Même
si tous les bureaux de vote n'ont pas encore été dépouillés à l'heure où je publie cette entrée,
Daniel Scioli arrive en tête des élections primaires avec un score
qui frôle les 40%, dépassant de 12 points son challenger le plus
proche, Mauricio Macri (largement en tête de l'alliance Cambiemos),
et laissant loin derrière Sergio Massa, qui a une vingtaine de
points à rattraper sur le second.
Six
candidats restent en lice pour le premier tour de l'élection
présidentielle le 25 octobre.
Les
observateurs pensent qu'il y aura nécessairement un second tour, ce
qui signifie que tout le monde doute que Daniel Scioli puisse faire
46% des voix au premier tour.
Le FpV, c'est le Frente para la Victoria (Daniel Scioli) |
L'avenir
nous le dira. Ce qu'on peut retirer de ces résultats, même
partiaux, c'est que la campagne de diffamation, surgie il y a quinze
jours, contre l'actuel Premier ministre, une de ces campagnes qui
sortent du chapeau tout près des jours de scrutin, n'a pas eu
l'effet escompté. Aníbal Fernández est candidat à la succession
de Daniel Scioli comme Gouverneur de la Province de Buenos Aires et
remporte plus de 39% des voix alors que le candidat de Cambiemos n'en
attrape que 30%, avec 60% des bureaux dépouillés. Le troisième
candidat est si loin que l'élection se jouera sans doute entre deux
options. Quant au kirchnerisme, il semble ne pas se ressentir de la
tentative de la droite pour le compromettre dans la mort du procureur
Alberto Nisman en janvier, même si à Santa Cruz, son fief par
excellence, Máximo Kirchner, le fils de la Présidente et de
l'ancien Gouverneur, est talonné de près ou dépassé par le
candidat de Sergio Massa.
On
constate aussi un déséquilibre impressionnant (sans être vraiment
surprenant) au sein de l'alliance électorale Cambiemos entre
Mauricio Macri, Ernesto Sanz et Elisa Carrió : Macri a
rassemblé 25% des voix et les deux autres dépassent tout juste les
2% en dessous desquels nul ne peut se maintenir au premier tour de
l'élection présidentielle mais ils sont tout de même éliminés
puisque les PASO servent à éliminer les trop petites candidatures
et à départager au sein de chaque courant les différents candidats
lorsque plusieurs se présentent sous une même étiquette. Qu'est-il
passé dans la tête du leader de la droite néolibérale pour nouer
une alliance aussi peu efficace avec des gens qui disent s'inscrire
au centre et ne recueillent à eux deux que six points au report
incertain ?
Comment
vont se comporter les électeurs de Sergio Massa dont le champion n'a
plus aucune chance de remonter son handicap ? Il a recueilli
pour l'heure un peu plus de 13% de voix exprimées. Vote utile ou
non ? Et s'ils votent utiles, dans quel sens le feront-ils :
vers Macri ou vers Scioli ?
Dans
tous ces résultats, quel est le poids de l'abstention qui pourrait
avoir été renforcée par le mauvais temps qui règne dans les Andes
d'une part et sur Buenos Aires et la Province homonyme où beaucoup
de zones rurales sont inondées, ce qui n'aide pas à se rendre au
bureau de vote ? Le 25 octobre, on sera déjà au printemps. Il
pourrait pleuvoir très fort. En revanche, les chutes de neige auront
pris fin à Mendoza et dans les autres Provinces de Cuyo.
Tous
les journaux remplissent leurs pages d'analyses et de reportages en
tout genre sur cette journée de scrutin. Je vous laisse donc aller y
voir et ne vous donne ci-dessous que les articles de une.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de Clarín