Le responsable de la une a choisi une photo désavantageuse de Macri Peut-être a-t-elle même été quelque peu photoshopée pour faire encore plus glauque ! |
A
Buenos Aires, le dollar continue à grimper malgré les ventes de
devises par la Banque Centrale de la République Argentine, qui se
défait de ses réserves sans parvenir à arrêter l'hémorragie.
Hier, la devise nord-américaine a brièvement dépassé le seuil de
24 pesos argentins avant de clore sur une valeur légèrement
inférieure, tandis que l'euro flirte, quant à lui, avec les 30
pesos pour 1 euro (il n'atteignait pas tout à fait les 20 pesos au
mois d'août dernier).
Et
c'est un Mauricio Macri avec de grosses poches sous les yeux qui a
réuni, hier, une poignée de chefs d'entreprise dans la résidence
présidentielle de Olivos pour leur demander leur soutien. D'après
le gouvernement, ce soutien lui serait acquis. Mais comme le
gouvernement prend un peu trop souvent ses désirs pour des réalités
depuis quelques jours (au point d'affirmer, en dépit de tout ce que
les Argentins peuvent observer en faisant leurs courses, que les prix
au détail n'ont pas augmenté ces derniers temps), il est difficile
d'ajouter foi sans réserve à cette déclaration rassurante,
d'autant plus qu'une douzaine d'entrepreneurs, même présidents de leurs fédérations respectives, ne saurait représenter
l'intégralité de la corporation dans un pays d'un peu plus de 40
millions d'habitants.
A
la conférence épiscopale, le président de la pastorale sociale a
lui aussi pris position et dénoncé l'écart entre les pétitions de
principe du gouvernement et les réalités qu'il observe sur le
terrain. Il accuse même les ministres d'avoir emprunté aux évêques
leur vocabulaire("como que nos hubieran robado el término") pour en
habiller ou plutôt en travestir leur politique, qui dans les faits
dégrade les conditions de vie des plus humbles... Et c'est dans La
Nación qu'on lit cette information que l'on aurait plus volontiers
attendue dans les colonnes de Página/12, le journal de l'opposition.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de La Nación sur la prise de position de Monseigneur Jorge
Lugones
lire
l'article principal de La Prensa
lire l'éditorial (très sévère) de La Prensa, qui souligne, de façon assez sarcastique, l'incapacité dans laquelle s'est mis Mauricio Macri en deux ans et demi au pouvoir de susciter la confiance en économie
lire l'éditorial (très sévère) de La Prensa, qui souligne, de façon assez sarcastique, l'incapacité dans laquelle s'est mis Mauricio Macri en deux ans et demi au pouvoir de susciter la confiance en économie
lire
l'éditorial très ambigu de Clarín sur le recours au FMI
(l'éditorialiste semble vouloir attaquer un peu tout le monde, comme
le font les populistes, or, comme pour Clarín, les populistes c'est
toujours les autres !)
Ajouts du 13 mai 2018 :
lire cet article de Página/12 sur le refus que les représentants des entrepreneurs et du patronat argentin aurait opposé au président lors de la réunion à Olivos
lire cet article de La Prensa, où le Premier ministre, Marcos Peña, tente une analyse de la crise en cours et expose ce que l'Argentine peut attendre du recours au FMI, une prise de parole entourée de tout un discours lénifiant du gouvernement, qui tâche de relancer la confiance à coup d'affirmations peu crédibles
Ajouts du 13 mai 2018 :
lire cet article de Página/12 sur le refus que les représentants des entrepreneurs et du patronat argentin aurait opposé au président lors de la réunion à Olivos
lire cet article de La Prensa, où le Premier ministre, Marcos Peña, tente une analyse de la crise en cours et expose ce que l'Argentine peut attendre du recours au FMI, une prise de parole entourée de tout un discours lénifiant du gouvernement, qui tâche de relancer la confiance à coup d'affirmations peu crédibles