C'est
une Semana Santa réduite aux quatre derniers jours que propose la
ville de Posadas, la capitale de la Province de Misiones, tout au
nord-est de l'Argentine, la Province aux confins de laquelle on
trouve le Parc naturel d'Iguazú avec ses célèbres chutes d'eau à
la frontière entre l'Argentine, le Brésil et le Paraguay.
Le
programme commence aujourd'hui, Jeudi saint, 2 avril 2015, avec une foire
artisanale à 18h sur Plaza San Martín.
Logo du spectacle Monogramme de la Compagnie de Jésus, titre, flore et faune locales... |
Demain,
on entre dans le dur de la séquence religieuse : ce sera
Vendredi saint, particulièrement cher aux hispanophones.
Trois
propositions jalonnent la journée :
un circuit touristique autour de la foi (il y a de quoi faire dans la région, avec son passé ignatien),
la traditionnelle visite aux sept églises dont je vous parlais hier (à Buenos Aires, elle se réalisera au départ de la basilique San José de Flores, là où le Pape François a reçu sa vocation),
et le soir, à 20h, sur Plaza 9 de Julio, une nouvelle représentation d'une œuvre très emblématique de cette terre marquée par les 150 ans de présence de la Compagnie de Jésus, Arcano de Viernes Santo : à travers une longue pièce liturgique qui mêle le ballet contemporain, le mine et le tableau vivant, d'après les traditions italienne, allemande et espagnole, la musique guaranie, la musique classique, la musique baroque de la Renaissance européenne (qui se sont fondues au dix-septième siècle pour donner les différentes musiques du Litoral argentin), l'opéra, la scénographie, les costumes et les effets de lumière, le public sera invité à méditer les mystères de la Passion et de la Résurrection du Christ et à revivre l'histoire de l'évangélisation des peuples originaires par les pères jésuites qui ont laissé là-bas un souvenir solaire (comme à Buenos Aires, d'ailleurs, à la Manzana de las Luces)...
un circuit touristique autour de la foi (il y a de quoi faire dans la région, avec son passé ignatien),
la traditionnelle visite aux sept églises dont je vous parlais hier (à Buenos Aires, elle se réalisera au départ de la basilique San José de Flores, là où le Pape François a reçu sa vocation),
et le soir, à 20h, sur Plaza 9 de Julio, une nouvelle représentation d'une œuvre très emblématique de cette terre marquée par les 150 ans de présence de la Compagnie de Jésus, Arcano de Viernes Santo : à travers une longue pièce liturgique qui mêle le ballet contemporain, le mine et le tableau vivant, d'après les traditions italienne, allemande et espagnole, la musique guaranie, la musique classique, la musique baroque de la Renaissance européenne (qui se sont fondues au dix-septième siècle pour donner les différentes musiques du Litoral argentin), l'opéra, la scénographie, les costumes et les effets de lumière, le public sera invité à méditer les mystères de la Passion et de la Résurrection du Christ et à revivre l'histoire de l'évangélisation des peuples originaires par les pères jésuites qui ont laissé là-bas un souvenir solaire (comme à Buenos Aires, d'ailleurs, à la Manzana de las Luces)...
L'œuvre
passe de l'espagnol au guarani sans crier gare (la Province est
officiellement bilingue).
Une
création récente et envoûtante de la Compañía de Arte de la
Ciudad de Posadas, dirigée par le danseur et chorégraphe Luis
Marinoni (direction artistique) et Sebastián Rolón (direction
administrative), sous le double parrainage de la ville et du
diocèse... Une centaine d'artistes sur scène de toutes les
disciplines et tous Misioneros, Luis Marinoni y tient beaucoup pour
mettre en valeur sa province natale, lui qui a fait ses classes dans le Ballet Folklorico Nacional.
Extrait du spectacle, reportage télévisé de Misiones on line
Toutes
ces activités sont libres et gratuites comme à chaque fois qu'elles
sont proposées par les pouvoirs publics en Argentine.
Pour
le Samedi saint, une excursion d'environ six heures est proposée à
la Tai Milagrosa, une halte rurale et gastronomique, à trente
kilomètres de Posadas, sur la Ruta de la Yerba Mate, un circuit de
découverte des plantations de yerba, développée par les pères
jésuite qui firent d'une boisson indigène le breuvage national qui
s'est répandu dans toute l'Argentine, le sud du Brésil, l'Uruguay
(ô combien) et le Chili (en Bolivie, on consomme un mate de coca,
qui permet de lutter contre les contraintes de la vie en altitude).
Le calme des montagnes et des forêts pour une pause en attendant la
messe de la nuit, la Misa de Gloria comme l'appellent les Argentins
(en français, on dit plus volontiers Vigile pascale). Misiones est
le premier producteur de mate d'Argentine, devant Corrientes.
Et
dimanche, retour à la foire artisanale et à toute une série de
distractions et d'activités, mêlant la musique au rire dans
plusieurs points de la ville.
La troupe a été reçue il y a quelques jours à la Chambre provinciale des Représentants à l'occasion d'un Parlement des Femmes |
Posadas
a profité du début de la semaine pour organiser le second congrès
du tourisme religieux, que Misiones tient à développer, dans
l'économie durable, pour tirer profit de la lumière jetée sur
l'Argentine par l'élection d'un pape argentin et jésuite !
Cela permettra de diversifier un peu l'offre, souvent réduite à
Iguazú sur les catalogues des tour-operators internationaux, et de
refléter une image plus juste de cette région qui a au moins quatre
atouts : son patrimoine matériel historico-religieux, son
patrimoine immatériel musical (le chamamé), la Ruta de la Yerba
Mate et ce célèbre parc national...
Pour
aller plus loin :
visiter
le site Internet de la Tai Milagrosa
visiter
le blog de Luis Marinori et son profil Facebook
visiter
le site Internet de la Ruta de la Yerba Mate
visiter
la page Facebook de Posadas
lire
l'article de Tu Misiones sur le salon du tourisme religieux.