Demain,
17 avril 2015, aura lieu comme tous les ans depuis 2011 la Journée
mondiale du Malbec, impulsée par une organisation de producteurs
vinicoles argentins dont le nom commercial est tout simplement Wines
of Argentina.
A San Juan |
La
date du 17 avril a été choisie parce que ce jour-là, en 1853, un
homme politique, Domingo Faustino Sarmiento, né à San Juan, grande
région viticole, en 1811, présentait à la Chambre les premiers
documents législatifs pour organiser la production de vin en
Argentine, suivant en cela une tradition initiée par le général
José de San Martín dans les années de l'Indépendance, lorsqu'il
était, il y a deux cents ans de cela, gouverneur de Cuyo
(aujourd'hui Mendoza, San Luis et San Juan). Pour San Martín comme
quarante ans plus tard pour Sarmiento, il s'agissait d'installer un
véritable patrimoine économique et gastronomique en exploitant au mieux les
propriétés des terroirs locaux.
Pouget et sa femme argentine photo de presse des années 1860 |
C'est
ainsi qu'ayant fait au Chili, la connaissance d'un agronome français,
Michel Aimé Pouget, né en 1821 du côté de Cahors, où le cépage
commençait à décliner sur le plan commercial. La légende veut que
Pouget ait apporté au Chili un certain nombre de cépages de sa
région natale, sauf le malbec. Puis dans le cours des relations avec
Sarmiento, il serait allé chercher d'autres cépages en France pour
les acclimater sur les terres cuyaines. Ce serait lui qui aurait
apporté en Argentine le cabernet-sauvignon, le pinot noir et donc en
dernier lieu le malbec, qui est maintenant le cépage emblématique
de la viniculture argentine, son ambassadeur œnologique partout dans
le monde.
De ce fait, les cépages phares argentins d'aujourd'hui sont les descendants de ceux de nos cépages qui ont été détruits par la grande crise du phylloxera, ce petit insecte originaire d'Amérique du Nord qui dévasta les vignobles français, lentement à partir de 1863 puis à une vitesse vertigineuse d'épidémie à compter de 1868, au point qu'il fallut reconstituer la quasi-totalité des vignes en utilisant des cépages plus résistants, qu'on fit venir en majorité d'Amérique du nord.
De ce fait, les cépages phares argentins d'aujourd'hui sont les descendants de ceux de nos cépages qui ont été détruits par la grande crise du phylloxera, ce petit insecte originaire d'Amérique du Nord qui dévasta les vignobles français, lentement à partir de 1863 puis à une vitesse vertigineuse d'épidémie à compter de 1868, au point qu'il fallut reconstituer la quasi-totalité des vignes en utilisant des cépages plus résistants, qu'on fit venir en majorité d'Amérique du nord.
Michel Pouget
est décédé à Mendoza, la "capitale mondiale du vin" disent ses
habitants, en 1875.
A Mendoza |
La
manifestation, dont le cœur se situe demain, est déclinée toute
cette semaine dans le monde entier. A Montevideo, l'ambassade
argentine mènera le bal dans un grand restaurant gastronomique.
L'ambassade argentine en France a également organisé un événement
de prestige à Paris pour faire connaître les vins aux importateurs,
critiques gastronomiques, cuisiniers, cavistes et autres
sommeliers... En Argentine, des animations sont prévues à Buenos
Aires mais aussi et surtout dans les régions concernées, Mendoza,
San Luis, San Juan, La Rioja, etc...
Pour
en savoir plus sur les vins argentins :
consulter le site Internet de la manifestation, Malbec World Day
consulter
le site Internet de Wines of Argentina et sa page Facebook
consulter
ce blog d'émotions œnologiques qu'est Palabras del Vino.