San Martín vuelve (San Martín revient) l'affiche du spectacle proposé par la Province de Santa Fe à la Fête de Jujuy Voir à ce propos mon article du 29 avril 2014 |
Dans mon prochain ouvrage, San Martín par lui-même et par ses contemporains, qui doit paraître à la mi-mai aux Editions du Jasmin (France), en complément de la biographie San Martín à rebours des conquistadors, parue chez le même éditeur, en décembre 2012, j'ai la chance et la fierté d'apporter quelques nouvelles données sur cette figure historique assez mal connue mais plus que glorifiée en Amérique du Sud qu'est le général José Francisco de San Martín y Matorras, grand héros de l'indépendance et inlassable combattant des droits de l'homme.
Mes
fidèles lecteurs le savent bien maintenant :
José de San
Martín, consacré en Argentine comme Père de la Patrie et
libérateur en outre du Chili et du Pérou, respectivement en 1817 et
1821, était né le 25 février 1778, à Yapeyú, sur la rive
occidentale de l'Uruguay, dans ce qui allait devenir l'Argentine. Il
est mort en France, le 17 août 1850, dans la ville de
Boulogne-sur-Mer où il était allé mettre sa famille à l'abri des
troubles révolutionnaires qui agitaient Paris et ses environs depuis
février 1848. Avant cela, il avait vécu quelques mois à Londres en
1824, puis quelques années à Bruxelles entre 1825 et 1831, et
enfin, en mars 1831, il s'était installé dans la France orléaniste.
Dans l'exil, il manifestait au grand jour son refus irrévocable de
prendre la moindre part dans les guerres civiles qui ravageaient le
continent qu'il avait puissamment contribué à libérer du joug
colonial, avec quelques victoires retentissantes (comme Chacabuco, en
1817, et Maipú, en 1818) et surtout par une politique d'envergure
que je vous ai déjà présentée dans ce blog, en vous parlant de
son gouvernement de la Province de Cuyo (1814-1816) et de son action
à la tête du Pérou libéré (1821-1822).
Dans
San Martín par lui-même et par ses contemporains, j'ai rassemblé
un bon nombre de documents historiques, en français, en espagnol et
en anglais (présentés dans ces deux derniers cas en colonnes
bilingues, pour faire place à la traduction en français). Ils ont
été tirés du corpus que j'avais constitué puis consulté et
analysé pour écrire la biographie parue à la fin 2012. Avec ce
nouveau livre, je souhaite permettre au public francophone de le
découvrir dans toute l'épaisseur de son humanité, tel qu'il était
en chair et en os, un homme attachant et d'une rare clairvoyance
politique, bien au-delà de la statue de bronze qui sonne toujours
creux et à laquelle l'homme d'Etat qu'il fut est trop souvent
réduit.
Or
il se trouve que San Martín, dont la France s'honore d'avoir elle
aussi deux statues, l'une à Paris, au Parc Montsouris, l'autre à
Boulogne-sur-Mer, sur le boulevard Sainte-Beuve (1), aimait
profondément ce pays qu'il considérait comme sa seconde patrie et
sa langue. Il l'avait apprise à l'école, sans doute dès l'âge de
six ans, il la parlait et l'écrivait à merveille. J'ai donc
cherché, hors des sources argentines qui semblent ne pas les
connaître, des textes qu'il eût rédigés lui-même dans la langue
de Molière et j'en ai trouvé deux... et demi.
Dès
lors, il n'était donc pas concevable pour moi de concevoir un livre
sur un tel homme sans y intégrer des textes en français, à côté
de document en espagnol et en anglais passablement connus pour leur
part (2) et dont je vous ai déjà parlé dans mes articles
précédents.
Sur
le marché francophone, il existe, il est vrai, depuis 2004, une
petite anthologie d'écrits de San Martín. Elle a été publiée par
l'Université de Liège sous la direction d'un des plus grands
spécialistes de la question, le professeur Philippe Raxhon (3). Les
traductions, impressionnantes pour ce que j'ai pu en voir, emploient
la langue de la première moitié du XIXème
siècle. C'est une merveille sur tous les plans, historique et
linguistique mais je suis -vous l'avez deviné si vous lisez ce blog- une
partisane plus que convaincue de la VO et du multilinguisme et ces
traductions si belles se présentent seules, dans un recueil
unilingue que je me suis donc contentée d'acheter et de feuilleter
sans plus : je veux pouvoir lire les vrais mots des rédacteurs.
Ils en disent beaucoup plus que la meilleure des traductions sur les
personnalités et les états d'esprit. Tant et si bien que je n'ai
jamais pu lire cet ouvrage (avouez que c'est paradoxal !).
De
surcroît, un ouvrage savant qui ne reprend que la voix du seul San
Martín peine à le resituer dans le contexte polémique qui fut le
sien car s'il a été admiré, San Martín a aussi été combattu et
même calomnié et lui-même se montre très pudique sur ce sujet
douloureux. Il manquait donc un livre qui explore la rugosité de ce
contexte fortement international, avec ses panégyristes, ses
observateurs plus objectifs, ses méchants de service et ses trois
langues récurrentes : l'espagnol, l'anglais (Londres et, à un
moindre titre, les Etats-Unis ont joué un rôle majeur dans cette
aventure) et le français, la langue qui était sur les lèvres au
moment où il est mort. Je suis donc très reconnaissante aux
Editions du Jasmin de m'avoir accompagnée dans ce projet insolite et risqué et
d'avoir accepté de publier un ouvrage de 384 pages sur
une figure historique capitale mais dont l'immense majorité du public ignore jusqu'à
l'existence.
Dans
un article précédent, en février, je vous ai présenté l'ensemble des auteurs réunis dans ce recueil de 150 documents, et dans un
autre, plus ancien encore, je vous avais présenté la prévente de l'ouvrage en souscription, ouverte le 3 février et qui se prolonge
encore jusqu'au 15 mai 2014, date prévisible de la publication effective,
qui dépend à présent des délais de fabrication et de livraison de
l'imprimerie.
* *
* * *
Pour
un dernier article de présentation de ce recueil, je vous parlerai
aujourd'hui de ses cinq auteurs francophones et des informations
inédites ou encore inexploitées qu'il contient.
* *
* * *
Gabriel Lafond, gravure éditée en 1844 |
Au
Français Gabriel Lafond (1801-1877), nous devons un puissant travail
d'analyse des événements d'Amérique du Sud, le premier de ce genre
dans notre langue, paru à Paris en 1844, une vingtaine d'années
après les faits, en un temps où il pouvait tirer parti de ce dont il avait été partiellement le témoin, notamment au Pérou.
C'est à lui que revint l'honneur de faire connaître au monde la
teneur de la lettre que San Martín avait envoyée en août 1822 à
Bolívar après leur infructueuse entrevue de Guayaquil de juillet 1822, une lettre
qui leva le voile sur la teneur de leurs entretiens, inconnue jusqu'alors. Il en fit une
traduction d'une étonnante fidélité, ce qui était rare en un
temps où le traducteur arrangeait toujours un peu son texte au goût
de ses lecteurs. L'année même de la parution de son livre, Lafond
montra la lettre au juriste argentin Juan Bautista Alberdi, réfugié alors
à Paris, et dont le portrait qu'il fit de San Martín (en 1843) figure
naturellement aussi dans mon livre.
C'est à Alberdi qu'on doit de
connaître le texte originale de cette missive, tenue ultra-secrète
par San Martín, parce qu'elle manifeste leur profond désaccord sur
les suites des opérations pour la guerre d'indépendance et jette
une ombre sur la gloire de Bolívar.
Lafond dédia son ouvrage à Alphonse de Lamartine et lui en envoya le manuscrit. Le poète lui répondit et cette lettre figure en bonne place dans les premières pages du volume de Lafond. |
A
cet autre Français qu'était Aldolphe Gérard (1804-1878), un avocat
de Boulogne-sur-Mer, nous devons un texte déjà familier aux
sanmartiniens argentins : la nécrologie du général, qu'il fit
paraître au lendemain des obsèques, dans le journal de cette
sous-préfecture du Pas-de-Calais, l'ancêtre de La Voix du Nord, qui
s'appelait L'Impartial (et qui ne l'était sûrement pas, impartial).
Il ne m'a pas été simple de retrouver les dates exactes de cet
homme mais avec un peu de persévérance et en choisissant avec soin
les critères de recherche sur Internet, on finit par trouver des
sources auxquelles on aurait jamais pensé et qui vous fournissent
une réponse solide....
Le
troisième auteur est un Suisse.
Un notaire révolutionnaire et passablement franc-maçon, qui était aussi écrivain, qui se fit journaliste, comme on ne disait pas encore à cette époque reculée.
Un notaire révolutionnaire et passablement franc-maçon, qui était aussi écrivain, qui se fit journaliste, comme on ne disait pas encore à cette époque reculée.
Issu d'une famille de juristes fort présente dans la bourgade vaudoise de Grandson, où s'était jouée en 1476 l'autonomie
helvétique contre les ducs de Bourgogne, l'homme avait une analyse très tempérée des événements et se trouvait de ce fait et malgré la distance et les océans qui les séparaient très proche des positions politiques qui furent celles de San Martín, tout là-bas dans les antipodes,
au Chili et au Pérou.
Il
s'agit de Gabriel-Antoine
Miéville, né à Grandson en 1766 et décédé à Lausanne en 1852.
Comme pour Adolphe Gérard, il ne me fut pas aisé de découvrir ses
dates et de reconstituer quelque chose de sa biographie mais, au
contraire du Boulonnais, Miéville a laissé dernière lui une
importante œuvre imprimée et une longue liste d'interventions
politiques diverses et variées, car après avoir été député à l'Assemblée provisoire en 1798, il le fut aussi au Grand Conseil
Vaudois à l'époque romantique.
On doit à Miéville des œuvres historico-littéraires publiées avant la Révolution française, puis une gazette qu'une fois élu député, il fonda à Lausanne le 1er février 1798, l'année où, en mai, San Martín découvrait et adoptait, sans doute à Toulon, les idées nouvelles, celles des droits de l'homme et du citoyen. Enfin, entre tout ce qu'il a écrit, il nous reste une impressionnante histoire de la révolution en Suisse, qu'il fit paraître de 1839 à 1842, alors qu'il était déjà devenu aveugle.
On doit à Miéville des œuvres historico-littéraires publiées avant la Révolution française, puis une gazette qu'une fois élu député, il fonda à Lausanne le 1er février 1798, l'année où, en mai, San Martín découvrait et adoptait, sans doute à Toulon, les idées nouvelles, celles des droits de l'homme et du citoyen. Enfin, entre tout ce qu'il a écrit, il nous reste une impressionnante histoire de la révolution en Suisse, qu'il fit paraître de 1839 à 1842, alors qu'il était déjà devenu aveugle.
Grâce
à lui, nous suivrons, dans un français rocailleux, l'épopée de San Martín, de 1817 à 1824,
avec un différé de quatre à six mois, beaucoup d'approximations
géographiques, beaucoup d'interrogations sur la fiabilité de ses
sources... C'est lui qui nous fournira une information capitale sur
l'enfance de San Martín, dont on sait si peu de choses. Certains historiens récusent le séjour scolaire qu'on lui prête au Seminario real de los Nobles de Madrid, qui, devenu Ecole Militaire, ne conserve dans ses archives aucune trace de son passage.
Et pour cause ! Sous Fernando VII, mieux valait ne pas avoir contribué
à former ce général qui taillait des croupières aux troupes
royalistes... Mais San Martín a bel et bien fréquenté cette école.
Contrairement à ce que pense Norberto Galasso, économiste et
historien revisionista (péroniste), ce n'est pas là une invention
de Bartolomé Mitre dans le but de doter San Martín d'une légende
dorée. Et Miéville nous en apporte une indication difficilement contestable.
Sarmiento en 1845 archive de la Bibliothèque Nationale du Chili Il a déjà l'expression patibulaire qu'il affiche sur tous les portraits ultérieurs qu'on a de lui... |
Le
quatrième auteur est encore plus surprenant car il s'agit d'un
Argentin. Et quel Argentin !
L'un des plus grands intellectuels
du pays : Domingo Faustino Sarmiento (San Juan, 15 février 1811
– Asunción, 11 septembre 1888), futur Président de la Nation
(1868-1874), ci-dessus. En tournée en Europe pour le compte du gouvernement
chilien, qui lui avait confié une étude des systèmes scolaires des "nations développées", il avait trente-six ans quand il
sollicita d'entrer à l'Institut Historique de France, prestigieux
cercle savant du Paris louis-philippard, que l'on intégrait après
avoir présenté et soutenu un mémoire de facture universitaire.
Autodidacte génial, né dans une famille très pauvre de la Province
de Cuyo qu'avait développée San Martín, fils d'un vétéran de
l'Armée des Andes qu'avait fondée et commandée San Martín, Sarmiento choisit de présenter un essai sur les deux figures de l'indépendance
sud-américaine, San Martín et Bolívar. Et il le rédigea dans un
français impeccable (et émouvant). Peu de temps après, il
retournait en Amérique du Sud rendre compte de sa mission d'étude à
Santiago.
De
ce mémoire, les Argentins connaissent une traduction réalisée par
Sarmiento lui-même et parue dans ses œuvres complètes. Il y a
gommé une partie de l'hostilité qui s'y exprimait contre les deux
libérateurs latino-américains.
Envers
San Martín en particulier, la version française est d'une rare
perfidie, ce qui est d'autant plus choquant que le général avait
reçu à plusieurs reprises le jeune homme sous son toit et qu'il
aurait pu s'appuyer sur les analyses de son hôte, ou au moins en
faire état à côté des auteurs britanniques qu'il cite abondamment. Avec son intelligence hors du
commun, si Sarmiento avait voulu être simplement équitable, comme
le furent Basil Hall ou Lafond, il n'aurait eu aucun mal à y parvenir, tout en montrant à ces messieurs de l'Institut qu'il avait des lettres comme il convenait aux impétrants dans cette auguste société.
Mais, malgré sa jeunesse, Sarmiento est déjà un idéologue réactionnaire, qui ne
recule devant aucun mensonge, aucune torsion de la vérité pour imposer ses idées. Dans ce
texte, il se révèle un redoutable manipulateur de la pensée et du raisonnement qu'il
plie à ses desseins politiques inavoués. Et San Martín ne s'en est
pas laissé compter : le vieux général, presque aveugle, ne
fut pas dupe des astuces du jeune et ambitieux intellectuel. La
lettre que le vieux héros adressa à la revue de l'Institut
Historique de France après la parution de cette longue contribution
de son jeune compatriote est sans ambiguïté à ce propos. J'en
retranscris l'essentiel dans le bas d'une page de l'annexe qui
reproduit les passages que j'ai choisi de publier dans l'exposé de
Sarmiento (j'ai écarté de mon livre ce que Sarmiento dit de
Bolívar).
C'est cette lettre qui me fait évaluer à "deux et demi" les textes français de San Martín que j'estime avoir identifiés.
Ainsi
donc, le dernier auteur en français est José de San Martín
lui-même.
Dans
un exposé concis, où il n'y a pas un seul mot de trop et où l'on
reconnaît sans peine son style prudent et soupesé, l'exilé
francophile et francophone revient sur la rencontre de Guayaquil,
vingt ans plus tard mais avec des souvenirs très vifs qui nous en
disent long sur la déception qui fut la sienne en ce mois de juillet
1822 sur lequel il avait fondé de si grands espoirs.
Je dois encore
ce texte aux officiers du Régiment des grenadiers à cheval (RGC) devant
lesquels j'ai fait l'année dernière une légère allusion à cette
découverte et qui m'attendent de pied ferme en août prochain pour
en savoir plus à ce sujet...
*
* *
* *
Bien
que le bon de souscription ne soit pas mis à jour, vous pouvez
toujours le télécharger sur mon site Internet et participer à
l'opération jusqu'au 15 mai 2014 en l'envoyant aux Editions du
Jasmin avec votre chèque (vous pouvez ainsi acquérir l'ouvrage au
prix promotionnel de 20 €, frais de port inclus, contre 24,90, son
prix définitif après parution, à la mi-mai, disponible sur
commande en librairie ou sur le stand de l'éditeur sur les salons
auquel il participe).
Pour
aller plus loin :
- Quelques
documents historiques déjà présentés dans ce blog :
L'arrivée à Buenos Aires sur la George Canning (9 mars 1812)
La fondation du RGC et son code de
l'honneur toujours en vigueur (mars 1816)
Le combat de San Lorenzo (3 février 1813)
L'analyse du gouvernement de San Martín à Mendoza par le Cabildo (conseil municipal) de cette ville (1816)
La victoire de Chacabuco vue par les révolutionnaires de Buenos Aires
(12 février 1817)
La stratégie libératrice du Pérou expliquée par San Martín lui-même à Basil Hall
(15 juin 1821)
La campagne de libération du Pérou vue par un journal libéral espagnol de Barcelone (1821)
San Martín et ses collaborateurs pendant la campagne du Pérou (Basil
Hall – juin et juillet 1821)
Cette même campagne du Pérou vue par Gabriel Lafond (dans son livre de
1844)
- L'épopée
de San Martín vue depuis Paris par le Journal des Débats :
Chacabuco puis Maipú (5 avril 1818) – le lecteur pourra comparer
les deux analyses contemporaines, réactionnaire et légitimiste dans
le journal parisien, progressiste et mesurée sous la plume de
Miéville du côté du Lac Léman
- La
vie familiale avec trois époques différentes : le mariage
(12-19 septembre 1812) avec Remedios de Escalada, quelques esquisses
de portrait de la jeune femme (grâce au vieux Gervasio Posadas tout
attendri par la jeune dame qu'il a vu naître dix-sept ans plus tôt)
et une poignée d'anecdotes sur la famille au cours des années 1830,
dans la propriété campagnarde d'Evry sur Seine, grâce à San
Martín lui-même et à un jeune témoin, le poète argentin
Florencio Balcarce.
Sur
l'ensemble des auteurs présents dans San Martín par lui-même et
par ses contemporains, les trois langues confondues : lire mon article du 21 février 2014.
Et
pour écouter mes quatre interviews sur le sujet, trois en espagnol
et une en français :
interview de mai 2013 sur RFI, par Jordi Batalle (esp.)
interview d'août 2013 sur RAE – station internationale de Radio Nacional,
par Darío Bursztyn (esp.)
interview de mars 2014 sur RAE, par Leonardo Liberman (esp.)
En
août 2012, j'avais aussi répondu aux questions de Magdalena Arnoux,
en français (l'entretien sur le sujet dure une dizaine de minutes).
L'ensemble
de la présentation du livre est disponible dans Barrio de Tango en
cliquant sur le mot-clé SnM ant Jasmin dans le bloc Pour chercher,
para buscar, to search, ci-dessus, ou en cliquant sur la couverture
du livre dans la Colonne de droite de ce blog.
Faites de même pour
découvrir la biographie parue en décembre 2012 : San Martín à
rebours des conquistadors.
Lima à l'époque de sa libération par l'armée conduite par San Martín |
(1)
qui rendent aussi mal, l'une que l'autre, la vérité historique du
personnage car hélas en général, la statuaire
historico-patriotique argentine est passablement convenue et
conventionnelle et les deux œuvres répondent à ces conventions.
(2)
connus en tout cas des spécialistes de l'histoire de l'indépendance
sud-américaine, plus nombreux dans le Nouveau Monde que dans notre
vieille Europe. Mais pas autant toutefois qu'on pourrait l'attendre
des Sud-Américains pour qui ce héros est plus une image glorieuse
qui sonne creux qu'un homme de chair et de sang dont ils cernent la
trajectoire de vie et la personnalité réelle. A ce titre et en
dépit de toutes les caricatures que nous devons à la propagande
royaliste du XVIIème
siècle et celle révolutionnaire du XIXème,
nous en savons plus, en France, sur le véritable Louis XIV.
(3)
Philippe Raxhon est belge. Ses écrits sur San Martín sont
difficilement accessibles pour le grand public car il ne publie guère
que dans des revues universitaires, distribuées par abonnement. Il
est aussi l'un des rares spécialistes de la Révolution de 1789 en
Belgique et singulièrement dans la Cité Ardente, où des influences
croisées avec la France ont toujours prospéré depuis l'époque
médiévale du Prince-Evêque. Philippe Raxhon est correspond à
titre étranger de l'Instituto Nacional Sanmartiniano de Buenos
Aires.