"Les tarifs (du gaz et de l'électricité) partent en fumée", clame le gros titre tandis que le recours au FMI est traité en second gros titre en-dessous |
Ce
matin, tous les journaux vaticinent le pire des scénarios pour
l'emprunt auprès du FMI : l'Argentine pourrait obtenir un
crédit stand-by, le dispositif le plus contraignant, et par voie de conséquence le
plus humiliant, que le fonds monétaire international proposerait aux
pays membres.
"Ce ne sera pas indolore : stand-by sous conditions", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Toutefois
le gouvernement dément. Sans convaincre personne. Pas même la
presse néolibérale des groupes hégémoniques.
"Le gouvernement négocie avec le FMI un crédit stand-by qui [nous] imposera des conditions" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Toutefois,
il faudra six semaines pour que le FMI examine la demande de
l'Argentine et donne sa réponse. Il va falloir se montrer très
patient pour savoir à quelle sauce le pays sera mangé... Un délai
sans doute suffisant pour qu'un bon nombre de détenteurs de valeurs
les mettent une nouvelle fois à l'abri sur des comptes à
l'étranger. Une belle fuite supplémentaire des capitaux en vue !
Comme
celles d'hier, les unes de ce matin sont éloquentes (et en plus, ce
jeudi n'est pas férié en Argentine, qui comme presque tous les pays
de langue espagnole fête l'Ascension dimanche prochain). Peut-être
les rédactions jouent-elles sur la peur des lecteurs pour mieux
vendre du papier mais si la peur fait vendre, c'est bien qu'elle
existe. Et il n'en reste pas moins que ces gros titres nuisent à la
crédibilité du gouvernement, que la presse de droite cherchait
plutôt à ménager jusqu'à présent.
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de La Nación sur le début des négociations à Washington
lire
l'article de La Nación sur le démenti officiel du gouvernement
lire
l'article de Clarín
A
notre que l'article qui fait la une de La Prensa ne figure pas sur
son site Internet.
Ajout du 11 mai 2018 :
lire cet article de La Nación sur la décision du président de rester en Argentine et de ne pas se rendre en Russie pour assister, comme c'était prévu, à deux matches de la coupe du monde. Or Macri est un vrai amateur de football. Il a été pendant de longues années le président du club Boca Juniors, c'est même ce qui lui a mis le pied à l'étrier dans la politique.
Ajout du 11 mai 2018 :
lire cet article de La Nación sur la décision du président de rester en Argentine et de ne pas se rendre en Russie pour assister, comme c'était prévu, à deux matches de la coupe du monde. Or Macri est un vrai amateur de football. Il a été pendant de longues années le président du club Boca Juniors, c'est même ce qui lui a mis le pied à l'étrier dans la politique.