Pour
une fois, l'opposition a réussi hier à s'unir pour voter contre les
augmentations des services de fournitures d'énergie, annoncées par
le ministre de l'Energie et des Mines Juan José Aranguren il y a quelques semaines et qui avaient tant
secoué l'opinion publique.
La
Chambre des Députés a adopté une loi rectificatrice qui remet en
vigueur les anciens tarifs, ceux qui avaient été mis en place en
novembre dernier, et elle les a gelés pour la durée d'une année.
Une durée très longue pour un pays qui connaît une inflation aussi
élevée que l'Argentine. Cette loi a été adoptée par 133 voix
pour, 94 contre et 3 abstentions.
Pour
que cette loi entre en vigueur, il faut encore que le Sénat la vote
et que le Président Mauricio Macri n'y oppose pas son veto, une
pratique constitutionnelle dont il n'hésite pas à faire usage au
point parfois d'en abuser.
Photo de Emanuel Fernández pour Clarín C'est une autre vue de la Chambre mais les députés y sont tout aussi dissipés Il y en a même qui font des selfies ! Ils n'ont rien de plus grave à faire ? |
L'opposition
a aussi réclamé, mais sans succès jusqu'ici, que l'accord avec le
FMI pour le prêt que celui-ci pourrait accorder au pays fasse
l'objet d'un examen et d'un débat dans l'hémicycle avant sa
signature. L'opposition voudrait tout savoir des paragraphes en
petits caractères, selon la formule convenus (la letra chica).
Dès
hier, les observateurs politiques annonçaient que cette décision du
gouvernement, considérée comme une calamité par à peu près tout
le monde, allait redonner du peps à l'opposition et il semblerait
que ça n'ait pas tarder à prendre forme...
Pour
en savoir plus :
sur
la limitation des augmentations
lire
l'article de Clarín
sur
la tentative de prendre le contrôle sur l'accord avec le FMI