Gros titre : "Direction : le veto" La photo secondaire montre le président saluant la sélection nationale avant le départ pour la Russie Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Comme
on pouvait le deviner hier, le Sénat argentin a bien voté une loi d'urgence contre l'augmentation des prix de l'énergie (c'est son nom) pour mettre un frein aux augmentations
brutales et très fréquentes du gaz et de l'électricité pour les
particuliers, les professionnels et les entreprises, au point
qu'elles mettent de plus en plus en danger la production et l'emploi, puisque les
ateliers, les coopératives et les autres sociétés n'arrivent pas toujours à
suivre.
La photo de une est réservée au départ des footeux, Messi en tête Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
C'était
au petit matin, après douze heures de débat, à l'initiative des
péronistes, aujourd'hui dans l'opposition.
Quelques
heures plus tard, la présidence de l'exécutif annonçait que
Mauricio Macri avait déjà posé son veto sur cette loi, comme la
constitution lui en donne le droit. Macri est un spécialiste de
cette procédure : il n'a pas cessé de poser son veto sur les
dispositions qui le gênaient lorsqu'il dirigeait la ville de Buenos
Aires et il continue à la tête de l'Etat fédéral.
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Le
vote avait pourtant été acquis par 37 oui contre 30 non,
c'est-à-dire une majorité nette en faveur d'une limitation de ses
mesures, qui sont décidées par le ministère de l'Energie et des
Mines.
Página/12 a bouclé avant le vote de la loi mais il l'a anticipé avec ce montage |
Il est très probable que la CGT appelle à la grève à la suite du veto présidentiel et qu'il y ait quelques manifestations contre le gouvernement dans les jours qui viennent puisque à nouveau, le président recherche visiblement la confrontation. Ce veto qui arrive après l'appel à l'armée pour renforcer la police, c'est fait exprès. Et d'autant plus qu'on apprend en même temps que l'entrée de l'Argentine à l'OCDE est reportée sine die (on s'en serait douté avec le recours au FMI) - voir l'article de La Nación - et que d'autres tarifs augmentent encore, comme ceux du train de proximité (le train grandes lignes n'existe pratiquement plus en Argentine, depuis la présidence de Carlos Menem qui a détruit tout le réseau construit depuis la fin du dix-neuvième siècle) - voir l'article de Página/12, qui se scandalise aussi des récents propos de la gouverneure de la Province de Buenos Aires qui dénie, devant un parterre mondain du Rotary Club, la légitimité des universités dans la banlieue de la capitale puisque "quand on naît pauvre, on n'y va pas" ! Quel aveu du refus de cette majorité d'améliorer les conditions de vie et les perspectives des classes défavorisées.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de Página/12 sur le vote
lire
l'article de Página/12 sur le veto présidentiel
lire
l'article de La Prensa sur le vote
lire
l'article de La Prensa sur le veto
lire
l'article de La Nación sur le vote
lire
l'article de La Nación sur le veto
lire
l'article de Clarín sur le vote
lire
l'article de Clarín sur le veto
Ajout du 3 juin 2018 :
lire cet éditorial humoristique de Clarín (très hostile à la loi rejetée par le président)
Ajout du 3 juin 2018 :
lire cet éditorial humoristique de Clarín (très hostile à la loi rejetée par le président)