Hier,
une perquisition spectaculaire a eu lieu dans un célèbre café
historique de Buenos Aires, le Café de los Angelitos, qui était
autrefois l'un des lieux préférés de Carlos Gardel, non loin de sa
maison de la rue Jean Jaurès. Trente-trois autres établissements divers et variés ont eu
droit à la visite de la Gendarmerie dans le cadre d'une grande
enquête sur le réseau argentin d'un cartel colombien. Toutes ces adresses serviraient de façades honorables à des activités de blanchiment d'argent de la drogue.
A
l'étage, le Café de los Angelitos abrite un cena-show très
fréquenté, un classique spectacle de tango avec dîner pour
touristes étrangers arrivant en voyages organisés peu soucieux
d'authenticité. Au rez-de-chaussée, un café portègne traditionnel
très apprécié à toute heure par les gens du cru. On y vient
déjeuner, ou savourer la collation du soir, vers 18h, la copieuse
merienda argentine, voire même dîner sans se préoccuper de ce qui
se passe au niveau supérieur.
Revenu
à la vie en 2007, après une longue fermeture à la suite d'un
terrible incendie qui avait mis fin à l'exploitation du premier
café, celui de Gardel, le Café de los Angelitos nouvelle mouture a
été inscrit sur la liste des Cafes Notables, institutions
gastronomico-culturelles de la Ville Autonome de Buenos Aires, qui, à
ce titre, participent aux animations culturelles municipales.
Il
se trouve que la légende veut que le Café de los Angelitos tienne son nom non pas des deux angelots en bas-relief à l'italienne de sa
célèbre enseigne (ce qui est pourtant vraisemblable) mais de la police des années 1910-1920 qui, par antiphrase, l'aurait baptisé ainsi, parce que les
mauvais garçons de la ville s'y donnaient volontiers rendez-vous la
nuit (dans ce cas, le nom de l'établissement pourrait se traduire Café des
enfants de chœur). Les deux explications ne s'excluent pas nécessairement.
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de Clarín, qui a mis l'information à sa une.
Ajout du 19 octobre 2017 :
lire l'article de Clarín qui révèle l'existence d'un accord d'actionnaires qui permettait au trafiquant colombien de tirer les ficelles grâce à un prête-nom, le patron officiel de cet établissement vénérable.
Ajout du 19 octobre 2017 :
lire l'article de Clarín qui révèle l'existence d'un accord d'actionnaires qui permettait au trafiquant colombien de tirer les ficelles grâce à un prête-nom, le patron officiel de cet établissement vénérable.