Bouées de sauvetage en plomb, titre le quotidien de l'opposition |
Le
gouvernement affiche un sourire vainqueur et publie des communiqués
triomphalistes. La plupart des observateurs sont beaucoup plus
réservés. L'Argentine vient d'annoncer qu'elle avait obtenu un prêt
de 50.000 millions de dollars du FMI plus quelques autres sommes de
la part d'un trio de banques privées.
Les deux négociateurs argentins, fiers et ravis, lors de leur conférence de presse hier Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le
prix de cette aide étrangleuse sera une politique de rigueur
redoublée et un retrait accentué des investissements publics. Rien
de bien étonnant. C'est toujours ainsi avec le FMI.
L'argent
arrivera par « petites doses » sur trente-six mois. Dire
qu'il y a deux ans et demi, le pays était sorti de ce cauchemar de
l'endettement et que le cycle a été réenclenché par ce nouveau
gouvernement au bout de quelques mois d'exercice des responsabilités.
Il
y a quelques jours, les pouvoirs publics ont publié la nouvelle
liste de l'opération Precios Cuidados, ce programme d'encadrement
des prix de quelques centaines de produits de consommation courante
disponible dans la grande distribution. Cent nouveaux articles ont
été ajoutés. Si ce n'était pas si triste, on en sourirait. En
arrivant aux affaires, le gouvernement argentin n'avait que mépris
pour cette opération qu'il annonçait vouloir supprimer à très
court terme.
Il
est inutile de dire que les journaux consacrent aujourd'hui de
nombreux articles de fonds, d'analyses et d'éditoriaux à cette
information attendue depuis plusieurs semaines.
Mauricio
Macri est parti au Canada rejoindre Christine Lagarde au G7, en
qualité d'observateur (alors qu'il préside cette année le G20). A
bord d'un avion de ligne commerciale, comme pour montrer l'exemple de
l'austérité.
Pour
aller plus loin :
Sur
Precios Cuidados
lire
l'entrefilet de Página/12 (daté du 5 juin)
lire
l'entrefilet de La Prensa (même date)