mercredi 20 juin 2018

Cérémonie buissonnière à Rosario en ce 20 juin [Actu]

Crédit photo : Monumento Nacional de la Bandera

En ce 20 juin, un jour férié, l'Argentine célèbre son drapeau, créé en 1812 par le général Manuel Belgrano à Rosario. La fête a été établie pendant la guerre civile espagnole pour lutter contre le danger de déchirement des Argentins descendants d'Espagnols.


La Nación a publié l'information en une
dans ses titres secondaires
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Traditionnellement, le chef d'Etat se rend à Rosario pour la cérémonie officielle au Monument National au Drapeau. Cette année, ce déplacement figurait normalement sur l'agenda du président mais il en a été effacé hier. En fait, à la veille d'engager le pays dans un nouvel emprunt auprès du FMI et après une montée très brutale des prix à la consommation à la suite du décrochage du peso face au dollar, Mauricio Macri craint que des manifestations politiques hostiles viennent gâcher la fête. Il a donc renoncé à présider l'hommage.

L'image d'Epinal de l'événement historique sur les bords du Río Paraná
(que l'on aperçoit au fond)

Triste situation !
Et triste comportement d'un chef d'Etat qui semble ne pas assumer les risques qu'il fait prendre à son pays et à sa population la plus défavorisée alors que lui-même est riche et que nombre de ses ministres gardent leurs sous dans des comptes offshore !
Tout l'inverse de ce qu'ont fait, tout au long de leur vie publique, les deux libérateurs que furent les généraux José de San Martín (1778-1850) et Manuel Belgrano (1770-1820).

Pour aller plus loin :
lire l'article de La Nación

Ajout du 21 juin 2018 :
lire cet article de Página/12 sur la réaction du gouverneur socialiste de Santa Fe qui regrette l'absence du président hier à la cérémonie, alors qu'il avait mis tout en œuvre pour assurer le calme et la sérénité pour le président comme pour tous les participants,
lire l'article de La Prensa qui estime que la désertion présidentielle est une victoire des fauteurs de trouble
lire l'article de La Nación sur les 1500 agitateurs de l'opposition dont les services de renseignement auraient détecté la présence à Rosario (personne ne dit qu'ils avaient l'intention de brutaliser le chef d'Etat, juste de se manifester bruyamment)
lire l'article de La Nación sur la polémique déclenchée par l'absence du président hier à Rosario