philippard, que l'on intégrait après avoir présenté et soutenu un mémoire de facture universitaire.
Autodidacte génial, né dans une famille très pauvre de la Province de Cuyo qu'avait développée San Martín, fils d'un vétéran de l'Armée des Andes qu'avait fondée et commandée San Martín, Sarmiento choisit de présenter un essai sur les deux figures de l'indépendance sud-américaine, San Martín et Bolívar. Et il le rédigea dans un français impeccable (et émouvant). Peu de temps après, il retournait en Amérique du Sud rendre compte de sa mission d'étude à Santiago.
De ce mémoire, les Argentins connaissent une traduction réalisée par Sarmiento lui-même et parue dans ses œuvres complètes. Il y a gommé une partie de l'hostilité qui s'y exprimait contre les deux libérateurs latino-américains.
Envers San Martín en particulier, la version française est d'une rare perfidie, ce qui est d'autant plus choquant que le général avait reçu à plusieurs reprises le jeune homme sous son toit et qu'il aurait pu s'appuyer sur les analyses de son hôte, ou au moins en faire état à côté des auteurs britanniques qu'il cite abondamment. Avec son intelligence hors du commun, si Sarmiento avait voulu être simplement équitable, comme le furent Basil Hall ou Lafond, il n'aurait eu aucun mal à y parvenir, tout en montrant à ces messieurs de l'Institut qu'il avait des lettres comme il convenait aux impétrants dans cette auguste société. Mais, malgré sa jeunesse, Sarmiento est déjà un idéologue réactionnaire, qui ne recule devant aucun mensonge, aucune torsion de la vérité pour imposer ses idées. Dans ce texte, il se révèle un redoutable manipulateur de la pensée et du raisonnement qu'il plie à ses desseins politiques inavoués. Et San Martín ne s'en est pas laissé compter : le vieux général, presque aveugle, ne fut pas dupe des astuces du jeune et ambitieux intellectuel. La lettre que le vieux héros adressa à la revue de l'Institut Historique de France après la parution de cette longue contribution de son jeune compatriote est sans ambiguïté à ce propos. J'en retranscris l'essentiel dans le bas d'une page de l'annexe qui reproduit les passages que j'ai choisi de publier dans l'exposé de Sarmiento (j'ai écarté de mon livre ce que Sarmiento dit de Bolívar).
C'est cette lettre qui me fait évaluer à "deux et demi" les textes français de San Martín que j'estime avoir identifiés.

Un portrait fantaisiste de San Martín pour lequel il n'a pas posé
Il figure dans une édition en italien de l'ouvrage de Gabriel Lafond
Il présente l'intérêt de nous confirmer que San Martín a porté la moustache à différentes époques de sa vie, et en particulier pendant son exil en Europe, même s'il ne la porte plus lorsque Alberdi le rencontre en septembre 1843


Ainsi donc, le dernier auteur en français est José de San Martín lui-même.
Dans un exposé concis, où il n'y a pas un seul mot de trop et où l'on reconnaît sans peine son style prudent et soupesé, l'exilé francophile et francophone revient sur la rencontre de Guayaquil, vingt ans plus tard mais avec des souvenirs très vifs qui nous en disent long sur la déception qui fut la sienne en ce mois de juillet 1822 sur lequel il avait fondé de si grands espoirs.
Je dois encore ce texte aux officiers du Régiment des grenadiers à cheval (RGC) devant lesquels j'ai fait l'année dernière une légère allusion à cette découverte et qui m'attendent de pied ferme en août prochain pour en savoir plus à ce sujet...

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Bien que le bon de souscription ne soit pas mis à jour, vous pouvez toujours le télécharger sur mon site Internet et participer à l'opération jusqu'au 15 mai 2014 en l'envoyant aux Editions du Jasmin avec votre chèque (vous pouvez ainsi acquérir l'ouvrage au prix promotionnel de 20 €, frais de port inclus, contre 24,90, son prix définitif après parution, à la mi-mai, disponible sur commande en librairie ou sur le stand de l'éditeur sur les salons auquel il participe).

Pour aller plus loin :
- Quelques documents historiques déjà présentés dans ce blog :
La fondation du RGC et son code de l'honneur toujours en vigueur (mars 1816)
Le combat de San Lorenzo (3 février 1813)
L'analyse du gouvernement de San Martín à Mendoza par le Cabildo (conseil municipal) de cette ville (1816)
La victoire de Chacabuco vue par les révolutionnaires de Buenos Aires (12 février 1817)
La stratégie libératrice du Pérou expliquée par San Martín lui-même à Basil Hall (15 juin 1821)
La campagne de libération du Pérou vue par un journal libéral espagnol de Barcelone (1821)
San Martín et ses collaborateurs pendant la campagne du Pérou (Basil Hall – juin et juillet 1821)
Cette même campagne du Pérou vue par Gabriel Lafond (dans son livre de 1844)

- L'épopée de San Martín vue depuis Paris par le Journal des Débats : Chacabuco puis Maipú (5 avril 1818) – le lecteur pourra comparer les deux analyses contemporaines, réactionnaire et légitimiste dans le journal parisien, progressiste et mesurée sous la plume de Miéville du côté du Lac Léman

- La vie familiale avec trois époques différentes : le mariage (12-19 septembre 1812) avec Remedios de Escalada, quelques esquisses de portrait de la jeune femme (grâce au vieux Gervasio Posadas tout attendri par la jeune dame qu'il a vu naître dix-sept ans plus tôt) et une poignée d'anecdotes sur la famille au cours des années 1830, dans la propriété campagnarde d'Evry sur Seine, grâce à San Martín lui-même et à un jeune témoin, le poète argentin Florencio Balcarce.

Sur l'ensemble des auteurs présents dans San Martín par lui-même et par ses contemporains, les trois langues confondues : lire mon article du 21 février 2014.

Et pour écouter mes quatre interviews sur le sujet, trois en espagnol et une en français :
interview de mai 2013 sur RFI, par Jordi Batalle (esp.)
interview d'août 2013 sur RAE – station internationale de Radio Nacional, par Darío Bursztyn (esp.)
interview de mars 2014 sur RAE, par Leonardo Liberman (esp.)
En août 2012, j'avais aussi répondu aux questions de Magdalena Arnoux, en français (l'entretien sur le sujet dure une dizaine de minutes).

L'ensemble de la présentation du livre est disponible dans Barrio de Tango en cliquant sur le mot-clé SnM ant Jasmin dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, ou en cliquant sur la couverture du livre dans la Colonne de droite de ce blog.
Faites de même pour découvrir la biographie parue en décembre 2012 : San Martín à rebours des conquistadors.

Lima à l'époque de sa libération par l'armée conduite par San Martín



(1) qui rendent aussi mal, l'une que l'autre, la vérité historique du personnage car hélas en général, la statuaire historico-patriotique argentine est passablement convenue et conventionnelle et les deux œuvres répondent à ces conventions.
(2) connus en tout cas des spécialistes de l'histoire de l'indépendance sud-américaine, plus nombreux dans le Nouveau Monde que dans notre vieille Europe. Mais pas autant toutefois qu'on pourrait l'attendre des Sud-Américains pour qui ce héros est plus une image glorieuse qui sonne creux qu'un homme de chair et de sang dont ils cernent la trajectoire de vie et la personnalité réelle. A ce titre et en dépit de toutes les caricatures que nous devons à la propagande royaliste du XVIIème siècle et celle révolutionnaire du XIXème, nous en savons plus, en France, sur le véritable Louis XIV.
(3) Philippe Raxhon est belge. Ses écrits sur San Martín sont difficilement accessibles pour le grand public car il ne publie guère que dans des revues universitaires, distribuées par abonnement. Il est aussi l'un des rares spécialistes de la Révolution de 1789 en Belgique et singulièrement dans la Cité Ardente, où des influences croisées avec la France ont toujours prospéré depuis l'époque médiévale du Prince-Evêque. Philippe Raxhon est correspond à titre étranger de l'Instituto Nacional Sanmartiniano de Buenos Aires.