Le
poète Luis Alposta, grand amateur des mots et des anecdotes de
Buenos Aires, nous propose depuis hier dans son blog, Mosaicos Porteños, une tesselle, agrémentée de vidéos, concernant Carlos Gardel, dont le patronyme
signifie à présent « parfait ».
Hoy
vamos a recordar dos hechos que rescatan a Carlos Gardel como
bailarín de tango.
Miguel
Ángel Morena, en su libro Historia
Artística de Carlos Gardel,
refiriéndose a las actuaciones del dúo Gardel – Razzano, en
Chile, en 1917, dice lo siguiente:
« El 5 de octubre, en el Teatro Olimpo de Viña del Mar, se
presentan los cantores, compartiendo los programas con la tonadillera
Roxana. Para hacer más interesante la velada del debut como grato
número extra Gardel y Roxana bailan el tango “Montevideo” de
Roberto Firpo. »
Luis
Alposta
Aujourd'hui,
nous allons rappeler deux faits qui révèlent Carlos Gardel en
danseur de tango.
Miguel
Angel Morena, dans son livre História artística de Carlos Gardel,
se référant aux représentations du duo Gardel-Razzano au Chili en
1917 dit ce qui suit : Le 5 octobre, au Teatro Olimpo de Viña
del Mar, les chanteurs se présentent, partageant l'affiche avec la
chanteur de tonada Roxana. Pour rendre plus intéressante la soirée
initiale, en guise d'attraction exceptionnelle, Gardel et Roxanan
danzse le tango Montevideo de Roberto Firpo.
(Traduction
Denise Anne Clavilier)
Le couple de gauche est celui de Gardel et Rosita Moreno. Photo extraite de Tango Bar |
Y
otro dato, que considero importante destacar, considerando que lleva
la firma de Homero Manzi. Luego del accidente de Medellín, el autor
de “Milonga del 900” publicó en la revista Radiolandia
un
homenaje al cantor que terminaba con estas palabras:
“En
una de las últimas películas que filmó Carlitos Gardel, en “Tango
Bar”, aparece en un determinado momento vestido con el traje
característico de los muchachos porteños de hace muchos años:
pantalón a cuadritos, saquito con trencilla, el botín enterizo con
un taquito en punta, lengue al pescuezo y funghi a lo Massera. Y
allí, muchacho lindo, nos hizo el regalo de un tango canyengue
bailado por él. Y Gardel era un gran bailarín de tango. En ese
aspecto no lo conocía el público, pero en el ambiente de sus
colegas y amigos se lo sabía capaz de traducir al tango, también,
el compás decidido de sus piernas, moviéndolas sin alardes
grotescos, pero con sensibilidad de hombre conocedor de la simpleza
en el sentido rítmico.”
En
síntesis: ¡Hasta bailando el tango, Gardel era Gardel!
Luis Alposta
Et
autre fait, qu'il me semble important de souligner, puisqu'elle porte
la signature de Homero Manzi (1). Après l'accident de Medellín (2),
l'auteur de Milonga del 900 publia dans la revue Radiolandia un
hommage au chanteur qui se terminait sur ces mots :
« Dans
l'un des derniers films qu'a tournés Carlos Gardel, dans Tango Bar,
il apparaît à un certain moment revêtu du costume caractéristique
des garçons de Buenos Aires d'il y a de nombreuses années :
pantalon à carreaux, veston avec liseré, souliers fermés avec
talon effilé, pochette près du revers et chapeau Massera (3). Et
là, quelle classe !, il nous offrit un tango canyengue qu'il
dansa lui-mpeme. Et Gardel était un très grand danseur de tango.
Sous cet aspect-là, le public ne le connaissait pas mais parmi ses
confrères et ses amis, on le savait capable de traduire aussi en
tango le rythme décidé de ses jambes, qu'il mouvait sans
ostentation grotesque mais avec la sensibilité d'un homme
connaisseur en simplicité pour ce qui est du sens du rythme. »
En
résumé : même quand il dansait le tango, Gardel était
parfait !
(Traduction Denise Anne Clavilier)
(1) Homero Manzi, poète de tango. Il est en particulier l'auteur de Barrio de Tango (musique de Aníbal Troilo).
(2)
24 juin 1935 : mort accidentelle de Carlos Gardel à Medellín
en Colombie.
(3)
Chapeau de facture italienne très à la mode à Buenos Aires dans
les années 20.